Municipalité d’Escuminac
La municipalité d’Escuminac occupe une superficie d’environ 110 kilomètres carrés dans la région administrative Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et fait partie de la municipalité régionale de comté d’Avignon. Elle regroupe environ 600 résidents.
Autrefois, ces terres dans l’extrême ouest de la Baie-des-Chaleurs étaient fréquentées par les indiens Micmacs. Vers la fin du XVIIIe siècle, des Loyalistes américains, fuyant la révolution, s’y sont installés.
La municipalité d’Escuminac est constituée civilement le 10 octobre 1907 sous le nom de Nouvelle-et-Shoolbred-Partie-Sud-Ouest. Cette dénomination faisait allusion aux deux cantons qui partageaient se territoire. C’est en 1912 que le village change de nom pour Escuminac, terme qui signifie poste d’observation en langue micmac.
Escuminac a toujours été une municipalité à vocation agricole. Dernièrement, des touristes ont découvert la beauté de ces lieux où la baie est assez étroite, les eaux calmes et d’où l’on aperçoit facilement le Nouveau-Brunswick sur l’autre rive. Dans cet endroit, les montagnes se rapprochent de la rive et les paysages sont impressionnants.
La municipalité d’Escuminac comprend aussi le petit village de Pointe-à-la-Garde qui se trouve à l’ouest et qui porte le nom de Donat de la Garde, officier qui s’est illustré dans la bataille de la Ristigouche. Ce village possède une plage paisible où on peut pratiquer la baignade et les sports nautiques.
En hiver, le long des rives de la baie, on installe des cabanes pour la pêche à l’éperlan.
Rivière et Mont Escuminac
C’est sur un parcours de 46 km que la rivière Escuminac roule des eaux froides et limpides vers le fond de la baie des Chaleurs, en Gaspésie. Alimentée par plusieurs affluents, dont la rivière Escuminac Nord, elle offre un racé essentiellement bordé de montagnes escarpées. La vallée s’élargit sur les cinq dernier kilomètres de son cours, pour laisser place à des terrasses verdoyantes, qui ont favorisé la pratique de l’agriculture par les premiers habitants de la municipalité d’Escuminac, établis à l’embouchure de la rivière. Le saumon de l’Atlantique ne peut remonter celle-ci à cause de barres sablonneuses dans la baie d’Escuminac, où vient se jeter la rivière, on y pêche par contre la truite de mer en quantité.
On obtient une vue panoramique sur l’estuaire de la rivière Ristigouche et toute la région environnante en grimpant sur le mont Escuminac, qui domine le village à 518 m d’altitude. C’est de cette hauteur ou de la pointe d’Escuminac, laquelle occupe le centre de la baie du même nom, que les Micmacs surveillaient autrefois les déplacements dans l’estuaire et aux bord de la baie des Chaleurs.
En 1815, l’arpenteur Bouchette identifiait le cours d’eau sous le nom de Semenac R. On trouve l’indication Mt. Scaumenac pour désigner le mont sur une carte de 1845. La forme actuelle a été approuvée en 1918 par la Commission de géographie.
Hameau de Fleurant
Ce hameau situé sur la rive nord de la baie des Chaleurs, à l’est d’Escuminac, est enclavé dans le parc de conservation de Miguasha. La désignation du bureau de poste (1869-1960) ainsi que celle du hameau rappellent la mémoire d’un pionnier probablement d’origine acadienne dénommé Fleurant qui a dû s’installer à cet endroit après la Conquête. Selon le père Pacifique, la petite agglomération, au XVIIIe siècle, était appelée par les Micmacs Aglasieogatig signifiant colonie anglaise.
Village de Pointe-à-la-Garde
Établi au fond de la baie d’Escuminac, en Gaspésie, le village de Pointe-à-la-garde est situé juste au nord d’une pointe du même nom qui s’avance dans la rivière Ristogouche. L’origine de ce toponyme remonte à 1760, année de la fameuse bataille navale de la Ristigouche entre Anglais et Français. On croit qu’il honore la mémoire de Donat de la Garde, commandant de la position stratégique de la pointe à la Garde et second à bord du « Machault », l’un des navires qui arrêtèrent la flotte de John Byron (1723-1786) durant six jours avant de se saborder.
Par ailleurs, il n’est pas exclu que l’appellation provienne du fait que, de cette position, l’on pouvait surveiller toute la baie des Chaleurs. Après la Conquête, on voulut rebaptiser l’endroit Byron Point, mais le toponyme réapparaît en 1833, dans un rapport d’exploration, sous la forme Pointe la Garde, alors qu’en 1847 et en 1861 figure Pointe à la Garde sur les cartes de Russell. Les Micmacs appelaient l’endroit Iogtjigtogoating, ce qui signifie « où ordinairement nous poussons les embarcations (au moins cinq) vers le large » ; dans ce cas précis, ils prenaient le large pour Sigitômegeg, qui signifie « le rassemblement des voiliers » et qui désigne la ville actuelle de Dalhousie, au Nouveau-Brunswick. Variante : La Giraudais.
Coordonnées d’Escuminac :
13, rue de l’Église
Pointe-à-la-Garde
G0C 2M0.
Téléphone : 418-788 5644.
Voir aussi :
- Pointe-à-la-Garde
- MRC d’Avignon
- Bataille de la Ristigouche
- Région administrative de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
- Voyage dans la Gaspésie
- Baie des Chaleurs
- Amérindiens
- Nouveau-Brunswick