Les Escoumins

Municipalité des Escoumins dans la Côte-Nord

La municipalité des Escoumins se déploie sur un vaste territoire de plus de 267 kilomètres carrés dans la région administrative de la Côte-Nord. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord et regroupe plus de 2000 Escouminoises et Escouminois.

Les Escoumins se trouve à l’embouchure de la rivière des Escoumins, sur la rive gauche du Saint-Laurent, à plus de 120 kilomètres au sud-ouest de Baie-Comeau.

Les Escoumins fut la première municipalité constituée sur la Haute-Côte-Nord et cela en 1860. Toutefois, depuis le début du XVIe siècle, les marins basques y pêchaient la baleine pour exporter l’huile en Europe et Samuel de Champlain fait la première mention des lieux en 1603, lors de son passage vers Tadoussac. En 1626, le premier gouverneur de la Nouvelle-France, de nouveau de passage sur ces côtes, signale qu’on y trouve du saumon en abondance à l’embouchure de la rivière des Escoumions.

En 1664, le Père Henri Nouvel fait une halte à l’embouchure, envisageant l’ouverture d’une mission pour les autochtones. Pourtant c’est en 1723 que le père Laure fonde la mission Saint-Marcellin. Le bon père fut un missionnaire de la Côte-Nord. Plus d’un siècle s’écoule avant que vers 1845, les frères Nazaire et Charles Têtu et Félix et Jean-Frédéric Boucher, cousins des premiers, fassent ériger le premier moulin à scie et un hangar. Ainsi qu’une trentaine de maisons pour les colons qui viennent s’y établir, fondant une vraie localité. En 1853, le premier bureau de poste y ouvre ses portes. Le 1er décembre 1860, les autorités constituent donc le canton des Escoumains. (La paroisse locale continue de vivre sous le nom de Saint-Marcellin).

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La première route reliant Les Escoumins à Tadoussac a été construite vers 1869, mais des épidémies ont failli anéantir le village: en 1885 une épidémie de picote noire a causé la mort de dizaines d’habitants et en 1904, une épidémie de variole tue quarante résidents.

Vers 1910, le service de traversiers entre Trois-Pistoles et Les Escoumins est inauguré et en 1927, on y construit un couvent des Petites franciscaines de Marie. Les Franciscaines prennent en charge l’éducation des enfants.

C’est en 1957 que le terme des Escoumains est changé pour Les Escoumins et la même année un hôpital des Servantes du Saint-Cœur-de-Marie est ouvert.

Aujourd’hui, c’est une municipalité des plus recherchées au Canada notamment par les plongeurs sous-marins qui y sont attirés par la richesse des fonds marins. À part la plongée sous-marine, on peut y pratiquer la randonnée pédestre, le vélo, le kayak de mer, la pêche au saumon et la chasse en pourvoirie. Un centre d’interprétation, administré par le Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent, dont Les Escoumins est la porte d’entrée du secteur est, organise également des croisières aux baleines, l’observation des mammifères marins se fait à partir de la rive, et avec des visites aux îlots avoisinants.

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Depuis Les Escoumins, on peut emprunter le magnifique Sentier des Moulins ou la promenade de la Baie et visiter le Site historique de la Pointe-de-la-Croix, la Réserve amérindienne d’Essipit, fondée en 1892, le parc des Chutes, la passe migratoire aménagée pour la montaison du saumon…

Notons en passant qu’on peut observer les baleines depuis le centre du village.

Une intéressante peinture murale, une vaste fresque qui dépeint le passage de l’eau douce à l’eau salée de l’estuaire du Saint-Laurent, œuvre de l’artiste Claudet J. Savard, peut être admirée sur la route 138, dans un tunnel à l’abri des intempéries.

Côté économie, la source principale de revenus des résidents de la municipalité est la prestation de services aux touristes. Ceux-ci sont en effet désireux de faire une croisière à bord d’embarcations légères. Ils le font afin d’approcher le rorqual commun. Tout comme la baleine à bosse, le béluga, le phoque et de nombreux autres habitants de la mer.

Selon une version, le nom Escoumins vient du mot montagnais ichkomin qui signifie «il y a encore des fruits». Les parages sont, en effet, renommés pour l’abondance des fruits sylvestres. Selon une autre version, ce mot signifie «lieu de coquillages». Cela en raison des huîtres qui s’y trouvaient à profusion. Saint-Marcellin a été choisi comme patron de la paroisse. En effet, son premier missionnaire y arriva le jour de la fête de ce saint, le 26 avril 1720.

Coordonnées de la municipalité des Escoumins :

2, rue Sirois
Les Escoumins
G0T 1K0.

Téléphone: 418 233 2766.

Site Web de la municipalité des Escoumins : escoumins.ca.

Canton d’Escoumins

Baigné par le fleuve Saint-Laurent, le canton d’Escoumins, orienté du nord-ouest au sud-est, se situe à environ 30 km au nord-ouest de Tadoussac. Un relief élevé le forme dans sa moitié nord. Au sud, c’est un terrain plus bas, marécageux en quelques endroits. L’ irriguent alors le ruisseau Croche et la rivière Moreau, issue du lac Saint-Onge. La rivière des Escoumins draine cette division territoriale à l’ouest. Son l’embouchure se situe précisément dans la municipalité des Escoumins. au nord, la rivière des Petits Escoumins baigne le hameau de Petits-Escoumins.

De la principale agglomération implantée sur la route longeant le fleuve, part vers le nord-ouest une route secondaire pratiquement parallèle à la rivière des Escoumins. La désignation de ce canton, qui comporte une variante, Escoumains, reprend, en 1860, un nom très anciennement utilisé dans la région. Le canton proclamé en 1860.

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Les Escoumins. Photo : © Rosaire Lemay.

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