Municipalité d’East Broughton
Situé en plein cœur de la chaîne des Appalaches, aux limites de la Beauce et de la région de Thetrofd, East Broughton est une municipalité d’environ 2500 Broughtonnaises et Broughtonnais qui fait partie de la Municipalité régionale de comte des Appalaches de la région administrative de Chaudière-Appalaches. Elle s’étend sur une superficie d’environ 9 kilomètres carrés.
East Broughton est bordée au nord et au nord-est par Saint-Pierre-de-Broughton; à l’est par Tring-Jonction et Saint-Jules ; au sud par Saint-Victor et Sainte-Clotilde ; à l’ouest par le canton de Thetford du comté de Mégantic.
Le 18 juin 1845, le Canton de Broughton est annexé au comté de Beauce. À la même date fut érigée la première municipalité scolaire de Broughton. C’est en 1871 que les premiers résidents s’y établissent.
À la suite d’une requête qui lui avait été présentée le 7 novembre 1881, l’archevêque de Québec, Mgr Alexandre Taschereau, émet le 30 décembre 1881 le décret de l’érection canonique de la paroisse du Sacré-Cœur-de-Jésus. Le 22 octobre 1903, le nouveau couvent du village est béni. Il sera sous la direction des sœurs du Perpétuel Secours de Saint-Damien. Le fondateur de cette communauté, l’abbé S. Brousseau, était venu dans la paroisse le 2 juin 1901 et c’est alors que le salaire des religieuses avait été fixé à 100 $ par année. La municipalité actuelle a été constituée le 5 janvier 1994.
L’église brûla en 1906, et le 10 octobre 1908 on a béni la nouvelle église.
East Broughton est située dans une région de plaines, où les terres sont sablonneuses en grande partie parce qu’elles ont été formées par le travail des glaciers qui ont nivelé les hauts sommets des Appalaches, creusé des vallées et déposé un peu partout des cailloux innombrables. Ainsi, ces régions sont probablement les districts les plus rocailleux du Québec.
Le boisé est surtout formé d’érables, de merisiers, de hêtres, de sapins, d’épinettes et d’un peu de cèdres. Les cultivateurs s’adonnent à la grande culture, à l’industrie laitière, à l’élevage et très peu à la culture maraîchère. Au moins la moitié d’entre eux possèdent une érablière.
À travers un décor presque lunaire en raison des haldes de résidus miniers qui forment ces montagnes impressionnantes traversées et bordées d’innombrables érablières font également la beauté de ce paysage singulier en plus d’un bon nombre de fermes d’élevage et laitières. La rivière Broughton passe entre la voie ferrée et le village, contournant ce dernier, et creuse de plus en plus sa vaste vallée vers le sud-est. On y compte plusieurs autres petites rivières et ruisseaux.
Étant établie sur un complexe ophiolitique riche d’une variété de minéraux, l’économie broughtonnaise fut longtemps composée des revenus générés par l’exploitation de l’amiante chrysotile. En fait, le village possédait l’une des rares mines d’amiante chrysotile du Canada, où l’on a exploité ce minera de 1881 à 1986. Cette mine produisait une large portion de la production mondiale.
À cause de cette industrie, la paroisse a bien des points de ressemblance et d’intérêts avec Thetford Mines, ce qui explique qu’il y a beaucoup plus de rapports avec cette ville et sa région qu’avec le reste de la Beauce.
Malgré la fermeture de l’industrie de l’amiante chrysotile, le contexte géologique permet maintenant d’exploiter entre autres la stéatite communément appelée « pierre à savon » tout en pouvant compter sur un petit nombre d’entreprises et de commerces.
Des attraits de la municipalité, on peut citer le cimetière anglican St-Luke, un lieu historique de repos et de réflexion.
La route 112 ainsi que la voie ferrée du Québec Central traversent la municipalité de l’est à l’ouest.
Coordonnées d’East Broughton :
600, 10e Avenue Sud
G0N 1H0
Téléphone : 418 427-2608
Site Web d’East Broughton : municipaliteeastbroughton.com.
Ancienne municipalité de village d’East Broughton Station
Autour d’une gare ferroviaire du Québec Central et dans la foulée de l’exploitation des mines d’amiante, amorcée dès 1886, un village dit de La Station s’est rapidement développé, rassemblant bientôt la majorité de la population d’East Broughton.
Doté de son propre bureau de poste dès 1899, de son école et, à un moment donné, de services religieux tous les jours sauf le dimanche, ce village a été très actif sur le plan des affaires et du commerce surtout dans les années 1910-1920 alors que les mines employaient près de 800 personnes, des Broughtonnois pour la plupart, dans l’extraction, le traitement et l’expédition de l’amiante. Le déclin se produisait déjà en 1958 avec la fermeture définitive de la dernière mine locale et, en 1986, avec l’abandon de la production minière dans la municipalité voisine de Tring Jonction. En 1954 pourtant, la municipalité du village d’East Broughton Station se détachait de celle d’East Broughton.Sa gare disparue, le village demeure assez actif sur le plan commercial et à même réussi l’implantation de quelques petites entreprises manufacturières. En 1994, les deux municipalités se fusionnèrent.
Canton de Broughton
Le canton de Broughton, arpenté aux confins orientaux des Cantons-de-l’Est et proclamé en 1820, est contigu, à l’ouest, à la seigneurie Saint-Joseph-de-Beauce (1736), il faisait partie des premiers concessions en franc et commun soccage données en tenure libre, suivant la système anglais de division du territoire. Tout en collines et montueux, il renferme notamment le Grand Morne, dont le sommet, de 610 m, se retrouve juste à l’extérieur des limites de Broughton dans le canton de Thetford, la montagne du Neuf (617 m), de même qu’un sommet s’élevant à 663 m près de la limite nord. Il est arrosé à la fois par plusieurs petites branches de la rivière Bécancour, par quelques affluents de la Chaudière et par quelques très petites nappes d’eau. Colonisé par des anglo-protestants à partir de 1820, il fut d’abord habité par des Irlandais, des Canadiens d’origine britannique, des Américains et des Canadiens français. En 1842, les Canadiens français représentaient 25% de la population et, vingt ans plus tard, par suite d’un revirement complet de la situation, 84%. Le canton est rural sauf pour les agglomérations de Saint-Jules à l’est, d’East Broughton et d’East Broughton Station qui en occupent le centre.
Ce territoire qui eut une certaine importance pour la production de l’amiante pendant un siècle, à partir de 1886, est identifié sur la carte de Gale et Duberger en 1795. Il n’est pas invraisemblable d’avancer l’explication voulant que le nom ait été attribué en l’honneur de William Robert Broughton (1763-1822), navigateur qui a accompagné Vancouver en 1791 – ce qui lui aurait donné une trentaine d’années au moment de l’attribution de son nom – mais il s’agit probablement plutôt d’un emprunt à la toponymie de l’Angleterre, parmi la vingtaine de Broughton qu’elle compte, il n’est pas possible de pointer l’agglomération qui a pu servir aux auteurs du nom, même si, à la suite de Pierre-Georges Roy, le Lancashire est favorisé.
En apprendre plus :
Ce qui fait la particularité du village, c’est qu’il est adossé à un beau grand boisé, plus fréquenté par les motos-3 roues que par les adeptes du shinrin yoku. Dommage ! Si le boisé était à Montréal, il n’y aurait pas de motos, seulement des randonneurs.
Gate midi
Je suis tout à fait d’accord avec vous, il faut se rapprocher de la nature et la respirer.
Je veux retourner vivre à East Broughton, cependant, le bruit infernal des motos durant la belle saison … ça ne donne plus envie.