Villes et villages

Ville et paroisse de Disraeli

Ville et paroisse de Disraeli

Ville de Disraeli et paroisse de Disraeli

Il existe deux municipalités qui portent le nom de Disraeli au Québec. L’une, c’est la ville de Disraeli et l’autre, c’est la paroisse du même nom. Toutes les deux sont situées dans la région administrative de Chaudière-Appalaches et font partie de la Municipalité régionale de comté des Appalaches (anciennement MRC de l’Amiante).

La ville, constituée en 1904, d’une superficie de six kilomètres, est habitée par 2700 Disraeloises et Disraelois, tandis que la paroisse fut érigée en 1883 et s’étend sur une superficie de près de 94 kilomètres carrés, regroupant environ mille résidents.

Disraeli est une localité importante sur le plan commercial et industriel dont le nom évoque un grand homme politique anglais du XIXe siècle Benjamin Disraeli.

Curieusement, le gentilé Disraelois, sans accent, permet de distinguer les citoyens de la ville en regard de ceux de la paroisse qui sont les Disraélois (dommage pour les immigrants et les anglophones).

Adresse de la ville de Disraeli :

550, avenue Jacques-Cartier
Disraeli
G0N 1E0

Téléphone : 418 – 449-2771.

Site internet de la ville de Disraeli : villededisraeli.com.

Adresse de la paroisse de Disraeli :

8306, route 112
Disraeli
G0N 1E0

Téléphone : 418-449-5329.

Historique de Disraeli

Les plus grandes difficultés d’ordre toponymique qui peuvent être observées à propos de cette municipalité résident sans doute dans les nombreuses graphies auxquelles son nom a donné lieu : Disraeli, Disraëli, Disraéli. D’abord érigée sous le statut de municipalité de Disraeli en 1882, variante graphique d’Israeli, dans certains textes officiels, cette entité municipale allait obtenir le statut de municipalité de paroisse en 1953. Dès 1969, le Répertoire géographique du Québec omet le tréma dans le nom de la municipalité. Cette dénomination, qui identifie à l’origine une petite gare et un bureau de poste, puis une municipalité sise à l’extrémité septentrionale du lac Aylmer, à environ 70 km au nord-est de Sherbrooke, rappelle la mémoire de l’homme d’État et écrivain britannique Benjamin Disraeli (1804-1881), premier ministre de l’Angleterre (1867-1868 et 1874-1880), membre du Parti conservateur, à qui le titre de lord et de 1er comte de Beaconsfield fut conféré par la reine Victoria en 1876. Son père et son grand-père, par ailleurs, orthographiaient leur patronyme d’Israeli ou Israeli, ce qui justifie la graphie utilisée lors de l’érection civile. Il faut noter que Disraeli, converti, a modifié l’orthographe de son patronyme, la forme D’Israeli utilisée par ces ancêtres dénotant trop une origine juive.

Plusieurs documents du XIXe et du début du XXe siècles nomment lord Beaconsfield D’Israeli et, en conséquence, les hésitations graphiques s’expliquent aisément. En 1889, la paroisse de Sainte-Luce-de-Disraeli, faisait l’objet d’une érection canonique, statut complété l’année suivante par celui de paroisse civile.

Pour sa part, le bureau de poste local, ouvert en 1881, portera le nom de Black Creek Lake de février à octobre de cette année-là, rappel de la présence du lac Noir au nord, avant de recevoir sa dénomination présente d’abord sous la forme de D’Israeli, puis de Disraéli. D’ailleurs, Black Creek fait allusion à une anse marécageuse du lac Aylmer près de laquelle s’est établi le village. Il s’est formé à la longue une sorte d’isthme par où passent le chemin de fer et la route, à l’extrémité nord du lac.

Lac Breeches

À une dizaine de kilomètres à l’ouest du lac Aylmer et de la ville de Disraeli, ce plan d’eau du canton de Garthby reçoit les eaux du lac Sanday et se déverse dans la rivière au Pin. Son nom lui vient vraisemblablement de sa forme particulière. Allongé et relativement étroit, pour ne pas dire rectangulaire, il se termine, au nord et à l’est, par deux baies aux contours bien définis. Le tout rappelle la culotte, « breeches », en anglais, portée jadis principalement par les jeunes garçons.

Le terme « breeches » était courant dans la langue québécoises. Selon la légende, un monstre aux proportions considérables, résiderait dans les profondeurs du lac, abimant ou sectionnant les lignes jetées par certains pêcheurs. Le nom Lac Breeches a paru en 1916 dans la « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec. »

Disraeli

Village de Disraeli au milieu du 20e siècle. Photo de l’époque.

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