Réserve indienne de Coucoucache
La réserve indienne de Coucoucache est une unité administrative qui est située dans la région administrative de la Mauricie et enclavée dans le territoire du canton Cloutier qui est enclavé à son tour dans le territoire de l’agglomération de La Tuque. Cette réserve indienne est administrée par la communauté atikamekw de Wemotaci. Cependant, aucun résident est enregistré sur son territoire qui couvre six hectares, soit 0.06 kilomètres carrés.
La réserve existe depuis 1853, mais son territoire fut déplacé en 1932 lors de la construction du barrage du Rapide-Blanc qui a mené à l’inondation des terres environnantes. Ainsi, elle est située sur les bords du réservoir Blanc.
Le nom de Coucoucache viendrait du terme kôkôkachi qui signifie « hibou » en langue atikamekw.
L’histoire moderne de ces terres débute en 1806, où l’explorateur Jean-Baptiste Perrault décrit la petite rivière Kôukôukache qui coule par une montagne rocheuse. L’explorateur décrit onze portages pour se rendre à Grand Kôukôukache. Au début du XIXe siècle, la Compagnie de la Baie d’Hudson ouvre un poste de traite sur les rives de l’ancien lac Coocoocache, sur la rivière Saint-Maurice, qu’elle exploite pendant un siècle pour le fermer en 1913. L’ancien lac Coucoucache faisait partie d’une chaîne de lacs sur la rivière Saint-Maurice et dont le nom venait d’une petite montagne située à l’extrémité est du lac et en forme d’un hibou.
Une vieille légende rapporte qu’une bataille a eu lieu sur les rives de ce lac entre les Atikamekw et les Iroquois. Au cri de ralliement, imitant le cri de la chouette, les Atikamekw ont surgi soudainement sur les Iroquois et les ont massacrés.
C’est en 1851 que le gouvernement promulgue l’attribution de 230000 acres de terrain pour constituer une réserve amérindienne à l’usage et au profit des tribus locales. En 1853 donc le commissaire des terres de la Couronne M. John Rolph réparti ces lots entre les Atikamekw, Algonquins et Abénaquis. Le 9 août 1853, la réserve Coucoucache est approuvée par le gouverneur général du Canada. Elle ne sera arpentée qu’en 1895 et sa superficie est à l’époque de 380 hectares.
On a déjà dit qu’en 1932, la construction du barrage de Rapide-Blanc conduit à la formation du réservoir Blanc et le territoire de la réserve est déplacée vers la rive nord du réservoir, mais cette fois-ci elle se déploie sur seulement 12 acres. Pour la perte de terres, la Shawinigan Water & Power Company a défrayé au gouvernement du Canada le montant de 380$.
La distance entre la réserve indienne Coucoucache et le noyau urbain de l’agglomération de La Tuque est de 48 kilomètres.
Note historique : On connaissait les Attikameks également sous le nom de Têtes-de-Boule,
La réserve est située à l’extrémité est du réservoir du Rapide Blanc, à environ 48 kilomètres au nord-ouest de La Tuque.
Historique de la réserve indienne de Coucoucache et origine de son nom
Les Attikameks, qu’on appelait à l’époque Têtes-de-Boule, se firent concéder, en 1895, une réserve de 155 hectares sur les bords de l’ancien lac Coucoucache, sur la rivière Saint-Maurice, à une cinquantaine de kilomètres au nord de La Tuque, où la Compagnie de la Baie d’Hudson entretenait un poste de traite depuis au moins 1823. La réserve fut déplacée en 1932 lors de la construction du barrage du Rapide-Blanc et de l’inondation des terres environnantes. Maintenant située sur les bords du réservoir Blanc, elle n’a plus qu’une superficie de 4,9 hectares et personne n’y habite en permanence.
Coucoucache viendrait du terme kokokachi signifiant hibou. C’était autrefois le point de départ du portage permettant d’éviter le dangereux rapide Blanc. La légende veut que s’y soit déroule un combat entre les Têtes-de-Boule et les Iroquois et que ce fut en imitant le cri du hibou que les premiers fondirent sur les seconds et les massacrèrent. Selon une autre hypothèse, il y aurait eu, à l’extrémité est de l’ancien lac Coucoucache, une petite montagne épousant la forme d’un hibou et qui aurait laissé son nom au lac. En 1806, le voyageur Jean-Baptiste Perrault signale « la petite rivière Koukoukache qui traverse une montagne de roche où il y a 11 portages pour se rendre au grand Koukoukache.

Super intéressant, je suis plus instruite sur l’histoire de Coucoucache et les Têtes de Boules, merci