Colombier

Municipalité de Colombier, région de la Côte-Nord

C’est en 1946 que quatre villages, soit les Îlets-Jérémie, Saint-Élysée de Bersimis, Saint-Marc de Latour et Sainte-Thérèse de Colombier s’unissent et forment l’unique municipalité de Colombier qui est aujourd’hui peuplée par 900 Colombiennes et Colombiens (pas les mêmes que les autres!).

La superficie de cette municipalité, située dans la région administrative de la Côte-Nord est de plus de 310 kilomètres carrés. Elle fait partie de la Municipalité régionale de comté de la Haute-Côte-Nord, constituant la municipalité qui se trouve à l’est de la MRC. Le territoire de Colombier est compris entre la rivière Laval à l’ouest et la rivière Betsiamites à l’est.

La première mention des Îlets-Jérémie date de 1672 dans l’acte de baptême d’une jeune Amérindienne, ce qui fait de ces lieux l’une des localités les plus anciennes du Canada, cependant, le professeur d’histoire Pierre Frenette dit qu’un poste de traite des fourrures existait déjà dans les années 1650. Beaucoup plus tard, à la fin du XIXe siècle, des scieries sont installées sur la côte.

Aujourd’hui, Colombier est un village vieillissant, mais il y a des entreprises de sciage dans l’exploitation forestière et dans le tourisme. Il faut reconnaître toutefois, que les habitants partent travailler hors de la ville.

Pour les visiteurs, c’est une région magnifique pour observer les oiseaux migrateurs, la flore, la faune, le fleuve St-Laurent ou pour pratiquer la plongée sous-marine ou le kayak de mer.

Notons finalement que sur la Côte-Nord, il faut voir, au moins une fois, Les Îlets-Jérémie. Ces îlets font maintenant partie de la municipalité de Colombier, tient son nom de Jérémie Lamontagne qui y a ouvert, vers 1660, un établissement de pêche et de traite de fourrures.

Baie des Plongeurs

Cette entité se présente sous la forme d’une grande échancrure sur la côte nord du Saint-Laurent, à quelques kilomètres en aval de Forestville. Les eaux du fleuve pénètrent jusqu’à 2,5 km à l’intérieur des terres ; en largeur, la baie mesure 1,2 km. Dotée d’un fond sablonneux, elle est entourée de buttes rocheuses, essentiellement couvertes de conifères. La dénomination signale sons doute la présence dans ces parages du plongeon à collier ou huart à collier (Gavia immer), un gavidé réputé pour ses plongeons. On désigne aussi la baie par l’appellation Baie des Plongeux ; le langage populaire utilise souvent des finales en -eux, archaïsme de la langue encore usité. L’abondance du gibier de mer est encore attestée par Eugène Rouillard en 1906. On trouve aussi la batture aux Gibiers, qui avoisine la baie. L’usage du toponyme Baie des Plongeurs remonte au début du XIXe siècle. L’île de la Baie des Plongeurs de même qu’un rocher dénommé Caye de la Baie des Plongeurs se dressent à l’entrée de la baie.

Historique de Colombier

À environ 60 km au sud-ouest de Baie-Comeau, on a créé, en 1946, la petite municipalité de Colombier. Son développement est redevable à la crise économique des années 1930, alors que les autorités gouvernementales ont mis de l’avant la colonisation afin de résoudre le chômage qui frappait de plein fouet la population québécoise. Son nom rappelle la mémoire de Charles-Roger des Colombiers, commerçant de fourrures, bourgeois et échevin de Québec au temps de Frontenac, qui était concessionnaire d’un arrière – fief sur le territoire en 1677.

Les citoyens de Colombier, les Colombiens qu’il ne faut pas confondre avec les habitants de la Colombie, utilisent encore fréquemment comme désignation courante Sainte-Thérèse-de (du, des) – Colombiers, parfois abrégée en Colombiers, nom de la paroisse érigée canoniquement en 1948 et mise sous le patronage de sainte Thérèse de L’Enfant-Jésus. L’installation des pionniers près de la rivière Colombier, justifie le nom de Rivière-Colombier attribué au bureau de poste créé en 1937.

Canton de Latour

Territoire de la Haute-Côte-Nord situé entre les cantons de Laval et de Betsiamites, à quelques kilomètres au nord-est de Forestville, cette division administrative est délimitée au sud l’estuaire du Saint-Laurent. Traversé par la rivière Laval, ce canton tire son nom de Bertrand de Latour (1701-1780), originaire de Toulouse, qui ne résida en Nouvelle-France que de 1729 à 1731 à titre de grand vicaire de l’évêque Dosquet. En plus de siéger au Conseil souverain de la colonie, il fut supérieur des communautés religieuses féminines. Il profita de ses fonctions pour rassembler des témoignages et même des manuscrits sur monseigneur de Laval et sur l’Hôtel-Dieu de Québec. C’est ainsi qu’il fit publier à Montauban, en 1752, une « Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec », dont l’auteur était en réalité la mère Saint-Ignace, puis, à Cologne, en 1761, les « Mémoires sur la vie de M. de Laval, premier évêque de Québec ». Docteur en droit civil et en droit canon de la Sorbonne, Latour publia à Avignon, entre 1763 et 1778, une série de vingt volumes dans lesquels il dénonçait le théâtre auquel il s’opposait de toutes ses forces. Proclamation en 1920.

Hameau Les Îlets-Jérémie

Jadis considéré comme le meilleur poste de traite de la Côte-Nord, ce hameau est situé sur le littoral de la baie des Îlets-Jérémie, à 25 km à l’est de Forestville, sur la Côte-Nord. Il doit son nom à quelques îlots qui émergent près de la côte, les îlets Jérémie. L’appellation Jérémie honore la mémoire de Noël Jérémie, dit Lamontagne, né entre 1629 et 1638 et décédé entre 1694 et 1697. Il forme, vers 1660, une société de négoce et de pêche sur la côte nord du Saint-Laurent. En 1673, il exerce la fonction de commis au poste de Tadoussac ; travaillant avec son fils Nicolas, il se rend souvent aux Îlets et y pratique la traite des fourrures avec les Papinchois de Betsiamites et des alentours. Nicolas, qui sera à la fois interprète et commis à la Compagnie de la Baie d’Hudson, écrira la célèbre « Relation du Détroit de la Baie d’Hudson » publiée en 1720. Il mourra à Québec en 1732. Le poste des Îlets-Jérémie – que l’on désignera plus tard indistinctement Îlets-à-Jérémie ou Îlets-de-Jérémie – est mentionné par la première fois en 1673 par le père François de Crespieul. Après des fermetures périodiques, il devient en 1831 la propriété de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Il fermera définitivement en 1859 et l’exploitation sera transférée à Betsiamites. La chapelle dédiée à sainte Anne, construite en 1939 sur le modèle de la première érigée en 1735, est un lieu de pèlerinage régional. L’un des personnages les plus illustres de la Côte-Nord, Napoléon-Alexandre Comeau (1846-1923), grand naturaliste québécois, y est né. Le toponyme Baie-Comeau honore sa mémoire. Les Montagnais désignent ce hameau sous le nom de Ishkuamishkut, là où attend l’ours blanc.

Coordonnées de la municipalité de Colombier :

C. P. 69
Colombier
G0H 1P0.

Téléphone : 418 565 3343.

Ste-Thérèse-des-Colombiers
Saint-Colombier en 1948. Photo ancienne, libre de droit.

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