Municipalité de Cascapédia–Saint-Jules
La municipalité de Cascapédia-Saint-Jules est située dans la Municipalité régionale de Bonaventure qui fait partie de la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. La municipalité occupe une superficie de plus de 106 kilomètres carrées au sud de la péninsule gaspésienne. On y dénombre environ 700 résidents, dont le gentilé est Cascapédiaques et Cacapdéiacs.
Le territoire de Cascapédia-Saint-Jules est bordé au nord par le parc de la Gaspésie, au sud-est par New Richmond et au sud-ouest par la municipalité de Maria. D’ailleurs, la Baie des Chaleurs borde ce territoire au sud et la rivière Angers au nord. On y trouve aussi un grand nombre de lacs et ruisseaux, dont le grand lac Gallagher.
La municipalité de Cascapédia-Saint-Jules nait le 2 juin 1999, la date à laquelle les municipalités de Grande-Cascapédia et de Saint-Jules se regroupent pour constituer une nouvelle municipalité désignée sous le nom Cascapédia. Un an plus tard, le 26 juin 2000, le nom est changé pour celui de Cascapédia–Saint-Jules.
Fondé en 1929 par détachement du canton de New Richmond, le village de Grande-Cascapédia est une petite localité, ainsi nommée en l’honneur de la rivière Cascapédia qui borde le village à l’ouest. Ses citoyens portent le nom de Cascapédiacs. Autrefois, ce village s’appelait Cascapédiac.
En 1948, une partie du territoire du canton de Maria est détachée et érigée en municipalité distincte, sous le nom de Saint-Jules. D’abord ouvert comme mission en 1899, ce village doit son nom à saint Jules 1er, pape romain de 337 à 352.
Cependant, déjà au milieu du XIXe siècle, la proximité de la forêt et l’abondance de ses ressources encouragèrent un grand nombre d’Irlandais, Écossais, Acadiens, ainsi que de Loyalistes anglais venus des États-Unis, à fonder et bâtir ici leurs maisons. En 1878, le marquis de Lorne et sa femme, la princesse Louise, fille de la reine Victoria, sont attirés par la rivière poissonneuse Cascapédia. Le couple fait bâtir The Guide House qui a survécu sous le nom de Lorne Cottage. Entre 1878 et 1893, les Gouverneurs Généraux du Canada bénéficièrent de l’utilisation exclusive des droits de pêche sur la rivière Cascapédia.
En 1883, le marquis de Lansdowne, le Gouverneur général du Canada, fait aménager le camp de pêche New Doreen, nommé pour son domaine en Irlande. En 1893, le domaine de New Doreen et ses droits de pêche sont vendus et divisé. À cette époque, lord Aberdeen, gouverneur général du Canada, vend Lorne Cottage et ses pourvoiries aux Américains Barnes et Spalding. Depuis, les camps de pêche et la rivière Cascapédia se sont avérés pour les habitants des deux municipalités une de leurs principales sources de revenu.
Au même temps, on y exploite la forêt. Les villages de Saint-Jules et de Grande-Cascapédia ont chacun leurs scieries. Dans les années 1960, le développement des services commerciaux, publics et parapublic créé de nouvelles perspectives d’emploi pour les résidents. En 1965, l’usine la Consolidated Bathurst, est devenue un des éléments moteurs de la vie économique des deux municipalités.
Aujourd’hui, 33% de la population est francophone, 50% de la population est anglophone et 17% de la population est bilingue. La majorité des résidents travaillent dans l’agriculture ou des industries des ressources. La municipalité est devenue une destination touristique très prisée par les Américains et Européens qui viennent pratiquer la pêche au saumon. En effet, des attraits touristiques de la municipalité, on peut citer les majestueuses montagnes les Chic-Chocs et la rivière Cascapédia, reconnue pour la pêche au saumon atlantique. À noter que certains des plus gros saumons atlantiques pêchés en Amérique du Nord ont été capturés dans cette rivière.
La municipalité à une bibliothèque publique gérée par des bénévoles. On y compte trois églises- l’église catholique de Saint Jules, l’église Unie de Saint Andrews et le temple des Témoins de Jéhovah. Vous y remarquerez aussi l’architecture des maisons de style Nouvelle-Angleterre. Un petit parc municipal avec tables à pique-nique est situé sur la route 299.
Pendant la première fin de semaine d’octobre, on y célèbre le Festival d’Automne qui se tient pendant trois jours.
De Grande-Cascapédia, on accède à Saint-Jules en prenant un pont qui enjambe la rivière Cascapédia. Le pont couvert Mercier possède deux tabliers : celui du dessus pour les trains et un second tablier, en dessous, qui servait autrefois aux voitures.
Bref, la municipalité de Cascapédia – Saint-Jules est un endroit charmant et mérite votre visite. Cette région est accueillante en toute saison : sentiers pédestres et pêche à la truite en été; festival d’automne en octobre, chasse et feuillages colorés également en automne; la motoneige, le ski de fond et la raquette en hiver; les érablières au printemps.
On accède à Cascapédia-Saint-Jules en suivant la route 299 qui la traverse son territoire du sud au nord, la connectant au 132, au parc de la Gaspésie et à Ste-Anne des Monts.
Rivière Cascapédia
Née du lac Cascapédia et des cours d’eau environnants, la rivière Cascapédia débouche, après avoir parcouru plus d’une centaine de kilomètres, vers le sud dans la baie des Chaleurs par la baie de la Cascapédia. Son point d’arrivée, sur la côte sud de la péninsule gaspésienne, se situe entre Maria, à l’ouest et New Richmond, à l’est.
Fréquentée par les amateurs de pêche, cette rivière est reconnue comme l’une des plus riches rivières à saumon de la province du Québec.
Afin d’en assurer la protection, le gouvernement du Québec a établi, en 1982, sur la quasi-totalité de son cours la réserve faunique de la Rivière-Cascapédia.
Tout le monde s’entend à propos de l’origine micmaque de cet hydronyme, dérivé de gegapegiag, qui signifierait « forts courants » ou « rivière large » On peut observer que le cours de la Cascapédia, exempt de tout obstacle major, de toute dénivellation importante, forme un courant uniformément rapide. D’abord indiqué comme « rivière Kichkabeguiak » sur une carte de J.B.L. Franquelin, en 1686, c’est rivière Kaskabijack qui paraît dans un rapport anonyme de 1783, conservé aux Archives nationales du Canada selon le père Pacifique. Stanislas Drapeau (1863) écrit rivière Cascapédia, comme la graphie actuelle, tandis que le nom de « Grande Rivière Cascapédia » est écrit sur la carte de la province de Québec d’Eugène Taché, en 1870. À partir du lac Cascapédia, compris dans les limites du parc de la Gaspésie, l’arpenteur Joseph Hamel a fait le relevé de la rivière en 1835 et y constate l’abondante présence de poissons, comme la truite, le saumon, la carpe et le poisson blanc. La « Description des cantons arpentés » (1889) note que « La Grande Cascapédia sort du lac Cascapédia ».
Le village de Grande-Cascapédia est situé sur les berges de cette rivière.
Grande-Cascapédia
Bornée à l’ouest par la rivière Cascapédia et située près de New Richmond en Gaspésie, la municipalité de Grande-Cascapédia a été instaurée officiellement en 1929. Sa dénomination, issue du nom de la rivière, est d’origine micmaque et formée, suivant le père Guinard, de « kaska », large et de « pegiag », rivière, quoique certains amérindienistes y voient le sens de « forts courants » ou « rivière large ».
Bien que l’entité municipale soit relativement récente, on procédait, dès 1860, à l’érection canonique de la paroisse des Saints-Anges-Gardiens qui comptait environ 1500 habitants en 1863. Pour leur part, les protestants disposeront d’un lieu de culte en 1899 avec l’établissement de la St. Andrews United Church et de la Brethen Hall Gospel, l’année suivante. Le bureau de poste ouvert en 1883 portait le nom de Grand-Cascapédia. Les citoyens de cette municipalité portent le nom collectif de Cascapédia, facture gentiléenne peu courante, mais qui peut s’expliquer par son ancienneté (1866) et par le fait qu’auparavant le territoire était identifié comme Cascapédiac.
Saint-Jules
L’eau constitue une caractéristique essentielle de cette municipalité de la MRC de Bonaventure en Gaspésie. En effet, en plus de donner sur la baie des Chaleur dans sa partie sud, plus précisément sur la baie de Cascapédia, son territoire est parcouru par la rivière Cascapédia, qui en constitue la limite est, et par la rivière Angers au nord. On y retrouve également un lac important dénommé Gallagher. D’abord ouvert comme mission en 1899, l’endroit devenait rapidement une paroisse reconnue tant sur le plan canonique que civil des 1901. Par la suite, ce nom a servi à désigner le bureau de poste local, Saint-Jules-de-Maria (1922-1950), et la municipalité de Saint-Jules (1949), dont le territoire a été taillé à même celui de la municipalité rappelle la mémoire de saint Jules Ier, pape romain, célèbre pour avoir présidé le concile de Sardique (343) qui marqua la primauté juridique de Rome sur les autres Églises. Son pontificat s’est échelonné entre 337 et 352. Afin d’établir une nette distinction avec la municipalité de Saint-Jules en Beauce, on dénommé couramment l’endroit Saint-Jules-de-Cascapédia, nom du bureau de poste de 1950 à 1970, soulignant l’importance de ce cours d’eau et la présence de la réserve faunique de la Rivière-Cascapédia, créée en 1982.
À visiter :
- Musée de la rivière Cascapédia. 275, route 299.
- Fumoir Cascapédia. 70, rue Gallagher.
Coordonnées de Cascapédia-Saint-Jules :
75, route Gallagher
Cascapédia-Saint-Jules
G0C 1T0.
Téléphone : 418 392-4042.
Site Web de Cascapédia-Saint-Jules: cascapediastjules.com.
Voir aussi :
- MRC de Bonaventure
- Attraits et patrimoine de la Gaspésie
- Pourvoiries des Trois-Lacs au Bas-Saint-Laurent