Municipalité de Bonne-Espérance
La municipalité de Bonne-Espérance a été créée en janvier 1990 à la suite du regroupement de trois villages de la région administrative de la Côte-Nord, soit Vieux-Fort, Rivière-Saint-Paul, et Middle Bay. Vieux-Fort est plus connu sous son nom anglais – Old-Fort-Bay et Rivière-Saint-Paul est le plus souvent appelée St. Paul River, ce qui est logique, car tous les habitants de la municipalité de Bonne-Espérance sont anglophones.
Bonne-Espérance se situe sur la côte nord du golfe du Saint-Laurent, dans la région de la Basse-Côte-Nord (région touristique de Duplessis), près de la frontière entre le Québec et le Labrador.
La superficie de Bonne-Espérance est de plus de 721 kilomètres carrés, mais la population de la municipalité n’atteint que 800 résidents. Aucun gentilé officiel n’est connu.
Avant l’arrivée des Européens, ces terres étaient pratiquement désertes, seuls les Inuits les visitaient parfois pour y pêcher. Les Basques et les Bretons y arrivent pour la pêche à partir du XVIe siècle.
En 1804, les marchands anglais Lymburner et Crawford y mettent en exploitation une usine de transformation du poisson, mais ce n’est qu’en 1878 qu’un bureau de poste y est ouvert. Ce bureau reçoit le nom de Bonne-Espérance. En 1880, la mission catholique du Sacré-Cœur-de-Jésus voit le jour.
Parmi les attraits de la municipalité, on distingue le Musée Whiteley, consacré à l’œuvre de William H. Whiteley.
Bonne-Espérance est une destination prisée des pêcheurs de saumon, de morue et de crabe. On y pratique également la cueillette des pétoncles.
Canton d’Archipel-du-Vieux-Fort
Toutes les îles de la Basse-Côte-Nord situées en face des cantons de Pontchartrain, de Chevalier et de Bonne-Espérance, forment le canton d’Archipel-du-Vieux-Port, proclamé en 1907. Elles sont en si grand nombre qu’elles furent désignées collectivement Toutes Isles par Jacques Cartier, en 1534. Le nom de cet ensemble insulaire localisé à environ 25 km à l’ouest de Blanc-Sablon s’explique par les vestiges d’un fort français encore visibles au siècle dernier et dont la désignation comme établissement français est attestée, en 1704, sur une carte de l’hydrographe Jean Deshayes.
Canton de Bonne-Espérance
Ce canton (proclamé en 1907) est situé sur la rive gauche de la rivière Saint-Paul et à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la frontière du Québec et du Labrador terre-neuvien. Inhabité et parsemé de nombreux petits lacs, il tire son nom du havre de Bonne-Espérance. Ce nom de Bonne-Espérance, qui remonte au Régime français, est pourtant dépourvu d’une attestation de cette époque qui éliminerait les hypothèses que l’on doit avancer encore de nos jours pour connaître sa signification. Le spécifique français dans le toponyme Bonne-Espérance, relevé par le capitaine H.W. Bayfield en 1832 et publié à Londres sur une carte, en 1843, montre que le nom était alors bien implanté. Proclamé en 1907.
Canton de Chevalier
À moins de 45 kilomètres à l’ouest de la frontière provinciale québec-Terre-Neuve, le canton de Chevalier est limité au sud par le canton de Pontchartrain et baigné à l’est par la rivière Saint-Paul, l’un des plus importants cours d’eau de la Basse-Côte-Nord. Parmi les très nombreux lacs qui imprègnent sa surface dénudée et raboteuse, se distinguent ceux qui portent les noms de Bulman, Wright, Fournel et du Vieux Fort. Haut de 15 mètres à la rivière Saint-Paul, le relief atteint 320 mètres au centre-nord. Le nom attribué à ce canton, où est installé le village Rivière-Saint-Paul, est celui d’une famille qui joua un rôle prépondérant dans l’exploitation des pêcheries au cours du XIXe siècle à l’intérieur des limites de l’ancienne seigneurie de Saint-Paul concédée à Jean-Amador Godefroy de Saint-Paul, en 1706. Les limites du canton s’inscrivent à l’intérieur de la partie ouest de l’ancienne seigneurie. Proclamé en 1907.
Île de la Demoiselle
Cette île qui appartient à l’archipel du Vieux-Fort est située près de la côte nord du golfe Saint-Laurent, à 40 km à l’ouest du village de Lourdes-de-Blanc-Sablon. L’île de la Demoiselle est connue aussi sous le nom de Caribou Island. Le nom a pour origine un fait historique publié dans le recueil de nouvelles de Marguerite de Navarre, en 1558, dont voici l’essentiel :
Parmi les personnes recrutées par Roberval et qui ont participé à son expédition de 1542 au Canada, un membre le trahit, ayant mis le chef de l’expédition en danger d’être pris par « les gens du pays » (autochtones). Ce traître, et aussi sa femme par amour pour lui, furent laissés sur « une petite île » avec de la nourriture pour subsister. Le mari est mort peu après et la pauvre femme est demeurée seule l’île.
Au bout de quelque temps, un navire de la même expédition est passé devant cette île. La vue de la fumée qui s’élevait sur ce territoire insulaire a fait rappeler aux marins qu’ils y avaient laissé deux personnes. Ils ont ramené la survivante avec eux directement à La Rochelle.
Plus tard, on a écrit que la rescapée était Marguerite, nièce de Roberval, et même qu’un enfant serait né sur l’île. Dès 1544, le pilote Jean Alfonse a écrit : Isles de la Damoiselle dans sa Cosmographie. Isles à la demoiselle paraît sur la carte universelle de Mercator (1569).
Hameau de Middle Bay
Une centaine de personnes qui vivent surtout de la pêche à la morue comme leurs ancêtres terre-neuviens, habitent le hameau de Middle Bay. Situé dans la municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, à quelque 25 kilomètres au nord-ouest de Blanc-Sablon, il est blotti au fond de la baie du Milieu dont il tire son appellation puisque cette baie se trouve, en effet, entre celles du Vieux Fort, à l’ouest, et de Brador, à l’est.
Rivière Saint-Paul
La tête de cette rivière de la Côte-Nord est située à la ligne de partage des eaux des bassins de l’Atlantique et du Saint-Laurent. Après une course de près de 160 km en direction sud, elle se déverse dans la baie des Esquimaux de l’archipel du Vieux-Port, à quelque 35 km à l’Ouest de la municipalité de Blanc-SAblon, dans la municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent. Le village de Rivière-Saint-Paul est implanté du côté ouest de son embouchure. Les quinze derniers kilomètres de son cours délimitent les cantons de Chevalier et de Bonne-Espérance. Les Inuits, autrefois appelés Esquimaux, qui habitaient autrefois cet endroit nommaient la rivière Quitzezaqui, signifiant « grande rivière ». Quant à eux, les Naskapis désignent ce cours d’eau sous l’appellation Aisimeu Shipu, rivière aux Esquimaux, alors que les Montagnais et voient Aiahtshimeu Hipu, de ses identique. La variante française Rivière des Esquimaux a également été relevée.
Coordonnées de Bonne-Espérance :
C. P. 40
Rivière-Saint-Paul
G0G 2P0.
Téléphone : 418 379 2911.

Voir aussi :