Municipalité de Béarn
La municipalité de Béarn s’étend sur environ 567 kilomètres carrés dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue et dans la municipalité régionale de comté de Témiscamingue. Elle regroupe plus de 850 Béarnaises et Béarnais.
En mars 1885, M. Dieudonné Bellehumeur et son fils Lactance prennent la décision de quitter le village de Saint-Côme dans Lanaudière pour s’établir près du poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson connu sous le nom de Vieux-Fort. En 1886, ils construisent dans ces lieux leur maison qui existe toujours. Plusieurs autres familles suivent les premiers colons et le premier prêtre résident, l’abbé Joseph Lachapelle, est désigné en 1910. Ce curé a exercé cinquante années de prêtrise à Béarn.
C’est le 3 octobre 1912 que la municipalité de paroisse de Saint Placide est érigée civilement. Depuis 1923, après la venue du chemin de fer, on utilise couramment le nom de Saint-Placide-de-Béarn qui est officialisé en 1936. Beaucoup plus tard, le 15 octobre 1983, le nom Béarn devient officiel.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’économie de Béarn se centrait autour de l’agriculture et il y avait un grand nombre de petites fermes familiales. Aujourd’hui, elles ont été remplacées par une demi-douzaine d’exploitations laitières de grande superficie et par trois fermes d’élevage de bovins.
Dès les années 1950, la vie à Béarn a été marquée par l’exploitation forestière. En effet, plus de 80% de la superficie de la municipalité de Béarn est occupé par la forêt publique et c’est la compagnie Tembec qui exploite ses ressources. L’exploitation forestière a assuré le développement stable du village, ainsi que les revenus des résidents et la création de nombreuses entreprises de services.
La vie sociale se trouve au centre communautaire Fleur de Lys, autour duquel un magnifique parc est aménagé avec des terrains de jeux et des terrains sportifs.
Béarn est connu dans la région à partir de 2003 comme lieu de courses de stock-car. Cette activité se déroule chaque année le premier week-end de juillet et les concurrents s’affrontent dans différentes catégories de véhicules.
Béarn est entouré de lacs, tels que le lac Moran, le lac Kipawa, le lac Petite-Prairie, le lac St-Amant, de pourvoiries et de ZEC (Kipawa, Restigo et Maganasipi).
Le chemin de fer a été désaffecté après un demi-siècle de service et la municipalité est en train d’aménager sur l’ancienne voie un tronçon de la Route Verte et d’ouvrir le territoire aux véhicules tout-terrain (VTT).
Actuellement, selon les données de la municipalité, les résidents de moins de 45 ans composent environ 70% de la population et 30% de la population a moins de 18 ans. Une grande partie de la main-d’œuvre travaille, directement ou indirectement, pour la compagnie Tembec.
Coordonnées de la mairie de Béarn :
28, 2e Rue Nord, C.P. 369
Béarn
Québec
J0Z 1G0.
Téléphone : 819 726 4121.
Béarn, note historique et origine du nom
Le nom de Béarn tire son origine de celle de la cité gallo-romaine Beneharnum, aujourd’hui Lescar, qui dominait un vaste territoire au sud-ouest de la France. Ancienne province française, cette région s’étale sur les contreforts des Pyrénées, juste à côté du Pays basque, à la frontière de l’Espagne. Elle correspond aujourd’hui au département des Pyrénées-Atlantiques. Partie de l’ancien royaume de Navarre, le Béarn procura à la France un roi célèbre, Henri IV, justement dit le Béarnais, également roi de Mavarre et dernier comte de Béarn.
C’est sous son règne que le Béarn fut réuni à la France. Ce coin de la France n’a pas fourni un nombre important d’immigrants à la Nouvelle-France avant la Conquête, mais il allait y jouer un rôle important au cours de la Guerre de Sept Ans. En effet, le régiment de Béarn, une troupe militaire levée dans cette région, fut l’un des sept régiment de l’armée du général Montcalm qui affrontèrent les Anglais au Canada, notamment à la bataille décisie des plaines d’Abraham, à Québec, en 1759. Ces hauts faits d’armes ont suffi pour que l’on choisisse, en 1916, le nom de Béarn pour désigner un nouveau canton de l’Abitibi, le dernier à l’est d’une série qui reprend thématiquement les noms des autres régiments français de l’époque, issus pour la plupart également d’autres régions de France : Berry, Guyenne, Languedoc, Royal-Roussillon, La Sarre et La Reine.
Le toponyme Béarn s’est étendu sur cette portion du territoire québécois à un petit massif montagneux, les collines Béarn (400 m), qui, géographiquement, n’ont rien de comparable avec leurs sœurs béarnaises françaises (plus de 2000 mètres). Une municipalité du Témiscamingue, plus au sud, porte également le nom de Béarn depuis 1983. Érigée sous le vocable de Saint-Placide en 1913, celle-ci avait vu son nom remplacé par Saint-Placide-de-Béarn, en 1956. Au Québec, un lac, un ruisseau et quatre voies de communication on aussi reçu cette appellation.
Canton de Laperrière
Ce canton de la MRC de Témiscamingue s’étend à quelques kilomètres à l’est du lac Témiscamingue et à une quinzaine de kilomètres de Ville-Marie. Son territoire, baigné notamment par les lacs Moran, à l’Eau Claire et Laperrière, est arrosé par la rivière des Lacs, constituée d’une série d’élargissements qui forment autant de plans d’eau, soit les lacs Saint-Amand, Aldor, du Serpent et du Grand Couteau. Augustin Laperrière (1825-1903), ancien président de la Société de colonisation du Lac Témiscamingue, fondée en 1864, est l’un des pionniers de Ville-Marie avec le frère oblat Joseph Moffet et le père Charles-Alfred Paradis. Fonctionnaire, il a travaillé à la réorganisation de la Bibliothèque du Canada-Uni à partir de 1850, puis à la Bibliothèque nationale du Canada, à Ottawa, après 1867. Laperrière est l’auteur de quelques ouvrages. Sous le titre de « Guêpes canadiennes », il a en outre assuré, en 1881 et en 1883, la réimpression, souvent tronquée, de publications déjà rares à cette époque. Proclamé en 1920.

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