Réserve indienne d’Akwesasne
Akwesasne est une réserve mohawk et onontaguée située sur la rive du Saint-Laurent, à l’embouchure de la rivière Saint-Régis dans le lac Saint-François. Elle comprend plusieurs îles sises au milieu du Saint-Laurent.
Akwesasne est située à cheval sur la région administrative de la Montérégie au Québec, l’Ontario et l’État de New York. Son nom signifie «la où la perdrix bat des ailes». Les langues parlées des résidents sont le mohawk et l’anglais.
Une partie de la réserve mohawk d’Akwesasne se trouve au Québec, mais sur le plan administratif, la collectivité relève du bureau régional du MAINC en Ontario. Pour les résidents de la réserve, la Commission de toponymie du Québec a établi le gentilé d’Akwesashronon.
Le territoire de la réserve est vaste, recouvrant plus de 26 milles carrés (ou 31 milles carrés selon certaines sources, au total, environ 90 kilomètres carrés). Près de 10 mille Mohawks vivent actuellement à Akwesasne, sur ce territoire partagé entre le Québec, l’Ontario et l’État de New York, dont environ la moitié se retrouve du côté canadien. Sa position géographique en fait le village le plus méridional du Québec.
La naissance de la réserve d’Akwesasne remonte à 1664, quand le Traité d’Albany entre la Confédération des Cinq-Nations et les Hollandais fut conclu. Ce traité consacra le principe du Wampum-à-Deux-Rangs. Au XVIIIe siècle, la mission Saint-Régis fut fondée sur ce territoire par les jésuites français.
Suivant la tradition, ce sont des Mohawks vivant antérieurement à Kahnawake qui vinrent s’établir à Akwesasne, vers 1750. Une mission catholique dirigée par des Jésuites y aurait par ailleurs été implantée en 1752 et mise sous le patronage de saint Jean-François Régis, dit l’apôtre des Cévennes, lui-même un jésuite français décédé en 1640 et canonisé en 1737. La mission ne retint cependant que le nom abrégé de Saint-Régis et, dès 1758, on retrouvait la forme St. Régis sur une carte.
L’utilisation en parallèle des formes amérindienne et française est attéstée par des documents contemporains de cette époque. Ainsi, Aghquissasne et Aghquesaine ont-iles été relevés dans des ouvrages datant respectivememt de 1763 et de 1768. Lorsqu’on établit un bureau de poste à cet endroit beaucoup plus tard, en 1864, on privilégia le nom Saint-Régis.
En 1775, le chef mohawk Thayendanega se rend à Londres et obtient du roi George III la promesse que les droits territoriaux de sa nation seraient respectés, mais en 1783, selon le Traité de Versailles, reconnaissant l’indépendance des USA, la ligne dite «ligne de Washington» est établie comme la frontière entre les États-Unis et le Canada, alors les Mohawks sont expulsés du territoire de la rivière Mohawk qu’ils occupaient.
En 1788, la Confédération des Cinq-Nations transfère le siège de la nation mohawk de Takagista (New York) à Akwesasne et en 1794, le Traité d’amitié, de commerce et de navigation de Jay comporte des dispositions qui assurent la libre circulation frontalière des peuples autochtones.
En 1876 et en 1884, ces droits sont confirmés par le Parlement du Canada qui adopte la Loi sur les Indiens et la Loi sur l’avancement des Sauvages, mais la situation n’est pas encore très claire et il y existe d’opinions différentes sur la situation juridique des habitants et leurs droits sur le territoire, sur la circulation frontalière et sur plusieurs autres aspects sociaux.
Bien que plusieurs sources attestent encore l’usage d’Akwesasne au début du XXe siècle, il faudra quand même attendre les années 1980 avant qu’il soit intégré à la toponymie officielle. Le mot Akwesasne signifie l’endroit de la perdrix qui bat des ailes. Ce battement rapide et vigoureux, qui peut être entendu sur une bonne distance en forêt, fait partie du rite de séduction du mâle en période de pariade.
Les secteurs économiques de la réserve d’Akwesasne sont l’agriculture, l’art, l’artisanat, le commerce et les services, surtout dans les domaines de la construction, du transport et du développement immobilier. On y trouve une boulangerie, des services bancaires, bingo, librairie et autres services. La réserve d’Akwesasne est connue par son casino, ouvert en 1989, ainsi que par son club de golf.
Akwesasne est accessible par la route 401 à Cornwall, en Ontario, depuis Saint-Régis et par l’autoroute 37 de l’État de New York à Hogansburg.
Île Colquhoun
D’une longueur d’environ 1 kilomètre, l’île Colquhoun Est baigne dans le Saint-Laurent, vis-à-vis de la réserve amérindienne d’Akwesasne chevauchant les territoires du Québec, de l’Ontario et de l’État de New York. À peu de distance, on trouve l’île Coquhoun Ouest. Ces deux entités géographiques doivent leur nom à Angus Colquhoun, fermier d’origine irlandaise, qui a habité le canton de Dundee, en Ontario, au milieu du XIXe siècle. Variante : Loon Island.
Canton de Dundee
Dundee est un canton de forme triangulaire situé à l’extrême sud-ouest du Québec, le long du 45e parallèle qui sépare le Canada des États-Unis. Il emprunte son nom à une ville industrielle d’Écosse installée sur la rive nord du Tay. Provenant du gaélique latinisé, sa signification serait « colline de la divinité (Dun De) ou fort du Tau (Dun Tow). Sa limite nord passe au milieu du fleuve Saint-Laurent, permettant d’inclure plusieurs îles étalées en front, la plus importante étant l’île Saint-Régis. Cette unité géographique est irriguée par des petits cours d’eau, tels la rivière aux Saumons et le ruisseau Fraser ; elle est largement défrichée, surtout à l’est, la région de la concentration davantage de la population dans les agglomérations de Sainte-Agnès-de-Dundee, Dundee Centre et Pointe-Frazer. À l’extrême pointe ouest, est située la réserve indienne d’Akwesasne. Proclamé en 1831.
Pour contacter le bureau touristique de la Réserve d’Akwesasne :
2001, boulevard de Rome, 3e étage
Akwesasne
J4W 3K5.

Pour en apprendre plus :
Je m’instruis en visitant votre site que je trouve très
intéressant.
Concernant Akwesasne, la superficie de 26,000 milles carrés
m’a surpris et je crois qu’il y a erreur.
Selon Wikipedia la superficie de la réserve est de 33.16 milles
carrés (85.89km carrés).
Tout l’état de New York couvre 54,500 milles carrés.
Je vous remercie.
Bonjour Monsieur Letourneau.
Merci de porter notre attention à ces données controversées. Je suis d’accord avec vous concernant la superficie. Pourtant, je viens de découvrir les mêmes chiffres sur le site Web de la nation Mohawk : http://indianamarketing.com
Il semblerait que la superficie serait en effet de 26 milles carrés ou de 33 milles (on peut expliquer la différence par l’approche différente : « le total du territoire » ou « les terres fermes » (c.-à-d., le total moins la superficie des lacs et rivières). En tout cas, j’y laisse 26 milles pour l’instant.
Merci encore!
Pour ajouter à l’imbroglio de cette région…
L’église (catholique) est sous la responsabilité de l’évèché de Valleyfield (Québec) car l’édifice, et une partie du village, est sur la partie québécoise du territoire,mais le prêtre est américain.