Ville de Saint-Pierre (secteur de Lachine)
Bornée par Montréal-Ouest, au nord, et par le reste de l’arrondissement de Lachine et LaSalle respectivement au sud-ouest et au sud-est, cette ancienne ville de l’agglomération montréalaise occupe une superficie d’à peine 2 kilomètres carrés dans la partie sud-est de la communauté urbaine de Montréal.
Anciennement, la Petite rivière serpentait doucement sur le territoire. Identifié au XVIIIe siècle comme la Coste-Saint-Pierre (1702) et le Coteau-Saint-Pierre (1834), la localité a également été connue sous le nom de Notre-Dame-de-Grâce (1879) avant d’en être détachée à la fin du XIXe siècle, de même que sous celui de Blue Bonnets Hill (1883).
La première appellation célèbre le souvenir de Pierre Chevrier (1600-1692), prêtre, écuyer et baron de Fancamp, à qui avait été concédée avec Jérôme Le Royer de la Dauversière, sulpicien, la seigneurie de l’Île-de-Montréal en 1640, à laquelle était rattachée la Coste-Saint-Pierre.
Quant au nom Blue Bonnets Hill, qui a valu aux Pierrois le blason de Blue Bonnets, il souligne la proximité de la piste de cours de chevaux ainsi identifié en rappel des bonnets bleus portés anciennement par les habitants de Montréal.
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La paroisse de Saint-Pierre-aux-Liens, officiellement créée en 1906, qui reçoit son premier curé en 1897, donnera son nom à la municipalité de village créée en 1894. Celle-ci, lors de l’obtention de son statut de ville en 1908, verra sa dénomination abrégée en Saint-Pierre.
Saint-Pierre-aux-Liens rappelle l’épisode de la vie de saint-Pierre, où, emprisonné par Hérode Agrippa Ier, il reçoit la visite d’un ange qui le délivrera de ses chaînes. Ville industrielle sise à proximité du canal de Lachine, Saint-Pierre était jadis particulièrement active dans la fabrication de tuyaux de bois de même que dans les domaines de l’aluminium, de l’asphalte et des wagons de chemin de fer. Dans ce dernier cas, la localité s’est véritablement développée avec l’implantation de la Simplex Railway Appliance Co of Canada Ltd au début du siècle, compagnie spécialisée dans la fabrication des éléments de wagon de chemin de fer.
Elle deviendra par la suite la Canadian Car and Foundry Co. Ltd. Charles-Aimé Kirkland (1896-1961), père de la première femme à siéger à l’Assemblée nationale, Claire Kirkland-Casgrain, née en 1924, fut maire de Ville Saint-Pierre, comme l’on disait à l’époque et encore aujourd’hui, de 1938 à 1958. Cette dernière a vécu à Saint-Pierre de 1927 à 1970.
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La Ville Saint-Pierre se fusionne à la ville de Lachine le 24 novembre 1999. Cela se fait par un décret du gouvernement du Québec. Aujourd’hui, devenue un secteur de Lachine, l’ancienne ville est circonscrite par la paroisse Très-Saint-Sacrement de Lachine, à l’ouest. Par le canal de Lachine, au sud, par Montréal-Ouest au nord-est. Par Côte Saint-Luc au nord-ouest.
L’économie du secteur se centre sur l’industrie légère et moyenne. On y trouve un grand nombre de petits commerces. Tels des magasins d’alimentation, des services de beauté (esthétisme, coiffure), des commerces de divertissements, des restaurants et terrasses. Tous ces commerces se répartent dans l’ensemble du territoire de Ville Saint-Pierre.
La Ville de Saint-Pierre compte sur son territoire deux écoles primaires.
Située sur la rue Saint-Jacques, la rue principale du secteur, l’église de Saint-Pierre-aux-Liens se veut un reflet de l’histoire de la localité par une architecture propre au Québec.
Histoires du passé : Mise en candidature à Ville Saint-Pierre
27 août 1940. Aujourd’hui, entre midi et deux heures, à l’hôtel de ville de Ville-Saint-Pierre. Il y aura mise en candidature au poste de conseiller municipal. Il s’agit de choisir un remplaçant à M. Georges Imbleau, décédé récemment.
L’officier-rapporteur sera M. F.-A. Malo et le secrétaire. M. P. Lynch.
Si un scrutin est nécessaire, il se tiendra le mardi trois septembre prochain. Entre huit heures du matin et six heures du soir.