Qualité de l’air à Montréal

Nette amélioration de la qualité de l’air dans l’île de Montréal

C’est arrivé le 7 janvier 1987

Les principaux polluants qui contaminaient l’air dans l’ile de Montréal ont été éliminés ou, dans bien des cas, ramenés à des niveaux qui ne présentent plus de danger pour les citoyens. Le dernier bilan annuel de l’analyse des 40 postes d’échantillonnage répartis sur l’ensemble du territoire démontre des résultats extrêmement encourageants. Certains polluants majeurs, notamment le bioxyde de soufre et le plomb, sont désormais sous contrôle.

Mais tout n’est pas réglé. Deux types de contaminants continuent de faire des ravages et ont connu des hausses en 1986. Il s’agit des poussières en suspension et du pollen, responsable de la fièvre des foins. L’indice saisonnier du pollen de l’herbe à poux a dépassé les normes requises dans 12 des 15 postes d’échantillonnage.

Un indice supérieur à 5 est celui où l’on observe des effets sur la santé de 10 p. cent de la population. À certains endroits, l’indice a dépassé 20, soit quatre fois le seuil de la tolérance. Les zones les plus contaminées sont Pointe-aux-Trembles, Rivière-des-Prairies, Saint-Léonard, Anjou et Roxboro. En comparaison avec 1985, toutefois, la situation s’est sensiblement améliorée. Les poussières en suspension, source de maux reliés à la respiration (dont l’asthme), continuent de poser un problème.

La norme quotidienne a été dépassée à plu- sieurs reprises au cours des derniers douze mois, notamment au poste d’échantillon- nage de la station de métro McGill. La situation s’explique, en partie, par les nombreux chantiers de construction actuelle- ment en activité dans le centre-ville. Le bioxyde de souffre, résultat de la combustion dans les systèmes de chauffage, a cessé de constituer une menace pour la santé des Montréalais. En 1985, la moyenne quotidienne est demeurée sous la norme à tous les postes. Ce résultat est dû essentiellement à l’application du règle- ment de la CUM qui impose maintenant une limite de la teneur en souffre dans les combustibles liquides.

Des résultats encourageants ont égale- ment été obtenus dans le contrôle du monoxyde dé carbone. Les concentrations moyennes se sont maintenues au-dessous de la norme à tous les postes d’échantillon- nage au cours des deux dernières années. Les dispositifs anti-pollution installés sur les nouvelles voitures ont contribué à at- teindre ces résultats. Le « smog » causé par la concentration de bioxyde et de monoxyde d’azote, découlant de la combustion à haute température du mazout, a cessé d’être un problème.

Aucune des normes n’a été dépassée en 1985. C’est une nette amélioration par rapport à 1984 alors que la norme avait été dépassée à neuf reprises. Le secteur le plus contaminé se situe dans le centre-ville, entre Ontario et Notre-Dame, depuis McGill à Papineau. La senteur d’œufs pourris qui contaminait jadis le secteur des raffineries, dans l’Est de Montréal, a été presque entière- ment éliminée. Cette senteur est produite par le sulfure d’hydrogène.

La teneur qui n’avait été dépassée qu’une seule fois en 1984 n’a pas été dépassée une seule fois en 1985. Là aussi, c’est une nette victoire sur la situation qui a prévalu durant plusieurs années. Cette nuisance olfactive avait même incité plusieurs citoyens à déménager dans les années 60. Mais le problème majeur auquel reste confronté le service de l’Environnement de la CUM est celui de l’acidité de la pluie et de la neige. Il s’agit cependant d’un problème auquel il faudra trouver une solution à l’échelle du continent.

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Air fraîche à Montréal. Photo de GrandQuebec.com.
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