Arrondissement Pierrefonds-Roxboro
L’arrondissement Pierrefonds-Roxboro couvre une superficie de 27 kilomètres carrés dans la partie nord-ouest de la Ville de Montréal, le long de la rivière des Prairies. Plus de 66 mille personnes y habitent. Cet arrondissement fut créé en 2002, à la suite du regroupement de Pierrefonds et Roxboro.
L’une des artères les plus importantes de l’arrondissement est le boulevard Gouin.
La ville de Pierrefonds fut fondée en 1741. La localité faisait alors partie de la paroisse de Sainte-Geneviève qui regroupait Pierrefonds, l’Île-Bizard, Sainte-Geneviève, Roxboro et Dollard-des-Ormeaux. C’est en 1904 que le village de Sainte-Geneviève de Pierrefonds se sépare de Sainte-Geneviève.
Le vocable Pierrefonds fut proposé par le notaire et député Joseph-Adolphe Chauret qui fit construire, en 1902, une imposante demeure et qui lui donna le nom d’une commune située près de Compiègne, en France. Le bâtiment était la réplique d’un château de cette commune (en 1993, le château de Pierrefonds fut pratiquement détruit par un incendie). En 1935, Sainte-Geneviève et Sainte-Geneviève de Pierrefonds redeviennent une seule municipalité et c’est le 18 décembre 1958 que la ville de Pierrefonds renaît officiellement.
Quant à Roxboro, la municipalité fut incorporée en ville en 1914. Depuis longtemps, Roxboro était un lieu de villégiature estivale. Son nom vient de la conjonction de deux mots anglais, rock -roche- et borough –localité.
Aujourd’hui, l’arrondissement Pierrefonds-Roxboro offre des logements à prix abordables dans un environnement agréable. On y trouve une proportion à peu près égale de francophones et d’anglophones.
Le train de banlieue des Deux-Montagnes relie la municipalité au centre-ville de Montréal.
Le Parc nature du Cap-Saint-Jacques, sur les rives du lac des Deux-Montagnes, occupe une partie de l’arrondissement. Un refuge d’oiseaux y a été aménagé.
Pierrefonds, note historique
Neuf siècle séparent deux Pierrefonds situés de par et d’autre de l’Atlantique. En effet, si la première attestation du Pierrefonds de France, en Picardie, remonte au XIe siècle, il faut attendre le XXe pour voir apparaître ce nom au Québec. Fait relativement rare, cette migration toponymique a une origine esthétique. En effet, le notaire Joseph-Adolphe Chauret (1854-1918), secrétaire-trésorier de la municipalité de la paroisse de Sainte-Geneviève de 1880 à 1904, s’était fait construire en ce lieu, en 1902, une modeste réplique d’un château qu’il baptisa Pierrefonds, inspiré qu’il avait été par l’architecture du véritable château français du même nom situé à Pierrefonds, près de Compiègne, dans L’Oise.
Dès 1904, sous l’impulsion du même personnage, qui fut aussi député de la circonscription électorale de Jacques-Cartier à l’Assemblée législative du Québec, de 1897 à 1908, le nom de Pierrefonds devenait une composante de la dénomination de la nouvelle municipalité du village de Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds. Lorsque, dans le cadre de réaménagements territoriaux, la municipalité de la paroisse de Sainte-Geneviève accéda au statut de ville, en 1958, on lui attribua le seul nom de Pierrefonds.
Aujourd’hui, cette ville de la Communauté urbaine de Montréal, située sur les bords de la rivière des Prairies, dans le sud-ouest de l’île de Montréal, en face de l’île Bizard, abrite une population de près de 55 mille habitants. Par ailleurs, Pierrefonds, en France, située à la lisière est de la forêt de Compiègne, est une petite commune de plus ou moins 1500 habitants ; son nom vient d’une formation romane de deux mots bien connus pour désigner une source entourée de rochers.
Reconnue comme station thermale, elle doit surtout sa célébrité à son imposant château féodal du XIVe siècle, construit par le duc Louis d’Orléans et entièrement reconstitué entre 1857 et 1884, pour Napoléon III, par les soins de Viollet-le-Duc. Cette œuvre de restauration, importante à l’époque, avait si bien accru la renommée du château qu’il s’ensuivit une prolifération de cartes postales et de gravures le représentant dans toute sa splendeur, nourrissant ainsi le rêve du notaire Chauret d’en posséder une imitation.
Roxboro, note historique
Au nord de Dollard-des-Ormeaux, près de Pierrefonds, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Montréal et dans la partie ouest de l’île de Montréal, on retrouve la petite ville de Roxboro. Celle-ci a été érigée en 1914, sur un territoire détaché de l’ancienne municipalité de la paroisse de Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds, sur le bord de la rivière des Prairies. On se perd en conjectures sur le motif d’attribution de la dénomination de cette municipalité de la communauté urbaine de Montréal. Certains ont avancé qu’elle reprendrait celle d’une ville homonyme d’Angleterre. D’autres estiment qu’on aurait adopté le nom d’une ferme sise dans les limites de la ville et qui aurait anciennement appartenu à un vieux colonel.
L’explication la plus intéressante et la plus plausible veut qu’elle provienne de « rocks, rochers, pierres et de borough, bourg, agglomération ». Cette interprétation repose sur le fait que plusieurs habitants travaillaient, à l’époque de la création de la ville, au creusement d’un tunnel pour le chemin de fer, sous le mont Royal. L’existence d’une carrière de calcaire sur le territoire de Roxboro, anciennement signalée par certaines sources, pourrait contribuer également à résoudre l’énigme dénominative. On peut, d’autre part, relever de nombreux toponymes, en Angleterre et aux États-Unis, du type Roxton, Roxburgh, Roxbourough, Roham… Enfin, peut-être Pierrefonds, dans une optique de traduction, a-t-il pu inspirere Roxboro, où Rox a valeur de rocks et se situe dans la tradition toponymique écossaise.
Pour en apprendre plus :
SVP m’envoyer les plans du réseau cyclable(des pistes) de Roxborro- Pierrefonds:
Estelle Doucet
10 206 5e Rue Montréal
H1C 2G9
Merci