Permis de taxi à Montréal
Depuis le début du XXIe siècle, on assiste à Montréal à une véritable explosion du prix des permis pour devenir entrepreneur dans l’industrie du taxi.
En 1984, un permis de taxi valait la modique somme de 8 mille dollars. En 1993, ce prix est monté à 25 mille dollars. En 2002, le prix d’un permis était de 140 mille dollars, alors qu’en 2007, il est passé à environ 230 mille dollars et on attend de nouvelles augmentations.
Le Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi ou CPCDIT est d’avis toutefois que les augmentations cessent et que la situation se stabilise.
Le CPCDIT explique que, il y a quelques années, les prix étaient en dessous de la moyenne canadienne, justifiant un réajustement à la hausse.
Cependant, il existe une autre explication beaucoup plus simple : il est assez facile d’emprunter dans l’industrie du taxi pour devenir entrepreneur à son compte. En effet, un chauffeur peut acheter un permis en faisant un emprunt sur une période de 10 ans auprès d’une institution financière, par exemple, une caisse populaire à un taux d’environ 11%. De plus, il existe depuis 2004, le Fonds de solidarité de la FTQ – FinTaxi qui assure le financement aux acheteurs de permis.
Bien sûr, il existe encore des prêteurs privés qui exigent des taux usuraires aux emprunteurs. Néanmoins, avec la création de FinTaxi, les pratiques sont plus saines dans ce domaine d’activité. La pratique existante de négocier son permis dans la rue, par relations, n’a toutefois pas changée. Ces affaires se règlent « entre amis » en quelque minutes, mais la demande est forte et les vendeurs sont prospères.
Il faut comprendre qu’à part le coût du prêt à rembourser, on doit payer l’assurance, l’entretien et l’essence.
Plusieurs immigrants considèrent que trouver un emploi dans l’industrie du taxi au Québec est beaucoup plus payant que dans n’importe quel autre secteur. Les chauffeurs haïtiens continuent à être très nombreux, mais aujourd’hui 70% des acheteurs de permis de taxi à Montréal sont originaires de l’Afrique du Nord ou de l’Europe de l’Est. Les chauffeurs nés au Québec ne représentent plus que 15% des effectifs.
Voir aussi :
c est pas vrai parce que 70 des permis sont des libanais et liban est au moyen orient