Parc Marcel-Laurin

Boisé du parc Marcel-Laurin

Le Boisé du parc Marcel-Laurin, à l’angle du boulevard Cavendish et du boulevard Poirier, constitue un milieu forestier qui a survécu à l’urbanisation de l’arrondissement Saint-Laurent. Ce grand parc est un véritable écosystème où se côtoient des dizaines d’espèces représentatives de la flore et de la faune canadienne.

La superficie du Boisé est de 180 mille mètres carrés.

Un sentier pédestre de près de 1700 mètres parcourt son territoire. On y voit aussi des aires de repos et d’observation d’oiseaux. Les amateurs d’ornithologie ont choisi ce site  depuis des décennies, et le Regroupement Québec Oiseaux recense les oiseaux du Boisé du parc Marcel-Laurin depuis 1975.

Dans le parc vivent également le lapin à queue blanche, le crapaud d’Amérique, l’écureuil gris, la marmotte commune, le renard roux et les tortues.

Le peuplement forestier est représenté par plus de 110 espèces végétales, dont une vingtaine d’espèces d’arbres, plus de vingt espèces d’arbustes et environ 70 espèces d’herbacées. On y dénombre le frêne de Pennsylvanie, l’érable argenté, l’orme, l’érable à Giguère, le roseau commun, l’impatiente du cap, la verge d’or, l’asclépiade, le boehméria cylindrique, l’onoclée sensible, l’aubépine, le chèvrefeuille, le chardon, l’aster, la vergerette, le nerprun cathartique, le micocoulier et l’aigremoine pubescente.

Le boisé Marcel-Laurin est un habitat de choix pour des mammifères urbains.

Mouffette rayée: La nuit, le parfum de la mouffette rayée en fait frémir plus d’un: Devant la menace, la mouffette rayée tourne le dos à l’adversaire et projette un jet de liquide fétide jusqu’à une distance de cinq mètres.

Au boisé du parc Marcel-Laurent, les abris potentiels comme les amas de pierres, les souches et les terriers existants ont été préservés justement pour leur fournir des abris. De plus, des arbustes fruitiers ont été plantés afin de procurer aux mouffettes d’autres sources de nourriture.

Marmotte commune: Ce mammifère installe principalement son terrier d’été dans les endroits bien drainés, dans les zones herbeuses ou près de sources de nourriture comme les surfaces gazonnées et la friche. Vous pourrez alors l’observer lorsqu’elle s’étend au soleil à l’entrée de son terrier. En hiver, elle aménage plutôt son terrier sous un couvert arbustif, en lisière du boisé.

La marmotte commune crée un réseau de tunnels qui font également le bonheur de la mouffette rayée, du lapin à queue blanche et du renard roux. La marmotte pouvant aussi gruger l’écorce des jeunes arbres, c’est pourquoi les arbres récemment plantés au boisé du parc Marcel-Laurin sont protégés au moyen de collets protecteurs.

La démarche de protection, de conservation et de mise en valeur du boisé du parc Marcel-Laurin est rendue possible grâce à un partenariat entre l’arrondissement de Saint-Laurent et le Comité Écologique du Grand Montréal, et à la générosité de nombreux donateurs.

Cerisier de Virginie: Au boisé du parc Marcel-Laurin, le cerisier de Virginie est planté parce que ses fruits nourrissent les oiseaux et d’autres animaux urbains. Il est cependant fortement déconseillé de manger ses fruits, bien qu’ils soient comestibles.

Aubépine: Au boisé du Parc Marcel-Laurin, vous pouvez observer plusieurs aubépines matures. Il faut cependant s’en tenir loin, car qui s’y frotte s’y pique! Demeurez en tout temps dans les sentiers.

Vous avez vu des arbres numérotés dans un boisé?

Ces frênes ou érables numérotés ont reçu un traitement à base d’un pesticide biologique, le TreeAzin ©, afin de les protéger d’un insecte ravageur, l’agrile du frêne. Cet insecte menace depuis quelques années la survie des frênes du parc Marcel-Laurin. Les efforts investis pour l’arrondissement de Saint-Laurent pour la protection de ces arbres permettront de conserver un couvert forestier malgré la progression de l’insecte et, à long terme, d’autres essences indigènes succéderont progressivement aux frênes disparus de ce boisé.

La problématique : Une plante envahissante

Le nerprun cathartique et nerprun bourdaine (Rhamnus cathartica et frangule), originaires d’Europe, sont des plantes exotiques considérées comme très envahissantes des milieux naturels. Celles-ci nuisent aux espèces indigènes en raison de l’ombre opaque produite par leurs feuillages et de la ramification de leurs branches très près du sol.

Depuis 2005, une démarche de protection, de conservation et de mise en valeur du boisé du parc Marcel-Laurin est en cours grâce à un partenariat entre l’arrondissement de Saint-Laurent et le Comité Écologique du Grand Montréal. L’éradication du nerprun est la première étape permettant la restauration du milieu naturel. Vient ensuite la plantation d’espèces d’arbres et d’arbustes, de même que que l’ensemencement d’herbacées indigènes, tous adaptés aux conditions du milieu dans le but de favoriser le rétablissement des écosystèmes et l’augmentation de la biodiversité. Les essences végétales plantées sont également sélectionnées pour leurs fonctions fauniques d’alimentation, de nidification et d’abri. Enfin, la plantation d’espèces indigènes permet la fermeture rapide du couvert forestier afin d’éviter le retour de ces plantes envahissantes.

Chardonneret jaune

Présent en grand nombre au boisé du parc Marcel-Laurin, le chardonneret jaune s’alimente principalement de graines de plantes herbacées tels les chardons, le pissenlit, la verge d’or et la molène. Aux mangeoires, il recherche les graines de tournesol décortiquées et de chardon.

Jaseur d’Amérique

Au boisé du parc Marcel-Laurin, des conifères ont été plantés pour servir d’abri su jaseur d’Amérique, de même qui plusieurs arbustes fruitiers afin d’accroître la disponibilité des aliments pour cet oiseau et plusieurs autres espèces.

Campagnol des champs (Microtus pennsylvanicus)

Aimeriez vous avoir une famille de plus de 11 rejetons? Si vous êtes attentif, vous pourrez observer, dans la friche du boisé du parc Marcel-Laurin, un petit rongeur très prolifique : le campagnol des champs. La femelle peut produire chaque année de trois à six portées de un à 11 rejetons chacune. De quoi être occupée…

Mésange à tête noire

Au boisé du parc Marcel-Laurin, vous pouvez observer la mésange à tête noire plus facilement en automne et en hiver, alors qu’elle cherche sa nourriture dans la végétation et les mangeoires.

En hiver, vous pouvez observer le pic mineur aux mangeoires où il s’alimente de graines de tournesol. Au boisé du parc Marcel Laurin, une attention particulière est portée à la conservation des arbres morts debout ou au sol, nommés chicots, puisqu’ils constituent une source de nourriture pour le pic mineur.

Les chauve-souris

Au boisé du parc Marcel-Laurin, vous observerez principalement la chauve-souris cendrée et la grande chauve-souris brune survolant les friches ou à proximité de sources lumineuses. De plus, des dortoirs à chauve-souris ont été installés afin qu’elles puissent s’y reposer. Cependant, il est important de respecter leur intimité et d’éviter de les déranger.

Couleuvre rayée

Une petite population de couleuvres rayées (Thamnophis sirtalis) habite le boisé du parc Marcel-Laurin. C’est pourquoi on tente de protéger plus particulièrement les amas rocheux où elle hiverne et les friches où elle s’alimente.

Voir aussi :

boisé marcel laurin
Boisé Marcel-Laurin. Source de l’image : Carte Bing.
Carte du Boisé du parc Marcel-Laurin. Photo de GrandQuebec.com.
Bassin de la Brunante du Parc Marcel Laurin. Photo de GrandQuebec.com.
Un sentier pédestre de 2,1 km en incluant le sentier menant au Bassin de la Brunante traverse le boisé. Photo de GrandQuebec.com.
Un petit ruisseau fait partie du paysage. Photo de GrandQuebec.com.
Les divers peuplements forestiers ainsi que les milieux humides que l’on retrouve au boisé constituent une biodiversité importante. Photo de GrandQuebec.com.

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