Parc des Joyeux-Vikings
Le nom de ce parc a été inspiré d’une murale peinte sur le mur d’un bâtiment contigu au par cet dont le thème a été les voyages en mer.
Autrefois, l’emplacement du petit parc des Joyeux-Vikings était occupé par les écuries de la laiterie Poupart, anciennement sise au 1715, rue Wolfe, où se trouve aujourd’hui l’aréna Camilien-Houde. Les écuries furent démolies quand les chevaux furent remplacés par des camions laitiers. Avec le temps, le lieu dégénéra en terrain vague joncé de bouteilles de bière brisées où se décomposait une carcasse de voiture.
En août 1977, un groupe de citoyens et de citoyennes s’organisa, avec l’appui du groupe de ressources techniques des Habitations communautaires du Centre-Sud (HCCS). Le groupe envoya une lettre au maire Jean Drapeau, lui demandant d’aménager un parc sur le terrain. En guise de réponse, les gens ne reçurent qu’un accusé de réception. À l’automne, le groupe consulta la population avoisinante et mobilisa d’autres organisations (coopératives d’habitation, garderies, personnes âgées, écoles, Comité social, etc.).
À l’hiver, le « Comité Centre-Sud pour le mini-parc » fut formé. Ce comité élabora des plans d’aménagement et une maquette, avec la collaboration d’étudiants en architecture du paysage de l’Université de Montréal.
Le 10 avril 1978, le projet fut officiellement présenté lors d’une assemblée populaire de consultation.
En juin 1978, le Comité rencontra les fonctionnaires de la Ville de Montréal qui reprirent presque intégralement le projet dans le cadre du Programme d’amélioration de quartier (P.A.Q.) « Terrasse Ontario ». Le P.A.Q. était une initiative municipale-provinciale-fédérale visant à revaloriser la fonction résidentielle du quartier et à lui redonner la faveur des investisseurs, en construisant des HLM et en créant des parcs.
La décision d’aménager le parc fut prise la même année, juste avant les élections.
À l’été 1980, le parc fut inauguré par les citoyens, en présence de la fanfare des pompiers, lors d’une grande fête populaire. Un concours fut lancé pour trouver un nom au parc et c’est la suggestion d’une petite fille qui fut retenue : le parc des Joyeux-Vikings. Ce thème est omniprésent dans le parc. L’aire des jeux d’eau était ornée d’une sculpture en tête de dragon inspirée d’une proue de drakkar et d’une murale illustrant un drakkar en mer (sur un mur aujourd’hui détruit, voir photo). Le mur au sud porte une autre murale, majestueuse, qui raconte l’histoire du parc.
Commanditée par la coopérative d’habitation Notre quartier, elle a été réalisée par l’organisme Mur-Mur.
Voici ce que la murale représente : « Un dragon porte sur son dos les enfants représentant les principaux groupes membres du comité qui a lutté pour l’aménagement du parc : le Projet 80 Place Vermeil, Coup de pouce, le Comité social Centre-sud, les Habitations communautaires du Centre-Sud. La queue du dragon passe entre les maisons du quartier et perce un trou dans une muraille qui ceinture une montagne orgueilleuse au sommet de laquelle est bâti l’hôtel de ville de Montréal. Quelles que soient les actions entreprises en haut lieu, le dragon veille au grain ».
Depuis l’été 2002, ce parc fait partie de Parcs vivants, un projet de revitalisation des mini-parcs par la réappropriation citoyenne, financé par l’arrondissement de Ville-Marie, qui a notamment permis l’installation de nouveaux modules de jeu.
(D’après un texte de M. Claude Watters, natif du quartier et riverain du parc, avril 2005).
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