Arrondissement de l’Île-Bizard-Sainte-Geneviève
L’arrondissement montréalais de l’Île-Bizard est situé à l’ouest de l’Île de Montréal. L’Île-Bizard est bordée par le lac des Deux Montagnes au nord-ouest et par la rivière des Prairies au sud-est. Cet arrondissement est plutôt une banlieue de caractère champêtre, avec beaucoup d’espaces verts et de cours d’eau. La superficie de l’arrondissement de l’Île-Bizard est d’environ de 24 kilomètres carrés.
Face à l’île, se trouve le quartier de Sainte-Geneviève. Cette zone est un secteur de l’arrondissement et on parle parfois de l’arrondissement de l’Île-Bizard-Sainte-Geneviève, bien que le nom officiel est tout simplement l’Île-Bizard.
La paroisse Saint-Raphaël Archange a été fondée en 1839. Comme unité administrative, l’actuel arrondissement de l’Île-Bizard voit le jour le 1er janvier 2002.
Les territoires de l’Île-Bizard et de Sainte-Geneviève sont consacrés principalement aux projets résidentiels. Environ 67 % des ménages de l’Île-Bizard sont propriétaires de leur immeuble par rapport à 36 % pour l’ensemble de Montréal.
Il faut noter qu’à l’Île-Bizard, il y a encore des espaces disponibles pour des lotissements résidentiels qui seront développés conformément au plan d’urbanisme.
La population de l’Île-Bizard qui rassemble environ 20 mille habitants est en majorité francophone (environ 80% des habitants).
Soulignons que la taille moyenne des ménages de l’arrondissement est supérieure à la moyenne montréalaise qui est de 2,1 personnes. À l’Île-Bizard, la moyenne se situe à 3 personnes par ménage.
Remarquons également que le nombre de jeunes de moins de 20 ans s’élève à près de 30 % de la population totale, tandis que la moyenne montréalaise est de 21 %. Les personnes de 65 ans et plus représentent 9 % de la population contre 15% à Montréal. Ces chiffres sont un indice du potentiel de développement démographique de l’Île-Bizard.
Le revenu moyen de 50 % des ménages est le double de la moyenne montréalaise (à l’exception du secteur ou district de Sainte-Geneviève où le revenu est équivalent à la moyenne de la ville de Montréal).
Le vaste Parc-nature du Bois-de-l’Île-Bizard avec ses 188 hectares de superficie, se trouve dans cet arrondissement.
Le secteur de Sainte-Geneviève est connu pour ses bâtiments historiques des Pères de Sainte-Croix qui abritent aujourd’hui le Collège Gérald-Godin. On y trouve la salle de spectacles Pauline-Julien.
Mairie d’arrondissement de l’Île-Bizard :
13, rue Chauret
Sainte-Geneviève
H9H 2X2.
Téléphone : 514 620 6941.
Île Bizard
Séparée de l’île de Montréal par la rivière des Prairies et de l’île Jésus par les rapides Lalemant, l’île Bizard, haute de 50 m et un peu moins grande que l’île Perrot, s’étend toutefois sur au moins 7 km de longueur et sur 3 ou 4 km en largeur.
La population de l’île se distribue le long de la route qui fait le tour de l’île et se concentre au sud-est, dans la municipalité de Saint-Raphaël-de-l’Île-Bizard, où elle atteint presque 10 000 habitants. Jacques Bizard (1642-1692), évoqué par ce toponyme, est en Suisse, calviniste né à Bevaix, canton de Neuchâtel. Lorsqu’en 1672 il arriva à Québec où il occupa un certain temps le poste de lieutenant dans la garde de Frontenac, il rejoignait son protecteur qui l’avait connu en 1669, à Venise, au cours d’opérations militaires contre les Turcs.
Ce protégé du gouverneur – malgré son penchant certain pour la dive bouteille et sa mauvaise réputation – a réussi à conserver son poste de major de Montréal pendant quinze ans, soit de 1677 à 1792. Après abjuration du protestantisme, il épousa Jeanne-Cécile-Closse, fille de Lambert Closse et d’Élizabeth Moyen Des Granges, le 16 août 1678 et fut naturalisé français, quatre ans seulement avant sa mort. Moins de deux mois après son mariage, il recevait du gouvernement Frontenac et de l’intendant Duchesneau, à titre de fief et seigneurie. L’île Bonaventure et les îles adjacentes.
En mai 1723, alors que l’abbé Jacques Bizard est devenu ; avec sa sœur Louise et sa demi-sœur Marie Blaise Des Bergères, propriétaire du « fief appelé l’Isle Bonaventure à présent nommée vulgairement l’Isle Bizard », l’aveu et dénombrement signale qu’aucun habitant n’est encore établi. Carver (1776) inscrit I. Bizard sur sa carte, tandis que Gale et Duberger (1795) placeront simplement Bizarre.
Joseph Bouchette quant à lui indiquera I. Bizarre. Joseph Bouchette quant à lui indiquera I. Bizarre sur sa carte de 1815 mais parlera du sieurs Bizarre et de l’île Bizarre dans le texte même de sa Description topographique. Une carte du début du Régime anglais avait pourtant fort à propos inscrit « Bizard or the Major I. », formule qui respecte l’orthographe et renseigne sur la principale fonction du personnage évoqué.
Sainte-Geneviève
Occupant un minuscule territoire d’à peine plus de 1 km carré, dans la partie ouest de la communauté urbaine de Montréal, à proximité de Pierrefonds et de Saint-Raphaël-de-l’Île-Bizard, la ville, la ville de Sainte-Geneviève s’étend sur la rive sud de la rivière des Prairies. Anciennement connu comme la Côte-Sainte-Geneviève depuis au moins 1717 alors que les prêtres de Saint-Sulpice, seigneurs de l’île de Montréal y concédaient des terres, l’appellation coiffant une partie de la paroisse de Sainte-Geneviève, l’endroit a été fondé en 1741 comme paroisse détachée du territoire de Saint-Joachim-de-la-Pointe-Claire et érigée canoniquement en 1834 et civilement en 1843.
Les actes d’érection parlent du « premier rang ou la concession de Sainte-Geneviève » ainsi que de la « côte Sainte-Geneviève ». L’histoire génovéfaine (du latin genovefana’ relative à Geneviève) débute, sur le plan municipal, en 1860 avec l’érection de la municipalité du village de Sainte-Geneviève, détachée de celle de la paroisse créée en 1845, qui sera scindée, en 1904, en deux entités municipales distinctes (municipalité du village de Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds et municipalité du village de Sainte-Geneviève), sous l’impulsion du notaire Joseph-Adolphe Chauret (1854-1918), député et conseiller législatif. Ce dernier s’était fait construire une résidence, en 1902, baptisée Château Pierrefonds, nom inspiré par une gravure d’un château ainsi identifié dans l’Oise, en France.
En 1935, la municipalité du village de Sainte-Geneviève est annexée à celle de de Sainte-Geneviève-de-Pierrefoonds, devenue depuis 1959 la ville de Sainte-Geneviève. Cet hagionyme célèbre la mémoire d’une vierge chrétienne née vers 422 et morte à Paris en 502, qui joue un rôle déterminant lorsqu’Attila, roi des Huns, arrive à Troyes (451), l’empêchant de parvenir à Paris – alors dénommée Lutèce – grâce à ses prières. Plus tard, elle sauve Paris contre les Francs en procurant du ravitaillement aux assiégés, ce qui lui vaut le titre de patronne de Paris. Le quartier de la colline, dite Montagne Sainte-Geneviève à Paris, dominée par le Panthéon, rappelle également son souvenir.
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