Garçon d’honneur qui n’est pas à l’honneur

Garçon d’honneur qui n’est pas à l’honneur

De jeunes mariés, grâce à lui, manquent leur train à la gare Windsor

La garçon d’honneur n’est pas toujours à l’honneur. C’est ce qui est arrivé hier matin à la gare Windsor au moment où de jeunes mariés allaient, en présence de leurs parents et amis prendre le trais du Pacifique qui allait les emporter vers une lune de miel bienheureuse. Les adieux avaient été faits par la vingtième fois et il ne restait plus que deux minutes pour le départ du train, lorsque soudain un cri s’éleva « Où est le garçon d’honneur? » Il avait les billets du chemin de fer dans ses goussets. Tous se mirent à sa recherche, mais le train partit, au milieu du désappointement général sans qu’on eut pu le retrouver.

Soudain, le garçon d’honneur apparut, souriant, la canne à la main et la démarche légère. Son sourire cependant ne tarda pas à disparaître, car toute la noce, le marié en tête, lui tomba dessus sans vouloir entendre ses explications qu’il avait été trompé par l’avance de l’heure. Les agents du Pacifique intervinrent alors et la paix se rétablit, mais une paix lourde que troublait les larmes de la marine.

La gaieté revint cependant quand le maître de la gare M. Cullen vint annoncer au nouveau couple éploré qu’il pouvait prendre un autre train à la gare Viger à neuf heures et trois quarts. Ce fut une sortie précipitée et une course vers les taxis qui conduisirent la noce à bon port.

Seul le garçon d’honneur demeura quelque temps encore dans la salle d’attente à rétablir l’équilibre de son veston en réfléchissant sur sa mésaventure et en se jurant bien qu l’on ne le reprendrait pas à être garçon d’honneur.

(Cette histoire a eu lieu à Montréal, le 24 juillet 1925).

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Locomotive 4803. Photo : GrandQuebec.com.

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