Cimetière Mont-Royal
Ce cimetière témoigne d’une façon exceptionnelle de l’esthétique des cimetières ruraux qui s’est manifestée aux États-Unis au XIXe siècle. Aménagé à partir de 1852, le site de ce cimetière se distingue par ses chemins sinueux et ses nombreux îlots boisés composant des successions de paysages dans lesquels s’intègrent des monuments funéraires. Situé à l’origine hors de la ville de Montréal, sur le flanc nord de la montagne, il apportait une solution aux anciens cimetières urbains surpeuplés.
Ce lieu pittoresque propice au recueillement et à la commémoration abrite plusieurs monuments d’un grand intérêt artistique et historique.
Le cimetière Mont-Royal a été fondé en 1852 et c’était le premier de quatre cimetières à s’établir sur la montagne. Neuf ans plus tard, les administrateurs du cimetière ont placé une annonce dans le journal invitant les architectes à soumettre des plans pour la construction d’un portal d’entrée. Treize architectes ont participé au concours et soumis 17 dessins. John William Hopkins (1825-1905), un architecte prolifique de Montréal, maintenant inhumé dans ce cimetière, a remporté la compétition avec une proposition qui comprenait le portail de style « Early English » et deux bâtiments adjacents. Ils ont tous été construits en 1862, en pierre calcaire de Montréal.
L’édifice avec un clocher était alors utilisé comme bureau et salle d’attente avec une chambre au deuxième étage pour les employés. C’était autrefois un long périple de quitter la ville pour parvenir au cimetière et on sonnait la cloche pour annoncer l’arrivée d’un cortège funèbre et ainsi prévenir qu’un enterrement allait avoir lieu.
La résidence du directeur du cimetière, située à gauche du portail, a brûlé en 1901 et a été reconstruite peu après sur le même emplacement dans un style différent. La maison a été convertie pour devenir le bureau officiel du cimetière Mont-Royal dans les années 1950.
Jardin de crémation Spring Grove
Ce jardin de crémation s’appelle Spring Grove. Il tire son nom de la propriété achetée à l’origine pour le cimetière Mont-Royal. En 1851, les administrateurs d,une nouvelle compagnie désireuse de fonder un cimetière ont considéré les terres d’environ 100 fermes à proximité de Montréal afin de trouver l’endroit parfait. Ils ont opté pour une propriété de 20 hectares, appelée « Ferme Spring Grove », qui appartenait au Dr. Micheal McCullogh (1795-1854). Leur rapport annuel stipulait que « les administrateurs avaient obtenu de l’autre côté de la Montagne une parcelle de terre admirablement adaptée à leurs besoins, en retrait de l’agitation et de la chaleurs de la ville et pourtant proche et facile d’accès. »
James C. Sidney (1819-1881), un arpenteur anglais et ingénieur civil, réputé pour les nombreux cimetières qu’il avait aménagés aux États-Unis, a été embauché pour mettre en valeur les beautés naturelles de la propriété. Au départ, les administrateurs ont pensé nomme le cimetière Spring Grove, mais au moment de l’incorporation officielle, ils ont choisi d’associer le nom à la montagne et l’ont appelé Cimetière Mont-Royal.
Au cours des premières années d’opération, davantage d’hectares ont été achetés du Dr. Michael McCullogh et plus tard de ses héritiers dont plusieurs sont enterrés au cimetière. Deux avenues, Springgrove et McCullogh situées dans l’arrondissement Outremont, rappellent également le lien historique de la famille avec le secteur. D’autres terrains ont été achetés par la suite à différents propriétaires et il y a eu des échanges de terrains avec la ville de Montréal pour l’aménagement du Parc du Mont-Royal. Inauguré en 1876, le Cimetière Mont-Royal occupe maintenant 67 hectares et des milliers de personnes reposent ici à perpétuité.
Sépultures des militaires
Quelque 460 hommes et femmes des forces du Commonwealth, morts pendant la Première ou la Seconde guerre mondiale, reposent au cimetière Mont-Royal. La commission des sépultures de guerre de Commonwealth est responsable de la Commémoration de ceux et celles qui sont morts à la guerre : elle entretient les sépultures et les mémoriaux de 1 700 000 membres des forces du Commonwealth qui ont donné leur vie au cours des deux guerres mondiales dans quelque 150 pays.
C’est ici, dans la section G6 du cimetière que l’on trouve le plus grand nombre de sépultures de personnes décédées pendant ces deux guerres. On y a également érigé une crois du sacrifice, un élément que l’on retrouve dans les cimetières de guerre et lieux de sépulture du Commonwealth partout dans le monde.
Anciens Combattants Canada est responsable des anciens combattants qui ont survécu à ces guerres et à d’autres conflits et qui, après leur décès, ont été inhumés et commémorés dans ce cimetière avec des stèles militaires. Anciens Combattants Canada entretient plus de 200 000 sépultures au Canada.
Vente d’œuvres d’art Impression et visites guidées
L’exposition et vente annuelle d’œuvres d’art Impression se tient au cimetière chaque année. Il est possible de participer aux visites historiques guidées : visite d’introduction sur l’histoire du cimetière Mont-Royal, Les récits de voyage de grands aventuriers, et d’autres.
Voir aussi :
- Cimetière Notre-Dame-des-Neiges
- Histoire du cimetière Notre-Dame
- Cimetière Saint-Vincent-de-Paul à Laval



