Washi : L’Art du papier japonais

La fabrication traditionnelle du Washi : L’Art du papier japonais

Washi : Pour former une feuille de papier, un tamis fin monté sur un cadre en bois est plongé dans la cuve pour recueillir des fibres. Il est ensuite rapidement balancé d’avant en arrière pour répartir uniformément les fibres sur la surface du tamis. C’est la technique nagashizuki, développée au Japon – alors qu’avec la technique chinoise, on laisse simplement l’eau s’écouler et les fibres se déposer naturellement.

Ces étapes sont répétées jusqu’à ce que la feuille atteigne l’épaisseur souhaitée, puis l’eau restante est rapidement évacuée.

La feuille est retirée du tamis et placée sur le shito, la pile de feuilles humides – une action que l’artisan répétera 300 à 500 fois par jour.

La chaleur est l’ennemie de l’artisan, car les bactéries attaquent rapidement une pile de feuilles humides. Pour cette raison, les mois froids de l’année sont idéaux pour la fabrication du papier.

Après que la pile de papier est pressée, les feuilles sont séparées et séchées. Certains artisans sèchent encore leurs feuilles sur des planches de ginkgo exposées directement au soleil. Beaucoup utilisent plutôt une plaque chauffante rotative.

Divers traitements peuvent être appliqués pendant la formation de la feuille ou après : des filigranes peuvent être ajoutés, les fibres peuvent être teintes, la feuille elle-même peut être teinte par différents procédés (trempée dans des bains successifs, teinte par nouage, pliée, colorée au pinceau ou par aspersion, avec ajout de couleurs flottantes pour le papier marbré, au pochoir, etc.), ou différents matériaux peuvent être ajoutés (feuilles, fibres, insectes, paillettes d’or ou d’argent), etc.

Le washi se décline dans une infinité de couleurs et de styles. C’est un monde à part entière.

Voir aussi :

Peinture japonaise. Ensuite, la peinture est appliquée sur les différentes planches, et une feuille de papier est pressée contre chacune d'elles à tour de rôle, pour transférer les couleurs une à une. Meboso par Toshio Ashikaga.
Peinture japonaise. Ensuite, la peinture est appliquée sur les différentes planches, et une feuille de papier est pressée contre chacune d’elles à tour de rôle, pour transférer les couleurs une à une. Meboso par Toshio Ashikaga. Photo : © Megan Jorgensen.

Laisser un commentaire