Travailleur autonome débutant

Travailleur autonome débutant

Tarifs et contrats

Le client n’a pas toujours raison et ses offres sont parfois inacceptables – le secret de la réussite en affaires des travailleurs autonomes se résume à cette vérité.

Un travailleur autonome débordé d’offres doit parfois sous-traiter et devenir lui-même un patron. Cela pose souvent problème parce que les travailleurs autonomes, pour la même raison qu’ils préfèrent œuvrer en solo, plutôt que dans un bureau, n’ont pas toujours le profil d’un bon patron et doivent acquérir l’art de traiter avec des subordonnés et des clients.

Un travailleur autonome doit apprendre à dire « non » et à maîtriser cet art de refuser. Afin de plaire à un client, il ne devrait jamais céder à des exigences déraisonnables de certaines personnes. Travailler pour n’importe qui, c’est sous-facturer ses services et accepter beaucoup de clients peu payants. Travailler à n’importe quoi, c’est accepter des contrats qui ne conviennent pas à sa spécialité parce que l’on a trop mal défini son domaine d’expertise.

Un travailleur autonome avisé maîtrise l’art de refuser des contrats sans froisser ses clients. Par exemple, refuser un client parce que son emploi du temps est complet. Ça montre au client que l’on gère bien ses affaires et ça peut lui inspirer confiance. D’ailleurs, un client ne sera pas fâché si le travailleur autonome qui vient de lui dire « non », lui offre une bonne solution de rechange, parce que personne ne se fâcherait d’être référé à quelqu’un d’autre, plus à même de bien le servir. Ainsi, celui à qui l’on a dit « non » avec tact, rappliquera plus tard avec une offre intéressante.

Mais il faut toujours fixer son tarif. En fait, fixer un tarif profitable et juste est primordial pour le travailleur autonome débutant. L’entrepreneur qui établit mal son tarif de départ se place dans une situation précaire et se rattraper serait trop difficile.

Si vous demandez trop au départ, vous ne réussirez pas à bâtir votre clientèle. En contrepartie, si vous proposez des tarifs inférieurs au marché simplement pour s’attirer une clientèle, vous perdez en crédibilité. D’ailleurs, plus tard, vous arriverez difficilement à vous remettre à niveau sans perdre de clients, si vous commencez trop bas. Bref, commencer avec le bon prix, c’est essentiel.

Pour fixer votre tarif de départ, il faut mener une petite recherche dans le marché. Il faut trouver des entrepreneurs qui proposent des services s’approchant le plus de ce que vous avez à offrir, en les appelant et en leur demandant combien coûte tel ou tel service ou en consultant quelques sites Internet de compétiteurs. Trois ou quatre appels vous donneront une bonne idée des tarifs en vigueur dans votre milieu, et certaines entreprises affichent leur prix sur le web.

Vous pouvez également appeler les associations professionnelles de votre domaine afin de vous renseigner sur des taux horaires ou des grilles de tarification.

Il y existe des méthodes différentes. Parfois même, si un travailleur autonome offre un service très spécialisé ou unique qui n’a pas de comparable. Dans ce cas, vous pourriez même prendre un petit travail dans le cadre d’un contrat gratuit pour un organisme sans but lucratif. Mentionnez ensuite au client le prix que vous auriez facturé à une entreprise à but lucratif et voyez si votre tarif est bon. Cet exercice vous donnera une idée de ce que vous pouvez demander, sachant que ça pourra être un peu plus pour une entreprise privée.

paysages de Le Bic
« Lorsqu’un commerçant affirme que le client est roi, méfions-nous de la guillotine. » Robert Sabatier (romancier français). Image : © Megan Jorgensen.

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3 réflexions au sujet de “Travailleur autonome débutant”

  1. Merci pour ce billet, cela nous permet de comparer par rapport à la France pour notre prochaine publication sur l’emploi.

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  2. Bonjour.

    Nos auteurs se servent de plusieurs sources disponibles, ces données ont été publiées dans un rapport du ministère de l’emploi et de la solidarité sociale, disponible sur le site Web du ministère, ce texte a été rédigé et publié en novembre 2010.

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