Travail à domicile ?

Travail à domicile ou escroquerie ?

Quoi de plus attirant que la possibilité d’arrondir ses fins de mois en travaillant à domicile. Diverses offres d’emploi à domicile sont publiées, toutes plus alléchantes les unes que les autres dans un grand nombre de médias.

À travers tout le Québec, le phénomène des propositions de travail à domicile se répand d’autant plus en ces temps de crise que nous vivons… On ne peut se prononcer sur chaque cas. Toutefois, avant de répondre à une offre de travail à domicile, réfléchissez bien. Sachez qu’un grand nombre de ces offres ne sont que des appâts pour vous soutirer l’argent, alors méfiez-vous et renseignez-vous bien avant d’effectuer une transaction.

Voici un exemple qui vous aidera peut-être à comprendre où est le piège dans cette promesse de gagner jusqu’à 500$ par semaine, tout en restant à la maison, et ce, sans faire de la vente ni de la promotion par téléphone.

Une annonce de ce genre, parue dans un journal, attire votre attention. Vous y répondez. Ensuite, vous apprenez que des frais d’inscription sont exigés. Ces frais ne sont pas élevés, de l’ordre de 20 à 40$, alors évidemment, vous acceptez de vous inscrire, parce que les 500$ par semaine qui vous attendent en valent la peine. Ensuite, vous apprenez qu’une machine à coudre est nécessaire et qu’une certaine habilité manuelle est requise.

Certains abandonnent à ce stade. En théorie, il est possible de se faire rembourser les frais d’inscription, mais l’entreprise répond avec des délais de plusieurs semaines, exige toujours des preuves, des factures, etc. alors, il faut avoir de la patience pour récupérer cette modeste somme.

La grande majorité des intéressées (ce sont plutôt des femmes qui s’engagent dans le travail à domicile) décide pourtant de continuer. Elles reçoivent un formulaire par lequel commander du matériel d’assemblage. Une surprise les attend : il faut débourser 50-90$ pour obtenir ce matériel qui permettra d’assembler des jouets, des clowns, des poupées, des appareils radio ou des boîtes-cadeaux…

Si la personne franchit cette étape, cette fois, l’employeur n’est pas obligé de lui rembourser ces dépenses : elle a acquis ce matériel et elle l’utilisera… Après plusieurs heures de travail, la femme termine sa tâche et expédie la production à l’entreprise.

Une semaine plus tard, la moitié des poupées lui sont retournées pour des retouches, des corrections de défauts, etc. Les produits ne satisfont pas aux critères de qualité de l’employeur et du commanditaire (il est évident qu’aucun commanditaire n’existe, mais il vous sera impossible de le prouver)…

Tout cela continue et finalement la femme abandonne l’activité après avoir constaté que ce n’est pas un travail pour elle. Elle voit que les gains sont faibles, le coût du matériel qu’elle doit toujours acheter à l’employeur est trop élevé…

Voici comment certaines « entreprises » malhonnêtes s’y prennent pour attirer les personnes désirant une source de revenus d’appoint.

Habituellement, les entreprises sérieuses qui désirent vous engager pour du travail à domicile n’exigent pas de frais d’inscription. Elles fournissent le matériel nécessaire sans qu’il y ait à débourser quoi que ce soit.

Par ailleurs, les compagnies sérieuses qui offrent des emplois à domicile par l’entremise des petites annonces fonctionnent ouvertement. Méfiez-vous donc des entreprises qui ne fournissent qu’une case postale comme adresse et qui fonctionnent uniquement par correspondance. N’achetez pas de matériel pour du travail rémunéré à la pièce. Méfiez-vous si on vous réclame un montant d’argent, même minime, avant de fournir le service annoncé.

Automne
Automne in Québec. Photo : GrandQuebec.com

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