Les trois sœurs

Les trois sœurs (traduit du russe)

La critique n’a pas économisé des termes pour définir la pièce produite par le Théâtre du Trident et mise en scène par le directeur Wajdi Mouawad : originale, radicale, risquée, inventive, rythmée, vaillante, moderne… Des qualificatifs utilisés par les critiques ne terminent pas ici pour applaudir la lecture, donnée par Wajdi Mouawad à Trois Sœurs, un des chef-d’œuvre d’Anton Tchekhov.

Le spectacle témoigne de l’énergie nouvelle insufflée cette pièce de la fin du XIXe siècle. Les comédiens s’y impliquent d’une façon absolue,  l’ironie et l’humour d’auteur, le directeur le reproduit avec une exactitude étonnante.

Pour un Russe cette histoire des trois sœurs dans un cottage perdu de la campagne russe. Ainsi que leur rêve de retourner à Moscou est assez facile à comprendre. Notre vie, sise entre la résignation et l’espoir, Tchekhov la reproduit fidèlement et « à la russe ».

Mais comment un théâtre du Québec, un pays lointain. Comme il a su comprendre ces vies des trois femmes qui s’en gaspillent lentement ?

Peut-être, tous les malheurs et coups de chance des résidants de ce petit village. Des femmes et des hommes, des militaires en garnison en visite chez la famille. La succession quotidienne des heures et des minutes tristes et désespérées. Peut-être, ce n’est pas seulement un phénomène de la campagne russe ? La tragédie des vies sans joie, des vies qui attendent un futur meilleur, est-elle universelle ?

Trois sœurs
Rue Prince Arthur à Montréal. Photo : GrandQuebec.com.

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