Historique de l’École nationale de théâtre
Historique de l’École nationale de théâtre. C’est en 1951 que la Commission Massey-Lévesque (Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada déplore dans son rapport l’absence d’une école supérieure de théâtre. Toutefois, ce n’est qu’en 1959 que le Centre du théâtre canadien (CTC) sera créé. Les premiers élèves, au nombre de 26, y seront inscrits en 1960. Dès premiers jours, l’école est bilingue et de ces premiers enthousiastes, 17 sont anglophones et 9 sont francophones.
L’École loue alors trois locaux dans l’immeuble de la Légion canadienne au 1191, rue de la Montagne à Montréal, mais elle organise dès ses débuts des sessions d’été à Stratford, en Ontario (ces sessions dureront sous cette forme jusqu’en 1965).
À l’automne 1963, l’École nationale de théâtre s’installe dans des locaux situés au sous-sol de la nouvelle Place des Arts. Or, dès le début de l’année scolaire, la Place des Arts revient sur sa décision et demande à l’École de vider les lieux. Ainsi, onze jours plus tard, l’École reprend ses activités dans l’édifice le Royer, situé au 407, boulevard Saint-Laurent, près du port de Montréal. En ce moment la Community Players Theatre Library ou la bibliothèque du théâtre s’associe officiellement à l’École.
L’année suivante, la direction de l’École met sur pied la Troupe des Jeunes Comédiens. En 1965, on créé le fonds de bourses pour les élèves.
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En 1968, en désaccord avec la conception du théâtre véhiculée à l’École. Et en particulier par André Muller, réfractaire à la création québécoise. Alors les huit finissants de la section Interprétation française quittent l’École avant la fin des classes. Quatre d’entre eux (Paule Baillargeon, Pierre Curzi, Claude Laroche et Gilbert Sicotte) formeront avec quelques autres artistes le Grand Cirque Ordinaire. C’est une troupe qui révolutionnera la pratique théâtrale des jeunes artistes. En 1998, l’École leur enverra une lettre qui les réintègre officiellement au sein de la communauté des anciens de l’École nationale de théâtre. La missive reconnaît le rôle positif qu’ils ont joué dans l’évolution de l’institution.
En 1969, l’École produit sa première création présentée en exercice public. Il s’agit d’un spectacle didactique intitulé Une Journée de travail à l’École nationale de théâtre du Canada, mis en scène par Tibor Egervary. Ce sont les élèves en Interprétation qui l’ont donné. On présentera aussi ce spectacle avec grand succès au Festival international de St. Cloud au Minnesota.
Dans les années 1970, les auteurs québécois font leur entrée dans les exercices publics de l’École avec Laver son linge sale. Il s’agit d’un collage de textes. Les a colligés et mis en scène André Brassard. Ainsi, en 1976, l’École participe pour la première fois à la Quadriennale de Prague. C’est une prestigieuse exposition de travaux scénographiques. Par la suite, l’École sera régulièrement présente à cette manifestation.
En 1996, le gouvernement du Québec cède à l’École l’immeuble de la rue Saint-Denis. Après en avoir assumé la rénovation afin que le bâtiment soit conforme aux normes des bâtiments publics.