
École nationale de théâtre du Canada
L’École nationale de théâtre du Canada (ÉNT) offre une formation professionnelle dans toutes les disciplines du théâtre : l’interprétation, l’écriture dramatique, la mise en scène, la scénographie et la production, et ce, tant en français qu’en anglais.
L’ÉNT propose une approche du théâtre comme art collectif nécessitant de la discipline, de l’engagement, de la générosité, de l’ouverture, de la souplesse et de l’imagination. L’enseignement valorise la créativité, l’autonomie, la rigueur, la concentration, la volonté de communiquer, le travail assidu, la liberté, la curiosité et le désir de se consacrer prioritairement au théâtre.
Au fil des rencontres et des projets, les liens tissés forment un réseau considérable pour les étudiants, ce qui explique en partie leur intégration rapide à la profession au terme de leur apprentissage.
Installé dans l’ancienne Cour provinciale du Bien-être social, au 5030, rue Saint-Denis, à deux pas du métro Laurier, le Pavillon Michel et Suria Saint-Denis est le campus principal de l’École. Ce pavillon se situe au carrefour des quartiers Plateau Mont-Royal et Mile-End. Il comporte des salles de répétition, des salles de classe (incluant des locaux aménagés pour la voix, la danse, le mouvement, la scénographie et l’écriture), la Salle André-Pagé (une salle de spectacle à aménagement souple de 150 places), le Studio Pauline-McGibbon (salle de 80 places), un petit atelier de confection de costumes, un studio de son, un laboratoire d’éclairage, une salle de projection, un laboratoire d’informatique, un magasin de fournitures scolaires et le Café Papilles Bonheur, qui comprend aussi un espace à aires ouvertes où des réfrigérateurs et des fours à micro-ondes sont à la disposition des étudiants et la Bibliothèque Famille Bleviss, le plus important centre de documentation dans le domaine du théâtre et de ses arts connexes au Canada.
La collection de la bibliothèque de l’École comprend environ 35 000 pièces de théâtre en français et en anglais, publiées ou manuscrites ; près de 20 000 monographies portant sur tous les aspects du théâtre et de ses arts connexes (jeu, mouvement, voix, théâtre pour enfants et adolescents, éclairage, son, production, administration des arts, architecture, scénographie, costumes, etc.) ; de nombreux volumes sur divers sujets utiles au travail théâtral (art, architecture, histoire, mythologie, mode, etc.).
Ses archives de la bibliothèque contiennent plusieurs documents sur des pièces, des gens et des compagnies de théâtre ainsi que sur d’autres sujets pertinents. La bibliothèque est accessible au grand public, moyennant des frais annuels.
Historique de l’École nationale de théâtre
C’est en 1951 que la Commission Massey-Lévesque (Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada déplore dans son rapport l’absence d’une école supérieure de théâtre. Toutefois, ce n’est qu’en 1959 que le Centre du théâtre canadien (CTC) sera créé. Les premiers élèves, au nombre de 26, y seront inscrits en 1960. Dès premiers jours, l’école est bilingue et de ces premiers enthousiastes, 17 sont anglophones et 9 sont francophones.
L’École loue alors trois locaux dans l’immeuble de la Légion canadienne au 1191, rue de la Montagne à Montréal, mais elle organise dès ses débuts des sessions d’été à Stratford, en Ontario (ces sessions dureront sous cette forme jusqu’en 1965).
À l’automne 1963, l’École nationale de théâtre s’installe dans des locaux situés au sous-sol de la nouvelle Place des Arts. Or, dès le début de l’année scolaire, la Place des Arts revient sur sa décision et demande à l’École de vider les lieux. Ainsi, onze jours plus tard, l’École reprend ses activités dans l’édifice le Royer, situé au 407, boulevard Saint-Laurent, près du port de Montréal. En ce moment la Community Players Theatre Library ou la bibliothèque du théâtre s’associe officiellement à l’École.
L’année suivante, la direction de l’École met sur pied la Troupe des Jeunes Comédiens et en 1965, on créé le fonds de bourses pour les élèves.
En 1968, en désaccord avec la conception du théâtre véhiculée à l’École, et en particulier par André Muller, réfractaire à la création québécoise, les huit finissants de la section Interprétation française quittent l’École avant la fin des classes. Quatre d’entre eux (Paule Baillargeon, Pierre Curzi, Claude Laroche et Gilbert Sicotte) formeront avec quelques autres artistes le Grand Cirque Ordinaire, une troupe qui révolutionnera la pratique théâtrale des jeunes artistes. En 1998, l’École leur enverra une lettre qui les réintègre officiellement au sein de la communauté des anciens de l’École nationale de théâtre et reconnaît le rôle positif qu’ils ont joué dans l’évolution de l’institution.
En 1969, l’École produit sa première création présentée en exercice public. Il s’agit d’un spectacle didactique intitulé Une Journée de travail à l’École nationale de théâtre du Canada, mis en scène par Tibor Egervary et donné par les élèves en Interprétation. Ce spectacle sera aussi présenté avec grand succès au Festival international de St. Cloud au Minnesota.
Dans les années 1970, les auteurs québécois font leur entrée dans les exercices publics de l’École avec Laver son linge sale, un collage de textes colligés et mis en scène par André Brassard. Ainsi, en 1976, l’École participe pour la première fois à la Quadriennale de Prague, prestigieuse exposition de travaux scénographiques. Par la suite, l’École sera régulièrement présente à cette manifestation.
En 1996, le gouvernement du Québec cède à l’École l’immeuble de la rue Saint-Denis après en avoir assumé la rénovation afin que le bâtiment soit conforme aux normes des bâtiments publics.
Site Web de l’École nationale de théâtre : ent-nts.ca
Panneau sur le mur du Pavillon Michel et Soria St-Denis, rappelant le 50e anniversaire de l’École, en 2011. Le talent s’y révèle depuis 50 ans… Photo : © GrandQuebec.com.
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