
La salle de l’Assemblée nationale
La Salle de l’Assemblée nationale est le haut lieu de la démocratie au Québec. Depuis 1886 s’y tiennent les débats parlementaires des députés élus par la population au suffrage universel.
La disposition de la Salle de l’Assemblée nationale s’inspire de la Chambre des Communes de Londres. Le trône du président de l’Assemblée est le point principal de l’attraction. C’est à sa droite que siègent les députés du parti formant le gouvernement et c’est à sa gauche que siègent les députés des partis formant l’opposition. Toutefois, alors que les députés britanniques doivent partager de longs bancs, les députés québécois, selon une tradition qui remonte au début du XIXe siècle, se voient attribuer chacun un fauteuil et un pupitre. Les pupitres actuels ont été réalisés selon les dessins de l’architecte Eugène-Étienne Taché en 1886.
Comme le voulait la tradition britannique, la couleur verte prédominait dans les décorations de la Salle de l’Assemblée nationale avant 1978. Cette année-là, le Salon vert est devenu le Salon bleu pour le besoin de la télédiffusion des débats.
Le trône du Président de l’Assemblée nationale
Au moment où le Président de l’Assemblée nationale fait son entrée dans la salle, précédé du sergent d’armes, tous les députés se lèvent.
De son fauteuil, le président dirige les travaux parlementaires. Élu pour tous les députés, il exerce ses fonctions avec neutralité et ne vote pas, sauf en cas de partage des voix.
Symbole de l’autorité de l’Assemblée nationale
Bien que plusieurs des traditions parlementaires aient disparu (ainsi son président ne porte plus la toge ni le tricorne), certaines traditions se maintiennent, dont une tradition symbolique importante. En effet, en cours des séances de l’Assemblée nationale, la masse est déposée par le sergent d’armes sur la table du secrétaire général et des secrétaires adjoints au pied du trône du président. La masse symbolise l’autorité de l’Assemblée nationale. Une autre tradition, celle-ci remontant au milieu du XXe siècle, se perpétue : lorsque l’Assemblée nationale siège en soirée, une lumière est allumée en haut de la tour centrale de l’Hôtel du Parlement.
La première masse de l’Assemblée nationale utilisée à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada, en 1792, a été réalisée par François Baillairgé. La masse actuelle de l’Assemblée a été fabriquée en 1867 dans l’atelier de l’artiste outaouais Zollikoffer.
Les maîtres de l’Hôtel du Parlement
La galerie des présidents
Au rez-de-chaussée de l’Hôtel du Parlement, au-dessous des salles de l’Assemblée nationale et du Conseil législatif, les portraits des anciens orateurs de l’Assemblée législative et présidents de l’Assemblée nationale ornent les murs des longs corridors.
Les visiteurs de l’Hôtel du Parlement sont souvent étonnés d’y voir les portraits des anciens présidents plutôt que ceux des premiers ministres. Seuls les premiers ministres Louis-Olivier Taillon, Félix-Gabriel Marchand et Paul Sauvé ont leur portrait dans cette galerie car ils ont occupé un certain temps les fonctions d’orateur.
Le président est le maître de l’Hôtel du Parlement. Il en est le gardien. Jusqu’aux premières décennies du XXe siècle, les orateurs et leurs familles résidaient dans l’Hôtel du Parlement.
La tradition de portraiturer l’orateur ou le président est ancienne. Les portraits aux murs des vieux parlements du haut de la Côte de la Montagne ont brûlé dans les incendies.
Le peintre Eugène Hamel, neveu de Théophile Hamel, qui avait réalisé plusieurs portraits disparus dans l’incendie de 1883, en prépara plusieurs autres que l’on peut voir dans l’actuelle Galerie des présidents. On peut aussi y admirer des portraits de présidents produits par des peintres de renom, dont Ozias Leduc, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, Robert Harris et, plus près de nous, Jean Paul Lemieu et Francesco Iacurto.
La Salle du Conseil législatif
Du côté sud de l’aile principale de l’Hôtel du Parlement, la Salle du Conseil législatif, ou Salon rouge, est le pendant de la Salle de l’Assemblée nationale. Leurs dimensions ou leurs décors architecturaux son identiques ; seule la couleur varie.
De 1886 à 1967, les conseillers législatifs se réunissent dans cette salle. Depuis l’abolition du Conseil législatif, elle est utilisée comme salon d’honneur pour les cérémonies officielles, dont la remise des décorations de l’Ordre du Québec. Elle sert aussi aux délibérations des commissions parlementaires. Elle a toutefois conservé ses murs de couleur rouge (couleur traditionnelle de la Chambre des Lords à Londres), d’où son appellation familière de Salon rouge.
Le ciel de l’Assemblée nationale
Le caisson central du plafond de la Salle de l’Assemblée nationale est orné d’une grande toile marouflée intitulée parfois Je me souviens, d’autres fois Évocation.
Il est coutume d’orner la voûte ou le plafond de certaines églises ou salles publiques d’une œuvre créant l’illusion d’un ciel. Le peintre Charles Huot réalise de 1914 à 1920 la toile ovale destinée à être marouflée sur le plafond de la Salle de l’Assemblée nationale. Il a auparavant réalisé une toile pour le plafond de l’église Saint-Sauveur à Québec.
L’artiste a habilement disposé sur des nuages tout un cortège de personnages connus de l’histoire de la Nouvelle-France, du Régime anglais et du Québec qui entourent une figure allégorique incarnant le Québec, levant de la main droite une couronne de laurier et s’appuyant de la main gauche sur les anciennes armoiries du Québec qui ne comportaient que deux lis.

Le Salon bleu : Du côté nord de l’aile principale de l’Hôtel du Parlement, la Salle de l’Assemblée nationale ou Salon bleu, occupe deux étages séparés par des galeries en encorbellement où prennent place les visiteurs. Le trône du Président. Le trône du président de l’Assemblée nationale, sculpté dans le noyer et incrusté de dorures, arbore à son faite la couronne impériale et les armoiries du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande. On peut y lire la devise de l’ordre de la Jarretière, en Angleterre. : Honni soit qui mal y pense et la devise britannique Dieu et mon droit. Les urnes sont décorées de fleurs de lys. Photo : Assemblétest.
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