Ô Canada

Ô Canada : Hymne national du Canada

Adolphe-Basile Routhier, homme de loi et de lettres, est l’auteur du texte de l’hymne Ô Canada. La musique de cet hymne a été composée par Calixa Lavallée.

Selon une version, Ô Canada, en tant que chant national canadien, a été commandé au poète et juge Adolphe-Basile Routhier et au compositeur Calixa Lavallée par l’honorable Théodore Robitaille, lieutenant-gouverneur de la province de Québec, à l’occasion du Congrès national des Canadiens-français, tenu en juin 1880, et qui devait culminer avec la célébration de la fête de saint Jean-Baptiste.

Routhier aurait écrit le poème intitulé Ô Canada, terre de nos aïeux à Calixa Lavallée, lui demandant de composer une musique qui l’accompagne.

Cependant, une lettre de Sir Routhier au Dr. T.B. Richardson indique clairement que c’est M. Ernest Gagnon, célèbre pianiste de son temps, qui a suggéré à Lavallée et Routhier de préparer un chant national pour le Congrès des Canadiens-français.

Selon Routhier, Lavallée aurait insisté auprès de lui pour composer la musique en premier, ce qui permit à Routhier d’écrire son poème en tenant compte de la mesure et du rythme du futur chant.

D’ailleurs, une légende entoure l’histoire de la composition musicale d’Ô Canada. Un jour que Lavallée s’était rendu à Saint-Hyacinthe, où vivait son père, pour y donner un concert. Il s’isola le long de la rivière Yamaska. À un endroit précis le long du rivage, Lavallée aurait entendu des sons mystérieux provenant du ciel. C’est à ce moment qu’il aurait été inspiré pour écrire Ô Canada.

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On devait d’abord jouer la musique entraînante de Lavallée à la fin de la grand’messe de la Saint-Jean, le 24 juin 1880. Cependant, on décida de reporter l’audition de l’hymne au lendemain, lors d’une réception du lieutenant-gouverneur de la province de Québec en l’honneur du gouverneur général du Canada, le Marquis de Lorne.

Ô Canada a été proclamé comme hymne national du Canada le 1er juillet 1980, un siècle après avoir été chanté pour la première fois, le 24 juin 1880.

Au cours des années, il est apparu de nombreuses versions anglaises du texte. La version anglaise officielle est basée sur celle composée en 1908 par Sir Robert Stanley Weir à l’occasion du tricentenaire de la fondation de la ville de Québec, en 1908. Cette version incorpore les changements apportés en 1968 par un comité mixte du Sénat et de la Chambre des communes (la version française n’a pas été modifiée).

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drapeau canadien
Drapeau canadien. Photo : GrandQuebec.com

En 1927, on autorise une version de Weir d’Ô Canada dans certaines écoles et réunions publiques. Les paroles du Ô Canada, par Sir Weir, figurent désormais à l’endos de la couverture de nombreux volumes scolaires dans plusieurs provinces canadiennes bien avant l’approbation officielle de l’hymne. On publie également cette version, de façon plus ou moins officielle, à l’occasion du soixantième anniversaire de la Confédération canadienne, en 1927, et à l’occasion de la visite royale de 1939.

Le 1er juillet 1980, après de nombreuses démarches, projets de loi et procédures sur la désignation d’Ô Canada en tant qu’hymne national officiel, le gouverneur général du Canada, Son Excellence le très honorable Edward Schreyer, proclame la loi sur l’hymne national faisant Ô Canada un des symboles officiels du pays.

Version officielle de l’hymne du Canada (en français) :

Ô Canada! Terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux!
Car ton bras sait porter l’épée,
Il sait porter la croix!

Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.
Et ta valeur, de foi trempée
Protégera nos foyers et nos droits
Protégera nos foyers et nos droits.

Sous l’œil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canadien grandit en espérant,
Il est né d’une race fière,
Béni fut son berceau;

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Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau.
Toujours guidé par Sa lumière,
Il gardera l’honneur de son drapeau,
Il gardera l’honneur de son drapeau.

De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l’auréole de feu;
Ennemi de la tyrannie,
Mais plein de loyauté,
Il veut garder dans l’harmonie
Sa fière liberté.
Et par l’effort de son génie,
Sur notre Sol asseoir la vérité,
Sur notre Sol asseoir la vérité!

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Amour sacré du trône et de l’autel
Remplis nos cœurs de ton souffle immortel.
Parmi les races étrangères
Notre guide est la foi;
Sachons être un peuple de frères,
Sous le joug de la loi;
Et répétons comme nos pères
Le cri vainqueur: « Pour le Christ et le Roi »
Le cri vainqueur: « Pour le Christ et le Roi. »

On a arrangé la musique pour la jouer au carillon de la Tour de la Paix du palais du Parlement.

La Loi concernant l’hymne national du Canada détermine seulement la mélodie pour l’hymne, alors les musiciens ont le loisir de faire les arrangements qui leur conviennent.

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Il n’y a pas de droits d’auteur sur la mélodie et les paroles de l’hymne national, la Loi les plaçant les uns et l’autre dans le domaine public. Mais il est possible d’obtenir des droits d’auteur sur les arrangements musicaux.

Il est aussi possible de traduire dans d’autres langues que le français et l’anglais les paroles de l’hymne national, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agira en ce cas de traduction, non d’une version officielle.

Aucune règle spécifique ne dicte le moment approprié pour chanter l’hymne national à un événement et il appartient aux organisateurs de déterminer si on chantera Ô Canada au début ou à la fin d’une cérémonie.

Cependant, si on joue deux hymnes au début d’un événement, on doit jouer Ô Canada en premier suivi de l’autre. Si on joue les hymnes à la fin de l’événement, on doit jouer Ô Canada le dernier.

Selon la tradition et par marque de respect, il est approprié d’être debout lorsque l’hymne est joué. La tradition veut également que les hommes dans le civil retirent leur chapeau durant l’hymne national. Ce n’est pas le cas pour les femmes et les enfants.

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