«Je me souviens»

«Je me souviens» … mais de quoi au juste?

Apparue pour la première en 1883 sur la façade du parlement de Québec, la devise de la province du Québec, conçue par M. Étienne-Eugène Taché, a beau être plus que centenaire, elle intrigue toujours quant à son sens véritable.

En effet, plusieurs légendes et histoires tentent d’élucider le mystère. Notre site Web ne reste pas à l’écart, et nous exposons ici une version :

Probablement plus par déduction qu’autrement, l’explication la plus reconnue veut que l’on se souvienne des origines françaises du Québec.

C’est en 1978, que Mme Hélène Paquet, petite fille de l’auteur de la devise, M. Étienne-Eugène Taché, écrit dans le Montréal Star, en réponse à la question de savoir si «Je me souviens» n’est en fait que la première partie d’une citation.

Selon elle, la devise officielle du Québec, tel que conçue par son grand-père, architecte et sous-ministre des Terres et Forêts (poste qu’occupera plus tard le curé Antoine Labelle), se lit ainsi :

Je me souviens que, né sous le lys, je croîs sous la rose.

(«Je n’oublie pas que je suis né sous l’autorité de la France, mais que je grandis sous l’autorité de l’Angleterre»)

C’est depuis 9 janvier 1883 que cette devise, qui a perdu sa seconde partie, a revêtu un caractère officiel.

À partir de 1978, elle apparaît également sur les plaques d’immatriculation des voitures du Québec.

Il faut dire toutefois qu’on n’a jamais trouvé le moindre document établissant hors de tout doute le sens de cette petite phrase.

JE ME SOUVIENS

M. Eugène Taché avait préparé les dessins de la façade du Palais Législatif de Québec et y avait introduit les armes de la Province avec cette devise : « Je me souviens », dont il est l’auteur, et qui était alors inconnue. Les plans et devis préparés par M. Taché, M. J.-B. Derome et le bureau des ingénieurs du département des Travaux publics, servirent de base et furent annexés à un contrat qui fut passé le 9 février 1883, devant Cyrille Tessier, notaire… Ce contrat fut signé par M. A. Charlebois entrepreneur et, de la part du gouvernement, par l’honorable M. Elisée Dionne et M. Ernest Gagnon, le premier comme commissaire, et le second comme secrétaire du département de l’Agriculture et des Travaux publics. Les parties contractantes signèrent aussi les plans annexés au contrat sur lesquels étaient dessinées les armes de la province avec la devise : « Je me souviens ». On peut donc dire, que c’est à partir du 9 février 1883, date de la signature du contrat pour la construction du Palais Législatif de Québec, que cette devise a revêtu un caractère officiel.

(Bulletin des Recherches Historiques, 1896. Par Ernest Gagnon. Extrait, tiré des Récits d’Histoire canadienne, par E. Massicotte, livre publié en 1913).

defile de la st jean baptiste
Je me souviens. Fête nationale de 2011. Photo : © GrandQuebec.com.

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