Chômeurs de Montréal marcheront sur Ottawa

5000 chômeurs de Montréal marcheront sur Ottawa : Épisode de la marche sur l’Ottawa de 2000 chômeurs de l’ouest

La marche sur Ottawa de 2000 chômeurs et grévistes de Vancouver prend une tournure grave et inquiète d’autant plus le gouvernement fédéral que les organisations communistes de Montréal cherchent à recruter tant dans la métropole que dans les camps des chômeurs célibataires de la province, 5000 marcheurs qui se joindraient au premiers. On verra la tentative de conciliation que deux ministres essaient de faire aboutir.

Des scènes pittoresques se produisent pendant le trajet des chômeurs de Vancouver à Régina. Ils y sont actuellement arrêtes. Les manifestants ce sont hissés sur les toits dé wagons d’un train de marchandises. Ils font la toilette matinale au bord des lacs au cours des arrête. Les compagnies de chemins de fer on reçu l’ordre d’empêcher les chômeurs de voyager en resquilleurs. M ais cet ordre est peut-être plus facile à donner que à faire observer.

Des nouveau, les communistes de Montréal s’agitent. Sous l’égide dès la IIIe Internationale, un bureau de recrutement a été établi sur la rue Montcalm, à l’Assemblée humanitaire, dans le but des former un contingent sympathique aux marcheurs de la faim de l’ouest et tout disposés comme eux à se rendre à Ottawa. Plusieurs assemblées ont été tenues au cours de la semaine qui vient de se terminer et d’autres se tiendront encore d’ici quelques jours. l’organisation rouge vise à former un effectif dé cinq mille chômeurs célibataires et n’épargne rien pour attendre ce but.

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Vendredi, des individus on était surpris à distribuer dans toute la ville des circulaires de propagande à cet effet. La police a l’œil ouvert sur toutes ces activités et est au courant que des émissaires ont été envoyés dans les différents camps des chômeurs de la province dans le but de faire de recrutement.

Les communistes espèrent ainsi désorganiser ces groupements de célibataires établis par Ottawa. Ils veulent forcer le gouvernement fédéral à changer sa politique envers les chômeurs de cette catégorie. Ceux-ci payés, comme on le sait vingt sous par jour. Quoiqu’on ne veut pas l’avouer ouvertement, ces manœuvres créent un certain malaise parmi les chômeurs de la métropole. Alors les autorités policières se tiennent prêtes à toute éventualité. Nous saurons dans quelques jours si les loges révolutionnaires réussiront à prendre une part active dans ce mouvement partie de l’Ouest. Les plans arrêtés d’avance prévoient un départ de Montréal coïncidant avec l’arrivée à Ottawa des autres marcheurs.

Naturellement, le voyage n’est pas long. Si les marcheurs montent à l’assaut d’un convoi de fret, comme leurs collègues, ils pourront parvenir à Ottawa dans l’espace de quelques heures.

Deux ministres de d’Ottawa Régina – Déclaration énergique dans chef gréviste – Situation quasi révolutionnaire

Ottawa, 15 juin 1935. Deux membres du cabinet fédéral, monsieur Manion, ministre des Chemins de fer et monsieur Weir, ministre de l’Agriculture, ont quitté Ottawa pour Régina. Ils doivent y rencontrer les 2000 chômeurs et grévistes qui, partis de Vancouver, accomplissent une marche sur Ottawa en grossissant leur rang au passage dans les autres villes.

Les deux ministres doivent recevoir une délégation de chômeurs. Ils tenteront de les dissuader de se rendre à Ottawa. Cela indique l’importance attribuée par le cabinet fédéral cette manifestation. Il est hors des doutes que les chômeurs arrivant au nombre de plusieurs milliers dans la capitale après avoir traversé toutes les provinces de l’Ouest et l’Ontario, cela produirait un gros effet.

La situation est très tendue due à la marche sur Ottawa

Quel sera le résultat de la démarche des deux ministres ?

Les marcheurs ont tenu à Regina une grande assemblée à laquelle assistaient de nombreux sympathisants de la ville. Un de leurs chefs, George Shaw, a déclaré que les chômeurs se rendront à Ottawa coûte que coûte. Cela en dépit de tous les obstacles qui ont tendra de dresser sur leur route.

Ces obstacles ne sont pas seulement les tentatives diplomatiques des ministres. Les compagnies des chemins de fer ont reçu l’ordre d’empêcher les chômeurs de se hisser sur les trains de marchandises comme ils ont fait de Vancouver à Régina. Le Pacifique Canadien et les chemins de fer nationaux ont transmis aux manifestants un avis formel leur interdisant l’accès des trains. S’ils n’écoutent pas cet avis, les compagnies demanderont l’aide des autorités fédérales pour obtenir l’obéissance.

Jusqu’ici la police fédérale évite le plus possible les incidents sérieux. Il est à craindre qu’elle ne soit obligé d’entretenir de manière plus rude si un compromise n’intervient pas. À Régina, les chômeurs vont exiger d’être nourris. Les autorités municipales ont d’abord refusé. Les chômeurs ont alors retenu des fonctionnaires prisonniers. Jusqu’à ce qu’ils aient obtenu une transaction. La ville qui est celle de monsieur Bennett a accordé 600$ pour contribuer à leur nourriture. Des incidents comme celui-ci ont un véritable caractère révolutionnaire. Ainsi il faudrait peu de chose pour provoquer une émeute.

Notons qu’il sera d’autant plus difficile de faire exécuter l’ordre que plusieurs jeunes femmes accompagnent des chômeurs. Il y a sœurs O’Brien de Vancouver. Aussi il n’y en a d’autres qui sont en route pour Ottawa avec les grévistes de l’Ouest.

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Vieux Montréal, vue panoramique. Photo de GrandQuebec.com.

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