Victoire des Nordiques

Victoire pour les Nordiques

Québec. – Il fallait voir la scène de « réconciliation » entre Marc Boileau et Jean-Claude Tremblay pour saisir l’ampleur des festivités qui ont marqué la conquête de la Coupe Avco par les Nordiques de Québec hier soir (26 mai 1977). Une dernière victoire facile de 8-2 qui mettait fin à une série aussi longue que farfelue.

« Je pense qu’il fallait un peu s’engueuler pour réussir tout ça », a dit Jean-Claude à  Boileau.

« C’est tout oublié, mon vieux, l’important, c’est d’en être arrivé là », a répliqué l’instructeur des champions.

Les deux hommes se sont étreints longuement parmi une foule d’admirateurs et d’amis qui avaient réussi à franchir un cordon de policiers submergés pour pénétrer dans le vestiaire des vainqueurs.

« J’ai travaillé fort pendant cinq ans tout en arrivant que cette soirée-là arrive, disait encore Jean-Claude Tremblay, auteur du but qui a donné le coup de grâce aux Jets. J’ignore ce qui va m’arriver l’an prochain, mais j’espère connaitre une autre saison comme celle-là. Tous les gars ont travaillé fort, tout le monde a gagné cette coupe-là ».

Serge Bernier, choisi le meilleur joueur des séries, assistait aux manifestations de ses co-équipiers sans avoir l’air de trop y croire. « S’il avait fallu qu’ils annoncent ma nomination plus tôt dans le match, je pense que j’aurais été incapable de terminer la rencontre, disait-il. Jamais je n’ai été aussi ému. Je ne croyais pas que c’était bon comme ça, gagner un championnat. »

Marc Tardif, qui a eu peine à se frayer un chemin de la patinoire au vestiaire expliquait calmement cette série folichonne : «Quand tu joues par ces chaleurs-là, c’est extrêmement difficile de revenir de l’arrière. Le premier but prend alors une importance capitale. Évidemment, quand tu réussis à scorer les trois ou quatre premiers, la victoire est dans le sac. C’est un peu ce qui explique les derniers pointages. L’équipe qui connait le meilleur départ, l’emporte. En gagnant ce soir, on a prouvé qu’on avait plus de caractère que les Jets, c’est tout. Mais il était temps que ça finisse.

Hockeyeur Nordiques
Le hockey vu par le Musée Grévin de Montréal. Photo de GrandQuebec.com.

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