Vélo d’hiver

Vélo d’hiver au Québec

Ce texte veut être utile à celles et ceux qui sont curieux d’apprendre plus de détails sur la pratique de vélo hivernale au Québec.

Tout d’abord, le rude hiver nous oblige à lutter sans merci contre la rouille. Les experts partagent l’avis qu’un vélo avec moyeu à vitesses intégrées et freins à disque hydrauliques est le meilleur choix pour le vélo d’hiver, parce que les freins à disque offrent une capacité de freinage constante en douceur. Quant à la transmission hydraulique, la gâchette se fait plus ferme aux froids intenses, mais en général elle demeure fonctionnelle. Le système intégré au moyeu reste à peu près efficace. Mais plusieurs adeptes sont d’avis que le vélo simple, à une vitesse (pignon fixe ou roue libre) est moins vulnérable aux rigueurs hivernales québécois.

Il est conseillé d’utiliser un stationnement couvert et de brosser le vélo pour retirer le gros de la neige et sloche. Si les conditions le permettent, rincez abondamment le vélo avec de l’eau chaude et puis faites le sécher avec un chiffon pour éviter que l’eau ne gèle.

Pour les pneus, la plupart des experts recommandent les pneus Schwalbe CX Pro 700×30, sans clou et adaptés à la neige. On met de la graisse blanche sur les pièces susceptibles de corroder, dont le câble de changement de vitesse.

Passons aux vêtements. L’activation physique provoque un dégagement de chaleur. Il est utile donc de prévoir des vêtements qui s’ouvrent, parce qu’on se retrouve facilement trop habillé après quelques minutes d’effort soutenu. Pour le bas du corps: des collants de vélo avec par-dessus un pantacourt. Dans tous les cas, les vêtements qui ne respirent pas sont à proscrire. Pour protéger la tête, on utilise, en fonction de la température, un bandeau ou un bonnet fin se glissant sous le casque. Pour les froids intenses, protégez le bas du visage avec un grand cache-nez, un protège-visage ou une cagoule. Selon les conditions, optez pour des lunettes de soleil, des lunettes de vélo ou carrément un masque de ski.

Le plus important, c’est protéger les mains et les pieds. Pour éviter des engelures, portez des chaussettes régulières et des demi-bottes d’hiver suffisamment chauds. Pour les mains, plusieurs habitués optent pour des gants à trois doigts qu’ils doublent avec de fins gants en soie au besoin. Il est utile d’ailleurs d’avoir plusieurs paires de gants et de les choisir en fonction de la météo. N’oubliez pas que les gants trop chauds font transpirer et donc avoir froid après.

Côté sécurité, rouler sur des surfaces légèrement enneigées est suffisamment sécuritaire et n’est pas beaucoup plus difficile que rouler sur les pistes sèches. Équipez votre vélo d’un système d’éclairage actif (feu blanc à l’avant et feu rouge à l’arrière). Réajustez la selle plus basse, pour vous permettre de poser les pieds par terre plus facilement. Avancez un peu la selle, pour répartir davantage votre poids sur la roue avant.

Notons qu’en hiver, la majorité des pistes cyclables au Québec sont fermées ou aménagées pour les sports traditionnels d’hiver, mis à part quelques tronçons du réseau blanc. Comme les automobilistes s’attendent moins à voir des cyclistes dans les rues, soyez visible. Comme rouler sur une surface glacée ou enneigée demande plus de prudence, allez-y plus lentement, évitez les freinages et les mouvements brusques et prévoyez plus de distance pour vous arrêter. N’oubliez pas que la roue arrière est la plus sécuritaire pour le freinage sur surface glissante.

En conclusion, notons aussi que le vélo d’hiver est de plus en plus populaire. Si vous habitez à Montréal, vous équipant adéquatement dans un magasin de vélo à Montréal, en suivant les conseils de base et en faisant preuve de discernement et de bon sens, vous verrez qu’il n’y a pas de raisons de vous priver du plaisir de rouler à l’année.

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Un vélo en hiver. Photo : GrandQuebec.com.

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