Pollock coupe les ponts avec le Canadien : Irving Grundman prend la relève
Sam Pollock a annoncé hier (6 septembre 1978) qu’il abandonnait son poste de directeur général du Canadien de Montréal pour entreprendre une nouvelle carrière dans les affaires avec le holding Carena Bancorp dont il est d’ailleurs un important actionnaire. M. Irving Grundman, ancien président de la Canadian Arena, sera son successeur.
« Je prends ma retraite pour un ensemble de raisons, a-t-il tenté d’expliquer lors d’un entretien. Il y a ma famille qui est encore toute jeune, la vente de l’équipe à la brasserie Molson qui a sans doute précipité quelque peu ma décision et aussi le désir de me consacrer davantage au monde des affaires, à ma collection d’œuvres d’art et aux quelques vaches dont j’ai entrepris l’élevage. »
Au téléphone hier midi, Pollock semblait fort ému : C’est compréhensible, on ne quitte pas un travail, un monde où on a œuvré pendant 31 ans, sans un pincement de cœur. Mais c’est définitif, je coupe tous les ponts », a-t-il soutenu.
Pollock coupe tous les ponts même s’il demeure avec le Canadien comme membre du conseil de direction et gouverneur délégué et il a été très clair sur ce point.
Bowman déçu
Scotty Bowman n’a pas essayé de camoufler son état d’âme quand on l’a rejoint hier soir; Bowman, c’est maintenant un secret de polichinelle, désirait ardemment succéder à Pollock quand celui-ci prendrait sa retraite : « Sincèrement, je suis très déçu; devenir directeur-gérant était un rêve pour moi… et maintenant je devrai encore attendre. »
Bowman a l’intention de rencontrer les gros bonnets du Canadien et de Molson pour clarifier plusieurs points.
(C’est arrivé le 6 septembre 1978).
