Plongée sous la glace au Québec
Cette activité sportive audacieuse est assez populaire au Québec – autant que la natation en eau froide (la température ne dépasse pas 2 ou 3 °C).
Si on ne pratiquait pas la plongée sous la glace, on devrait attendre au moins six mois pour pouvoir plonger, puisqu’au Québec, l’hiver dure une bonne moitié de l’année.
Mais la plongée sous la glace offre un beau spectacle, car on voit au travers d’en dessous et les conditions de visibilité sont maximales, jusqu’à quarante mètres grâce à la lumière qui traverse la surface de ce matériel unique.
D’ailleurs, plonger sous la glace, c’est un défi qu’on doit relever au moins une fois dans sa vie.
La plongée sous la glace est en fait très sécuritaire car on est toujours relié à la surface par un câble spécial de 2 centimètres de diamètre et qu’il existe un code de sécurité que chaque plongeur apprend avant de plonger, par exemple, en cas de problème, il vous faut tirer 4 coups sur la corde, alors l’équipe de surface vous ramène au trou sans délai.
Par ailleurs, au Québec, il faut être certifié au niveau II et suivre un cours de plongée sous la glace pour pouvoir pratiquer ce sport en hiver. On doit suivre un cours théorique de 5 heures, pendant lequel des experts enseignent l’organisation, la planification, expliquent les procédures et les règles à suivre dans les situations dangereuses, expliquent le fonctionnement et les caractéristiques de l’équipement, de la glace (son épaisseur, sa qualité, etc.), le langage par les câbles, les règles de sécurité et plusieurs autres choses nécessaires.
Ensuite, on effectue 3 plongées de certification dans lesquelles le professeur recrée les situations expliquées lors du cours théorique.
Curieusement, on n’a pas froid. On peut souffrir du froid à l’air libre, parce qu’au Québec, en hiver, les intempéries sont une règle de la nature, mais une fois dans l’eau, on n’est pas gelé.
Parmi les règles très strictes qui assurent une sécurité totale des plongeurs sous la glace, on relève les suivantes :
- Le morceau de glace découpé pour créer le trou d’accès à l’eau, doit être maintenu sous l’eau à l’aide de planches, de façon à ce que il puisse être ramené à la surface pour boucher l’ouverture. L’emplacement doit être marqué avec du ruban visible et des perches. Sinon, des visiteurs risquent de tomber dans l’eau en marchant sur une nouvelle glace trop fine (cette règle est fixée par le Code criminel du Canada).
- Les trous découpés ne doivent pas faire plus de quatre mètres de diamètre.
- Les trous doivent être surveillés de façon constante par la personne qui reste en surface.
- Si les plongeurs se servent d’une scie à chaîne pour découper le trou, ils sont obligés de remplacer l’huile à chaîne par de l’huile végétale afin d’empêcher la contamination du milieu…
Ce ne sont que quelques exemples d’une longue liste de règles importantes à suivre pour les plongeurs sous la glace au Québec, mais vous avez déjà compris que la plongée sous la glace n’est pas une activité simple.
Au Québec, il existe de nombreux lieux, où la plongée sous la glace est pratiquée d’une façon régulière. Les plongées se font dans certains lacs, rivières, carrières et autres plans d’eau.
À Montréal, une des carrières les plus populaires est celle de Kahnawake qui se trouve à 30 minutes du centre ville de Montréal. C’est un site exceptionnel à proximité de la métropole qui permet de plonger durant toute la saison hivernale. Différents clubs de plongée y sont présents.
Pour le moment, notre site ne peut recommander un club ou une école de plongée sous la glace spécifique. Tous les clubs doivent avoir un permis pour donner des cours de plongée. Il existe aussi des types de plongée spécifique : la plongée dérive, la plongée multi-niveaux, la plongée de nuit.
Un petit détail curieux : pour découper un trou dans la glace, il faut monter la chaîne de la scie mécanique à l’envers, ce qui semblerait incorrect pour un travailleur forestier, mais cette façon assure une découpe de la glace en toute sécurité et sous contrôle.