Patinage en vitesse au Québec : Quatre Québécoises et un Québécois médailles en patin
C’était une soirée d’or et d’argent hier, le 20 février 1992, à la Halle de Glace d’Albertville. Médaille d’or pour Nathalie Lambert, Sylvie Daigle, Angela Cutrone et Annie Perreault dans le relais 3000 mètres dames.
Et quelques minutes plus tôt, devant une salle remplie à capacité et survoltée par le spectacle de ces courses effrénées sur la patinoire, Fréderic Blackburn de Chicoutimi méritait la médaille d’argent dans la finale des 1000 mètres.
C’est un exploit puisque l’équipe des Québécoises n’était pas nécessairement la grande favorite. Gaétan Boucher l’avait dit, les Chinoises étaient probablement les plus rapides, mais la rapidité n’est pas tout en patinage sur courte piste, ça prend des nerfs et de la stratégie.
En fait, une grande partie de la finale s’était jouée… en demi-finale. Les Chinoises détenaient une avance insurmontable d’un demi-tour de piste sur leurs plus proches rivales, quand le numéro 14, sans explication évidente, s’est écroulée sur la glace.
*
Les Chinoises n’étant pas qualifiées, les Américaines devenaient les plus dangereuses adversaires. Les Québécoises devaient mettre sur pied une stratégie qui fonctionnerait.
Annie Perreault partait la première, suivie par Angela Citrone : « On voulait que les deux plus anciennes soient les deux dernières à partir, question d’assommer l’adversaire en pleine course… La stratégie a marché », expliquait Annie Perreault après la course.
C’est Sylvie Daigle qui a franchi le fil d’arrivée. Avec un soulagement et une joie qui éclairaient son visage. C’était une revanche fabuleuse sur la malchance.
De son côté, les yeux grand ouverts par le bonheur, Frédéric Blackburn savourait son immense joie, assis dans les gradins de la Halle de glace d’Albertville : « Je ne peux pas être plus heureux que ça! Sans ça, je vais exploser ! »
