
Une deuxième médaille d’or pour Myriam Bédard
Myriam Bédard a écrit une page d’histoire de l’olympisme canadien en arrachant au sprint, hier, le 23 février 1994, la médaille d’or du 7,5 kilomètres en biathlon féminin aux Jeux de Lillehammer.
En remportant sa deuxième médaille d’or aux Jeux, Myriam Bédard a dit bien haut à la face du monde qu’elle était la plus grande.
Et c’est en effectuant une course exceptionnelle, avec une fin spectaculaire au sprint, qu’elle est entrée dans la légende du biathlon et des Jeux olympiques.
Après avoir raté ses deux dernières cibles au tir debout, l’exceptionnelle athlète de Loretteville se retrouvait à 16 secondes derrière la Biélorusse Svetlana Paramygina. Elle-même n’y croyait plus.
« Quand on m’a dit que j’avais un retard de 16 secondes avec une boucle de 2,5 kilomètres à parcourir, je me disais que c’était fini, que je ne devais plus penser au podium.
« Mais après la longue descente dans la forêt, on m’a dit que mon retard n’était que de cinq secondes. J’ai commencé à y croire à nouveau. Mais je savais que le tout allait se jouer au sprint. Et si vous avez bien vu la fin de la course, vous avez certes constaté que j’ai tout donné ».
Myriam Bédard a finalement complété l’épreuve en 26:08:8 et a devancé Paramygina par 1,1 seconde seulement.
L’Ukrainienne Vanetyna Iserbe a touché le bronze avec un mince retard de 1,2 seconde sur Bédard.
Inna Sheshiki, du Kazakstan, a terminé quatrième après s’être effondrée à quelques mètres de la ligne d’arrivée.
Myriam Bédard a fait tomber les cibles à ses huit premiers tirs. Puis soudain, elle a commis deux fautes, qui semblaient irréparables. Mais finalement, ce sont ces deux fautes qui lui ont permis d’arracher le premier rang.
C’est n’est qu’après avoir effectué ces deux boucles de pénalité que Bédard a pu pousser à fond, ce qu’elle n’avait pas fait auparavant.
« J’étais découragée à un certain moment. J’avais tellement froid que je n’étais pas capable de pousser du tout. Je ne me sentais pas complètement engagée dans la course. Quand j’ai pu finalement pousser un peu, je me suis retrouvée avec beaucoup d’énergie. Je n’en avais pas dépensé auparavant. J’ai poussé comme une bombe. »
Pour Myriam Bédard, comme pour tout le Québec, cette deuxième médaille d’or est un cadeau du ciel, un cadeau qu’on n’attendait pas. On croyait tous qu’elle avait tout donné au 15 kilomètres et qu,elle allait être vidée.
(C’est arrivé le 23 février 1994).

Myriam Bédard, le 23 février 1994. Source de la photo : Comité olympique canadien.
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