Guide de pêche au Nunavik

Pêcheurs du Nunavik – pêche de renommée internationale

Guide de pêche au Nunavik Une beauté éternelle.

Le Nunavik se trouve dans la région arctique du Québec, au nord du 55 e parallèle, entre la baie d’Hudson, le détroit d’Hudson et la baie d’Ungava. Imaginez un peu un territoire vierge de 507 000 kilomètres carrés (195 700 miles carrés) qui regorge de magnifiques montagnes, de fleuves majestueux et d’innombrables lacs dans un décor de toundra et de taïga. Cette vaste étendue abrite un riche éventail de plantes, de poissons et d’animaux parfaitement adaptés aux rigueurs du Nord.

Tout un voyage de pêche à l’horizon !

Les lacs, rivières et eaux côtières du Nunavik abondent en ombles chevaliers, saumons de l’Atlantique, ombles de fontaine et touladis, des ressources renouvelables qui n’ont que très peu changé au fil du temps. Pendant que vous pêchez, vous aurez peut-être l’occasion d’observer des caribous, des bœufs musqués, des ours noirs, des loups, des renards, des lagopèdes, des oies, des canards et des oiseaux de proie.

Les Inuit

Le Nunavik a nourri hommes, femmes et enfants pendant plus de quatre mille ans. Aujourd’hui, presque 11 000 Inuit vivent dans les 14 villages modernes situés le long des côtes du Nunavik. Il n’y a que quatre communautés qui comptent plus de 1 000 habitants, à savoir Kuujjuaq, Salluit, Puvirnituq et Inukjuak. En outre, l’anglais est la langue seconde de plus de 90 % des résidants de la région.

Au XIIe siècle, les ancêtres des Inuit, accueillants et ingénieux, forts de leurs connaissances des arcs et des flèches, des igloos, des kayaks et des traîneaux à chiens, ont migré vers l’Est depuis l’Alaska. Au cours de son évolution, ce peuple de chasseurs nomades a développé un système de valeurs admirables qui repose sur les liens familiaux, le partage des ressources et le respect de la vie et de la nature. Ce système de valeurs est d’ailleurs encore en vigueur à ce jour.

Les Inuit se nourrissent quotidiennement des produits de la chasse et de la pêche traditionnelles. Le poisson, notamment, constitue une ressource renouvelable importante. Pendant des siècles, les Inuit ont su conserver cette ressource grâce à leur connaissance traditionnelle de l’écologie. Aujourd’hui, ils vous invitent à venir visiter leur paradis de la pêche. Les Inuit vous accueilleront dans des camps de pêche confortables et modernes et vous feront profiter de leur savoir-faire ancestral.

Les forfaits d’expédition – Guide de pêche au Nunavik

Les pourvoyeurs de la région offrent une variété de forfaits pour répondre à vos besoins : guidé, semi-guidé ou autonome. Il est également possible de combiner pêche, chasse, visite touristique et marche à pied. a sécurité en tout temps

Les communications entre les camps des pourvoyeurs et les centres peuplés de la région sont constamment maintenues par radio haute fréquence ou circuit téléphonique satellite. Kuujjuaq et Puvirnituq ont un centre de santé pourvu de toutes les installations médicales et de médecins. Les autres communautés ont un dispensaire et un personnel infirmier. En cas d’urgence, les patients sont évacués par avion. Si l’on s’aventure seul, il est fortement recommandé d’avoir un téléphone satellite et/ou un appareil de localisation GPS avec soi par mesure de sécurité.

Conservation des ressources

Conservation des ressources pour les générations futures Les poissons les plus âgés des cours d’eau du Nunavik constituent les trophées de pêche tant rêvés des pêcheurs sportifs. Si vous lancez votre ligne dans son environnement silencieux et discret, plus d’un se précipitera sur votre hameçon. Il faut toutefois se rappeler que le climat rigoureux a un impact sur toute la faune de la région, y compris les poissons. Puisque les poissons du Nunavik atteignent leur taille de reproduction bien plus tard que leurs cousins du Sud, le taux de renouvellement de nombreuses espèces est plus bas. L’omble chevalier et l’omble de fontaine ne se reproduisent peut-être que toutes les deux ou trois ans. Pour sa part, le saumon de l’Atlantique ne frayera pas plus de quatre fois au cours de sa vie. Par conséquent, les pourvoyeurs de la région recommandent fortement de remettre à l’eau les gros poissons adultes capturés.

La pêche avec remise à l’eau des prises et avec un seul hameçon sans barbillon préservera les peuplements de poissons et permettra aux générations futures de vivre cette expérience unique. Pour de plus amples renseignements sur les règlements de la pêche au Nunavik, communiquez avec le bureau du ministère des Ressources naturelles et de la Faune de Kuujjuaq en composant le (819) 964-2791, l’Association touristique du Nunavik ou votre pourvoyeur.

Votre coffre de pêche

Les pêcheurs à la ligne d’expérience savent qu’ils doivent apporter le bon matériel de pêche et que celui-ci doit être en bonne condition. Un trophée de pêche inespéré que l’on perd à cause d’un équipement défectueux est rarement le sujet d’une bonne histoire de pêche. Apportez donc une canne et un moulinet de rechange. Pour des cannes à lancer à action moyenne d’environ 2,1 m (7 pi) de long, utilisez des lignes dont la résistance est de 4,5 kg (10 lb) et des leurres de 7 à 10 g (1/4 à 3/8 oz). Les cannes à mouche devraient mesurer de 2,4 à 2,7 m (8 à 9 pi) de long et devraient pouvoir supporter des lignes n° 7, 8 et 9. Du matériel plus léger peut être utilisé pour l’omble de fontaine.

Nous vous recommandons également les mouches et les leurres suivants :

Mouches

Saumon de l’Atlantique : Hameçons (grosseur 6 à 2). Muddler (vert et brun). Black Bear-Green Butt. Stonefly (vert). Highlander (vert).

Omble chevalier : Hameçons (grosseur 6 à 2). Zonker (blanc/argent). Deceiver (vert/blanc). Joe’s Smelt. Mickey Finn. Utilisez un hameçon de grosseur 8 pour les mouches sèches. Grizzly Wulff. Wulff (gris). Grosse Caddisfly (brun).

Omble de fontaine/truite de mer : Hameçons (grosseur 18 à 2). Muddler Minnow. Mickey Finn. Presque toutes les sortes de mouches.

Touladi : Hameçons (grosseur 4 à 2). Toute grosse mouche (Streamer).

Leurres

Omble chevalier : Pixee (orange). Lucky Strike Rainbow Dardevles (rouge/rayure blanche). Cuiller Lil’ Cleo. Rapala (argent et bleu).

Omble de fontaine/truite de mer : Presque tout.

Touladi : Dardevles (rouge/rayure blanche). Grosses cuillers (jaune avec points rouges, noirs ou oranges).

Conseils pour la remise à l’eau des prises

  1. Un poisson qui a combattu trop longtemps sera trop épuisé et mourra; ne tardez donc pas à le remettre à l’eau.
  2. Gardez le poisson dans l’eau autant que possible. Ne le laissez pas s’agiter sur la plage, les roches ou le fond du bateau. Quelques pouces d’eau serviront de coussin au poisson qui se débat.
  3. Manipulez le poisson le plus délicatement possible et ayez toujours les mains mouillées. Ne touchez jamais les branchies ni les yeux.
  4. Soulevez les plus petits poissons par la mâchoire inférieure; n’exercez jamais de pression sur le poisson. Un filet vous aidera peut-être à garder le poisson dans l’eau. Retirez doucement l’hameçon à l’aide de pinces à bec long. N’arrachez pas l’hameçon.
  5. Il est possible de ranimer un poisson inconscient en le saisissant d’une main juste au-dessus de la queue et en le tenant délicatement de l’autre de façon à maintenir le poisson à la verticale dans l’eau. Faites-lui faire un mouvement de va-et-vient pour que l’eau puisse entrer dans les branchies. Faites ce mouvement jusqu’à ce que le poisson se ranime. Relâchez-le dès qu’il commence à se débattre.

Pour pêcher dans les cours d’eau du Nunavik, vous devez avoir en main tous les permis de pêche requis. Vous pouvez vous procurer ces permis de votre pourvoyeur.

L’avion : le seul moyen d’accès

Aucune route ne relie les villages du Nunavik entre eux, ni la région au reste du pays. Deux compagnies aériennes appartenant aux Inuit, Air Inuit et First Air, offrent des vols réguliers vers le Nunavik à partir de Montréal.

La compagnie First Air assure quotidiennement le lien par jet entre Kuujjuaq et Montréal. La compagnie Air Inuit assure elle aussi le lien entre Montréal et Kuujjuaq trois fois par semaine, ainsi que de façon quotidienne vers la plupart des communautés de la baie d’Hudson, au moyen d’avions à turbopropulseurs de type Dash 8. Elle relie aussi les communautés du Nunavik entre elles de façon régulière. Une fois dans la région, les pêcheurs à la ligne se rendent aux campements des pourvoyeurs à bord d’appareils d’Air Inuit ou de Johnny May’s Air Charters.

Le temps qu’il fait

Le temps est très changeant au Nunavik; soleil aveuglant, vent, pluie et neige sont de saison. La température varie aussi considérablement. Apportez des sous-vêtements longs, une veste doublée, un bonnet de laine et des gants, des lunettes de soleil polarisées, de même que des produits chasse-moustiques et des vêtements de protection. Les bottes de caoutchouc au genou avec doublure de feutre sont plus confortables que les cuissardes pour la marche à pied. D’ailleurs, il est recommandé de
pêcher à partir de la rive.

Températures moyennes régionales varient de 4 degrés Celsius à jusqu’aux 20 degrés.

L’Association touristique du Nunavik

L’Association touristique du Nunavik a ouvert son premier bureau en 1997, à Kuujjuaq. Elle a pour objectif de faire la promotion des ressources renouvelables du Nunavik dans toute l’Amérique du Nord et de répondre aux demandes de renseignements des chasseurs et pêcheurs qui désirent en savoir plus sur la région. Les membres de l’Association sont des pourvoyeurs autorisés qui vous proposent des services fiables, vous hébergent dans des camps rustiques, mais confortables, et vous offrent la chance incomparable de partir en expédition de pêche en toute sécurité.

Document préparé en consultation avec Bill Doidge, Peter May, Gilles Ouellette et Jeff Power. Texte : Robert Mackey Traduction française : Marie-Josée Bélanger.

L’inuktitut : la langue de vos hôtes

Les Inuit du Nunavik parlent l’inuktitut, une langue étroitement liée à leur environnement et à leur culture. Elle compte par exemple 40 mots pour décrire la neige, car la survie dans la nature dépend d’un mode de communication clair et précis. Bien que la plupart de vos hôtes parlent couramment l’anglais, vous voudrez peut-être pratiquer quelques expressions :

Bonjour – Ai.
Comment allez-vous ? – Qa-nu-i-k-kiit?
Je vais bien – Qa-nui-ngngi-tu-nga.
Comment vous appelez-vous ? – Ki-na-u-viit? r
Merci – Na-kur-miik.
Caribou – Tuk-tu.
Poisson – I-qa-luk.
Rivière – Kuuk.
Bateau – U-mi-ak.
Avion – Qa-ngat-ta-yuuq.

Source des informations : Nunavik.

Voir aussi :

Village d’Umiujaq. Source de l’image : https://www.bonjourquebec.com.

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