Campbell giflé

Émeute au Forum de Montréal : Après avoir suspendu Richard, Campbell se présente au Forum et est giflé. Une provocation pour les partisans du Canadien

(Émeute au Forum de Montréal : Texte publié le 18 mars 1955 dans La Presse).

Il est de ces journées, dans la préparation de cette page, où l’on souhaiterait qu’elle soit double à cause de l’importance des nouvelles à traiter. Et c’est le cas aujourd’hui, alors qu’on dénombre pas moins de quatre éléments majeurs, du calibre de ceux auxquels on réserve habituellement la place d’honneur dans cette page. Il nous faudra donc nous contenter du strict essentiel.

Son honneur le maire Jean Drapeu a déploré les manifestations de violence qui se sont produites hier soir (le 17 mars 1955), à la suite de la décision rendue par le président Clarence Campbell dans l’affaire Richard.

Le premier magistrat de la métropole a exprimé l’avis toutefois, que, tout inexcusable qu’il est, c’est la présence de M. Campbell qui a provoqué le fracas au Forum. M. Campbell, a dit le maire, aurait agi sagement, en s’abstenant d’assister à la joute Canadien – Détroit. Tout au moins en n’annonçant point sa visite à l’avance comme il l’a fait. « On pouvait interpréter sa présence, en effet, comme un véritable défi ».

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M. Drapeau a profité de l’occasion pour prier M. Campbell d’éviter de se montrer à la prochaine joute de demain soir au Forum. Il a, d’autre part, prié des avocats de vois aux mesures à prendre pour remédier d’une façon générale à la situation, et supprimer les causes qui l’ont amenée.

Plusieurs habitués du Forum ont tenu à souligner, par ailleurs, que les actes de violence d’hier ne sont sûrement pas imputables aux amateurs réguliers. Ils ont plutôt été causés, croient-ils, par des gens qui s’y sont rendus dans le seul but de donner libre cours à la colère qu’avait suscitée chez eux la suspension de Maurice Richard par le président de la Ligne de hockey nationale.

Campbell Clarence Émeute au Forum de Montréal
Le président Clarence Campbell vient d’être giflé par un jeune homme retenu par deux placiers du Forum. Photo de l’époque.

C’est en ces termes que commençait, dans l’édition du 18 mars 1955, le principal d’un groupe d’articles étalés sur plusieurs pages de La Presse. Le journal consacre ces textes aux événements de la veille. Il faut les résumer de la manière la plus succincte, en établissant une certaine chronologie des événements.

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