Une ville, des îles…
LE PARC-NATURE DU BOIS-DE-L’ÎLE-BIZARD
Au creux d’un écrin, un joyau marin… et plus encore !
Par CHARLES BERTRAND
Le Parc-Nature du Bois-de-l’Île-Bizard, sur la rivière des Prairies à l’ouest de Montréal, accessible par le pont Jacques-Bizard à Sainte-Geneviève, s’impose certainement comme le plus dépaysant de tous les parcs de la rive nord immédiate de Montréal.
Pourquoi ?
Parce qu’outre la possibilité d’y pratiquer toutes sortes d’activités de plein air par toute saison, il recèle un joyau, un marécage spectaculaire traversé d’une non moins spectaculaire passerelle, qu’on ne
trouve nulle part ailleurs dans la région montréalaise.
Voici un aperçu de ce joyau, et des autres attraits de ce parc dont on ne se lassera sans doute jamais.
CÔTÉ LAC ET TABLES…
Le Parc-Nature du Bois-de-l’Île-Bizard s’ouvre sur le lac Des Deux Montagnes, et offre une magnifique vue de Saint-Eustache.
On trouve dans cette section le centre d’information et un endroit pour casser la croûte, ainsi que, à l’extérieur quand la saison le permet, une grande quantité de tables placées un peu partout sur un terrain bien entretenu. L’été, un imposant quai en forme de « L » donne un accès à l’eau très apprécié.
Discrètement située en retrait, à l’ouest, donc à gauche du quai, une petite plage publique a été aménagée, plage malheureusement pas toujours aussi bien tenue, sable de la plage et fond marin pouvant se révéler d’une qualité disons ordinaire, tout comme l’eau. Elle offre tout de même un point de vue sur Cap Saint-Jacques.
CÔTÉ MARAIS ET PASSERELLE…
Nous voici donc au joyau marin évoqué précédemment…
Notons d’abord qu’outre le marais comme tel, son écrin se constitue d’une flore colorée et variée, qui s’avère particulièrement belle et photogénique à l’automne et au printemps.
La passerelle principale du marais (on en trouve une autre, en retrait, vers l’est) donne la possibilité d’admirer l’endroit et tout ce qui l’habite dans toute la splendeur de sa diversité : abris de castor, canards, huron (il y en a au moins un), hautes herbes émergeant de l’eau, arbres et branches de toutes sortes.
L’eau, d’une limpidité surprenante compte tenu du fond boueux, se montre presque partout sous une couleur saisissante, dans la partie principale du marais où l’eau prédomine sur la flore comme dans les sections où cette eau est davantage emprisonnée par les hautes herbes.
Avec un peu de chance, on y surprendra un héron, avec un peu plus, un castor…
Le marais du Parc comporte donc une partie principale, accessible le plus directement par l’entrée ouest, mais aussi, comme nous l’avons déjà partiellement évoqué, une seconde partie, ou plus précisément deux autres sections, plus petites et toutes aussi intéressantes, situées plus à l’est, passé la grande passerelle.
Parc-Nature du Bois-de-l’Île-Bizard, traversée par une seconde passerelle, plus courte que la première.
Photo : © Tous droits réservés Charles Bertrand.
Il serait tentant, une fois que l’on aura contemplé le marais principal et ses appendices, de rebrousser chemin… ce que nous suggérons fortement de ne pas faire !
La raison : toute la partie est du Parc, bien qu’elle ne soit pas autant dominée par l’eau que la partie ouest, constitue un milieu naturel des plus intéressants et relaxants.
LE PARC-NATURE DU BOIS-DE-L’ÎLE-BIZARD : EN AUTO, EN TRAIN, À VÉLO, EN BATEAU…
En terminant, mentionnons les différentes façons de se rendre au Parc-Nature du Bois-de-l’Île-Bizard et de le parcourir…
Pour les cyclistes, le mieux tient à parcourir le Parc d’ouest en est car cela permet d’aboutir à un traversier câblé saisonnier reliant l’île à Laval ouest, pour une stimulante et longue boucle qui vous en fera voir de toutes les couleurs.
Ce même traversier est également accessible par la gare de train Sainte-Dorothée (sur la ligne se terminant au nord à Deux-Montagnes), pour une randonnée train-vélo à coup sûr irrésistible…
Si l’on s’y rend en automobile, il faut accéder au Chemin-du-Bord-du-Lac, cette route qui borde la rive nord de l’île. Le stationnement (payant) donne sur le centre d’accueil et le lac Des Deux Montagnes, et le sentier menant au marais commence de l’autre côté du chemin, vis-à-vis l’entrée du stationnement. À la sortie du pont Jacques-Bizard, on peut se rendre au stationnement de deux façons : en prenant à droite puis à gauche pour remonter jusqu’au nord, et ensuite à gauche sur le Chemin-du-Bord-du-Lac jusqu’à l’entrée ; ou encore tourner à gauche en sortant du pont, et prendre la montée Wilson côté ouest jusqu’au même chemin.
Ce second trajet est moins direct mais offre la possibilité de s’imprégner à la fois plus rapidement et progressivement du cadre naturel de l’endroit, tout en donnant à voir par intermittences Cap Saint-Jacques.
Pour plus d’informations sur l’Île-Bizard : Île-Bizard