UN DÉFI : MONTCALM ET SA CÔTE QUI N’EN FINIT PLUS… Par Charles Bertrand
Corridor aérobique – le défi : À partir de Huberdeau et Arundel, le Corridor longe, sur le bas-côté ou juste en bordure des champs, la route 364 jusqu’à Montcalm (anciennement, Weir, du nom du tout petit village au cœur de Montcalm).
C’est l’une de ces sections où l’herbe entre les sillons atteint une hauteur suffisante pour qu’il faille fournir une certaine concentration pour ne pas « sortir de la track ».
De Montcalm, on ne peut dire grand-chose. Des villages comme Saint-Rémi-d’Amherst, Huberdeau, Montfort et Morin Heights jouissent de la proximité d’un croisement de routes (la 323 et la 329 y recoupant la 364) qui apporte son lot de touristes de passage. Montcalm, situé entre deux croisements, ne peut sans doute profiter autant de cette manne. De surcroît, à en juger par la carte, la piste n’entre pas comme tel dans le village, mais demeure en périphérie. L’appréciation de l’endroit que nous faisons ici se veut donc exprimée sous réserve.
Au sortir de ce village insuffisamment exploré, le Corridor abandonne complètement la 364 pour se lancer à l’assaut d’une montagne.
Les choses vont dès lors se corser : un écriteau annonce une pente à 5 degrés sur 3 kilomètres…
*
En soi, cela ne constitue pas un dénivelé difficile, d’autant plus qu’à cet endroit, le feuillu couvre le sentier presqu’entièrement.
Le défi viendra d’ailleurs : c’est une pente continue, sans aucun plat ou faux-plat pour reprendre son souffle ; elle se grimpe en deuxième vitesse ou en première sur toute sa longueur et demandera entre une et deux heures d’un effort dont la fatigue se fera sentir progressivement, insidieusement. Pour couronner le tout, les pauses que l’on s’accordera forcément seront d’autant plus courtes que, lors de notre passage, les « mouches à chevreuil » auront rappliqué à la vitesse de la lumière aussitôt que l’on avait le malheur d’arrêter de pédaler…
On aura donc tendance à vouloir en finir au plus vite, sans pause ou presque, et en se demandant si cette section ne s’étend vraiment que sur 3 kilomètres…
L’arrivée à son sommet, malgré l’absence de points de vue pour mieux juger de l’altitude prise, procure néanmoins un appréciable sentiment d’accomplissement.
La descente conduit ensuite au lac des Pins. L’arrivée à ce lac devrait constituer une agréable récompense, mais disons que la gâterie révèle un étrange petit arrière-goût.
Pour compléter la lecture :
- Le parc du Corridor aérobique : prélude au plaisir
- Corridor aérobique : vue d’ensemble
- Corridor aérobique : vaches, ponts et rivière
- Corridor aérobique : une barrière qui vous défie. Cul-de-Sac et absurdité : le cas du lac des pins
- Corridor aérobique : baignade et autre montée. La pause baignade jouissive : le lac des seize îles
- Corridor aérobique : l’euphorie du dernier sprint. Une ultime et descendante récompense : de Wenworth-Nord à Morin-Heights
- Corridor aérobique : quelques renseignements pratiques complémentaires
- Corridor aérobique en images