POUSSENT LES MONTAGNES DANS LA PLANE CAMPAGNE
LE MONT SAINT-HILAIRE
LE TRIO D’ENTRAÎNEMENT
Par Charles Bertrand
Avec les monts Rougemont et Saint-Grégoire, le mont Saint-Hilaire s’impose certainement comme l’un des attraits les plus caractéristiques, l’une des formes les plus visibles des Cantons-de-l’Est tels qu’on peut les observer de Montréal.
De surcroît, constitué de trois sommets distincts et faisant partie de la Réserve naturelle Gault, Saint-Hilaire offre plusieurs possibilités de randonnées en montagne, selon les capacités et les objectifs des uns et des autres.
Dans le cadre de la série Poussent les montagnes dans la plane campagne, initiée par l’article sur le mont Saint-Grégoire, voici donc un aperçu du mont Saint-Hilaire au complet tel qu’on peut l’apprécier par une excursion menant à la cime de chacun de ses trois versants, randonnée d’environ trois heures ou plus selon le chemin de retour choisi.
UN DÉFI : PAIN-DE-SUCRE.
En contrebas des sommets, et jusqu’à une bonne demi-heure de marche passé le poste d’accueil, l’entrée en matière, pour ainsi dire, s’avère aisée, accessible au plus grand nombre. Le dénivelé est peu intimidant, et les pistes entourant le lac Hertel, un petit lac enclavé par les trois sommets, sont très joliment aménagées.
Les choses commencent toutefois à se corser dès que l’on prend le sentier menant au Pain-de-sucre. Cette cime est cette petite partie pointue de Saint-Hilaire que l’on peut observer à notre droite quand on arrive de Montréal, la grande falaise, à gauche, étant le mont Dieppe.
Pour les randonneurs non-avertis ou en mauvaise forme physique, le dernier segment de la piste menant au Pain-de-sucre peut se montrer assez abrupt et « stimulant » pour le cardio-vasculaire… un défi qui toutefois ne prendra guère plus que vingt ou trente minutes.
Si la partie centrale du sommet du Pain-de-sucre pourra s’avérer un peu exigüe avec huit ou dix randonneurs s’y retrouvant en même temps, la vue offerte demeure assez large, mettant notamment en évidence le lac Hertel et le mont Dieppe.
De plus, l’avantage du Pain-de-sucre grimpé en premier est double : l’ascension des deux autres versants paraîtra plus facile, et accéder à ceux-ci crée la possibilité de faire une ou deux boucles.









DIEPPE : UNE FALAISE ET LE VERTIGE EN PUISSANCE.
En kilomètres parcourus, à partir du poste d’accueil, le mont Dieppe compte pour environ le double du sentier menant au Pain-de-sucre. Le dénivelé s’y montre toutefois plus aisé, sans section abrupte vraiment digne de ce nom.
Le sommet de Dieppe se révèle aussi beaucoup plus grand, étendu, que celui du Pain-de-sucre ; concluant cette large falaise que l’on voit de l’autoroute, il permet d’observer facilement, notamment l’été par beau temps, la multitude de piscines de la municipalité en contrebas.
De plus, le point de vue sur le Pain-de-sucre s’avère assez saisissant, surtout si l’on est passé par ce versant avant d’arriver à Dieppe.
Enfin, en arrière-scène, pour ainsi dire, de Dieppe, le mont Rocky, troisième versant de Saint-Hilaire, apparaît tout proche, accessible en une trentaine de minutes ou moins grâce à un sentier facile à parcourir.




ROCKY : UN PETIT DERNIER, TOUT À CÔTÉ…
Peut-être pas aussi populaire qu’il le mérite en raison de sa position un peu en retrait, le versant Rocky du mont Saint-Hilaire mérite pourtant le détour, d’autant plus que son ascension est assez facile, notamment à partir de Dieppe.
Avec ses 400 mètres d’altitude, il s’impose de surcroît comme le deuxième plus haut sommet de Saint-Hilaire, tout juste après le Pain-de-sucre avec ses 413 mètres – Dieppe, de son côté, clôt le trio avec ses 371 mètres.
En distance parcourue, Rocky trône toutefois au premier rang, l’un des sentiers menant à son sommet s’étendant sur 4,8 kilomètre, 4 kilomètres pour le sentier court.
Par la vue d’ensemble que Rocky offre, il constitue certainement la conclusion idéale de toute randonnée au mont Saint-Hilaire.




