La traumatologie comme la science infirmière
La science infirmière représente très bien une façon de soigner l’individu. Quand on soigne comme infirmier ou infirmière, on prend en compte la personne et sa famille dans toute sa globalité. Et on le fait avec une parcelle de créativité.
Quant à la traumatologie, ce secteur de la science infirmière est une spécialité unique. Dans ce secteur on retrouve autant l’intensité que la proximité, la douceur et l’intimité. Les traumas sont en fait des événements tellement déterminants dans la vie des gens. Les personnes qui subissent un important trauma vont généralement avoir un souvenir très particulier de cette période de vie.
En traumatologie, les infirmières et les infirmiers composent autant avec les grandes montées d’adrénaline (les secondes comptent). On doit être très vigilants et à l’affût de tous les petits détails. De plus on doit avoir un jugement clinique qui est extrêmement aiguisé. Autant on peut personnaliser le soin, avoir accès à des histoires de vie qui sont très personnelles, très uniques. Bref faire la différence dans la vie des gens.
En fait, dans le secteur de la traumatologie, on voit beaucoup de troubles liés à l’usage de substances, de troubles de santé mentale, des tentatives de suicide ou des traumas violents. C’est pourquoi ces expériences connexes font un sens pour prodiguer les meilleurs soins possibles.
Le plus valorisant en traumatologie
On n’a pas de routine. Tout est tellement différent qu’on est continuellement dans ce souci-là d’être réactifs et de faire une différence. En fait, il n’y a aucune histoire banale en traumatologie, que des histoires uniques, Ce qui est le plus gratifiant, c’est de savoir que les infirmiers vont parfois faire une différence dans la vie de ces personnes et de leur famille. Ces professionnels de la santé sont une espèce de pont vers une réhabilitation, un retour à la normale. C’est un réel défi dans leur quotidien.
Le rôle de l’infirmière praticienne
Ce rôle tend à se développer Il y a de l’intérêt partout dans les centres de traumatologie pour développer cette profession encore jeune. Dans quelques années cela deviendra la norme. À l’avis de plusieurs, c’est un rôle crucial au cœur des équipes de traumatologie.
Particularités et prévention
Bien que les centres de traumatologie offrent des soins de haut niveau, il y a quand même une sphère qui est plus difficile à adresser. Il s’agit des traumas violents, notamment en ce qui a trait à la violence par arme à feu, par arme blanche, tout ce qui est de la violence conjugale et domestique, en autres. Les spécialistes sont alors très limités dans ce qu’ils puissent offrir, autre que le soin physique.
Les médecins ont également la mission de s’engager dans la sphère de la prévention. S’impliquer dans la prévention, c’est très difficile, car la tâche clinique est tellement importante. C’est ce qui prend toute l’attention des cliniciens, des médecins, des infirmières. Pourtant, la prévention demeure un mandat très important. Ce n’est pas facile, mais pendant la période hospitalière, il s’agit d’un moment crucial dans la vie des gens. Le terreau est fertile pour permettre d’apporter des changements dans les comportements ou les diverses environnements de vie.
Tous les spécialistes ont une responsabilité de contribuer à prévenir la récidive de ces événements. Une des façons pour y arriver sera d’agir à la source avec les partenaires de la communauté et de voir ce qu’on peut faire en termes de changement dans les déterminants sociaux de la santé
Aller directement à la source et promouvoir la santé, des environnements et des milieux de vie sains pour prévenir ce type d’événement.
D’ailleurs, dans le service de traumatologie et avec l’aide de plusieurs collaborateurs, les médecins sont actuellement en développement des programmes pour améliorer la prise en charge pour des personnes ayant subi des traumas violents.
(On a utilisé des extraits d’une entrevue de Valérie Turcotte, une infirmière praticienne spécialisée en soins aux adultes de l’Hôpital du Sacré-Cœur).
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