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ADSMQ

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L’Association des devenus sourds et des malentendants du Québec (ADSMQ) travaille depuis 1981 à rendre visible la surdité, handicap invisible. En effet, le 12 juin 1982 s’inscrit comme un événement marquant dans l’histoire des personnes devenues sourdes et malentendantes du Québec. C’est le jour de l’assemblée générale de fondation à laquelle participèrent 33 membres en règle. En fait, c’est le 3 novembre 1981 que cinq personnes ayant des limitations auditives, épaulées par des personnes-ressources, ont fait jaillir l’idée de créer une association dans le but de défendre les droits et de promouvoir les intérêts des personnes déficientes auditives afin de leur assurer une participation pleine et entière à la société québécoise.

Les buts de l’ADSMQ sont les suivants : Fournir un service d’accueil et d’information ; Aider les membres à développer des compétences en communication ; Sensibiliser le public à la situation des malentendants et devenus sourds ; Promouvoir la prévention de la perte auditive ; Favoriser la recherche sur la surdité.

Depuis le slogan Toujours plus haut, toujours plus loin a marqué l’action au sein de l’association et soutenu l’ardeur de ses membres. Des nombreux bénévoles ont œuvré, année après année, à bâtir, développer et entretenir l’association telle qu’on la connaît aujourd’hui. Leur implication assidue, la qualité de leur engagement, soit au conseil d’administration ou au secrétariat, soit aux divers comités ou aux multiples activités, font que l’ADSMQ est devenue le leader dans la promotion des intérêts et la défense des droits de toutes les personnes devenues sourdes et malentendantes du Québec, qui, quel que soit leur degré de surdité – de légère à totale -, utilisent le langage oral comme principal moyen de communication avec leurs interlocuteurs.

La revue Sourdine paraît pour la première fois en avril 1984. À cadence variable, elle a maintenu le contact. Plus de mille personnes devenues sourdes et malentendantes sont maintenant regroupées dans neuf organismes ou secteurs de l’association. Peu à peu, des personnes de tous les horizons du Québec adhèrent à l’association.

Les rassemblements-contacts-échanges restent l’outil privilégié pour désamorcer les inconvénients inhérents à la déficience auditive et pour développer des stratégies de communication efficaces. C’est pourquoi l’ADSMQ-Montréal encourage, soutient et fournit les moyens pour la mise en place de points de rassemblement (secteurs ou organismes autonomes).

L’ADSMQ est le porte-parole des revendications auprès des pouvoirs publics sur : L’accessibilité aux services de réadaptation ; L’universalité du programme des aides techniques ; L’emploi de moyens de communication adaptés dans les établissements de santé ; L’installation de systèmes d’aide à l’audition dans les salles de cinéma, spectacles et théâtre ;

L’ADSMQ  présente des activités d’intégration ; témoignages et conférences ; brunchs du dimanche ; rencontres sociales ; ateliers en communication ; pratiques de la lecture labiale. L’ADSMQ publie une liste des salles de cinéma, spectacles et théâtre du Québec qui sont équipées d’un système d’aide à l’audition.

Les questions les plus fréquentes :

Qu’est-ce que la lecture labiale ? : C’est une façon de comprendre le message parlé en observant le mouvement des lèvres et l’expression faciale et corporelle de la personne qui parle. La lecture labiale est un moyen privilégié pour faciliter la communication avec l’entourage pour les personnes devenues sourdes, malentendantes ou celles qui ont des acouphènes (sifflement, bourdonnement dans les oreilles). Trois éléments jouent un rôle important dans une bonne lecture labiale : le lecteur labial, le locuteur et l’environnement.

Quelles sont les qualités d’un bon lecteur labial ? : Le lecteur labial est celui qui lit sur les lèvres. Il doit avoir une bonne vision pour voir clairement le visage du locuteur, avoir une bonne attention et pouvoir se concentrer longtemps sur le visage du locuteur, être capable de s’adapter à différents locuteurs (certaines personnes sont plus faciles «à lire» que d’autres à cause de leur expression faciale et de la forme de leurs lèvres), être capable de lire de face et de profil.

Quelles sont les caractéristiques d’un bon locuteur ? : Le locuteur doit prononcer normalement (trop articuler déforme les mots ainsi que parler trop fort); éviter de parler trop vite ou trop lentement ; se mettre face à la personne malentendante et s’assurer que son visage est toujours visible et bien éclairé ; ne pas parler avec un objet dans la bouche (pipe, cigarette, gomme, bonbons, cure-dent, etc.) ; si un locuteur porte une barbe ou une moustache, il doit s’assurer que ses lèvres sont entièrement visibles ; voir beaucoup d’expression faciale et des gestes appropriés (ces indices aident la personne malentendante ou devenue sourde à mieux comprendre le sens du message) ; Ne pas s’acharner à répéter plusieurs fois la même phrase. Il doit reformuler ou réorganiser sa phrase en changeant certains mots pour d’autres signifiant la même chose. Cela donne plus d’indices à la personne malentendante ou devenue sourde.

La personne malentendante ou devenue sourde et le locuteur évitent de se retrouver dans des endroits bruyants et réduisent le bruit ambiant lorsque c’est possible, parce qu’un arrière-plan trop distrayant peut aussi nuire à la communication. Il s’agit alors de se placer autrement afin que la personne qui fait de la lecture labiale puisse se concentrer plus facilement.

Les situations de groupe sont difficiles. En effet, la personne ne peut regarder qu’un interlocuteur à la fois et ainsi perd plusieurs indices qui pourraient l’aider à suivre la conversation. Dans certaines situations, les services d’un interprète oral peuvent s’avérer très utiles.

Est-il difficile d’apprendre la lecture labiale? : La lecture labiale est un atout très précieux pour la personne qui a une perte d’audition et c’est la combinaison des deux sens, vision et audition qui facilite la compréhension de la parole. Certaines personnes développent très vite la lecture labiale, d’autres ont besoin d’être aidées pour acquérir cette habileté. Dans la région de Montréal, certaines institutions dispensent des cours de lecture labiale donnés par des audiologistes ou des orthophonistes. De plus, il est possible de pratiquer la lecture labiale au sein de groupes d’entraide. Il existe également des livres sur le sujet.

Notons finalement que les raisons pour lesquelles on acquiert une déficience auditive sont multiples (infection, hémorragie, traumatisme, maladie, hérédité, etc.). L’apparition de la surdité peut être subite ou progressive selon le cas. Le devenu sourd ou le malentendant ne peut plus entendre sa voix comme avant, il ne peut donc plus ajuster le volume de sa voix. Il parlera trop ou pas assez fort, parfois il aura une voix aiguë, embarrassée. Ainsi, sa déficience auditive l’oblige à des efforts supplémentaires pour saisir le message verbal.

Pour en apprendre plus sur l’ADSMQ, visitez son site web.

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Qu’importe la surdité de l’oreille, quand l’esprit entend ? (Victor Hugo). Image : © Megan Jorgensen.

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