Séné au Québec
Originaire de l’Inde, le séné (Senna alexandrina, cassia angustifolia, famille des Fabaceae, sous-famille des Caesalpinioideae, tribu des Cassieae, genre Senna) est un arbuste, utilisé comme plante médicinale. Cette plante est proche de l’aloès et de la rhubarbe*.
Le séné a été utilisé dans la pharmacopée maritime occidentale depuis au moins XVIIe siècle et les colons de la Nouvelle-France, ainsi que les résidents du Canada au XVIIIe siècle l’utilisaient souvent comme purgatif.
Les sennosides présents dans le séné vont induire une amélioration du péristaltisme en augmentant la sécrétion de prostaglandine E2 mais également le relâchement des muscles lisses intestinaux par la production de NO.
Le séné est préconisé en cas de constipation occasionnelle. En effet, cette plante hydrate les selles ce qui accroît leur volume et favorise la défécation. Ses feuilles ont d’ailleurs les propriétés laxatives et elles accélèrent le transit intestinal et dynamisent les mouvements péristaltiques du côlon .
On consomme le séné sous forme de tisane et on le prend le soir. On recommande deux grammes de fruits de séné (2 cuillères à café ou à thé) pour une tasse de 200 ml d’eau. Il faut porter l’eau jusqu’à ébullition et disposer les 2 grammes de fruits de séné, attendre ensuite une dizaine de minutes et filtrer le breuvage. Mais cette boisson fait effet dix heures après son absorption.
Le séné est aussi utilisé sous forme de gélules de poudre totale qui est obtenue par le cryobroyage (un procédé par lequel on conserve l’ensemble des principes actifs de la feuille).
Comme la bourdaine, le séné n’est pas conseillé chez l’enfant. Son traitement chez l’adulte ne doit pas dépasser dix jours, parce que les plantes possèdent des principes actifs qui, si mal dosés, peuvent être néfastes pour l’organisme.
La consommation du séné peut causer l’allergie, ainsi n’hésitez à vous rendre auprès d’un phytothérapeute avant de vous engager vers un traitement naturel.
*Rhubarbe : ce légume se conserve au réfrigérateur quelques semaines ou à une température de 0 C avec un haut taux d’humidité. Elle se congèle bien, seulement coupée en morceaux, sans sucre ni blanchiment, ou encore en compote. On la met également en conserve, soit stérilisée à chaud ou à froid, soit non stérilisée ; il s’agit alors de remplir d’eau des bocaux de rhubarbe et de les entreposer renversés.
Bibliographie :
- La phytothérapie de A à Z, la santé par les plantes, édition Alpen.
- 220 remèdes de grand-mère, une médecine alternative naturelle efficace et bon marché. Recettes simples à faire chez soi. X. Gruffat.
- La pharmacie verte, James A. Duke.
- Odenthal K.P. et al. « Effects of long-term sennoside treatment on in vitro motility of rat colon » Pharmacology 1993.