Rhubarbe

Rhubarbe au Québec

La rhubarbe (rheum officinale, rheum rapoticum) est un légume qu’on consomme habituellement comme fruit. Cette plante vivace d’un mètre de hauteur est originaire du Tibet, mais le nom de rhubarbe vient du latin « reu barbarum » ce qui signifie « la racine barbare ». En fait, à aux époques anciennes, on appelait barbare ce qu’on ne connaissait pas. Ainsi, la rhubarbe n’étant pas connue en Occident, on appelait barbares ceux qui la consommaient.

D’abord utilisé pendant longtemps comme une plante médicinale, elle ne fit réellement son entrée dans les recettes culinaires en Europe qu’au XVIIIe siècle. Elle apparait en Amérique du Nord un siècle plus tard…

La rhubarbe est à son meilleur au printemps. Il en existe une vingtaine de variétés. Sont comestibles les tiges verts ou rougeâtres, pétioles robustes, croustillantes et épaisses qui peuvent mesurer de 2 à 7 centimètres d’épaisseur. Les tiges se terminent par les feuilles nervurées très larges, mais ces feuilles ne sont pas comestibles, car elles contiennent des substances toxiques, dont de l’anthraquinone et de l’oxalate.

Ce légume contient 4,5 grammes d’hydrates de carbone, des protéines, des matières grasses à l’état de trace et 21 calories /100 grammes. D’ailleurs, elle est riche en potassium et en calcium. On la consomme rarement en état nature, car elle est très acide, mais on la mange crue, trempée dans le sel ou dans le sucre.

On mange la rhubarbe plutôt cuite (chutneys, marmelade, compote, tarte, gâteau, sauce, punchs, sorbets, etc.) et elle est délicieuse combinée à d’autres fruits, en particulier des pommes ou des fraises. Il faut la cuire une vingtaine de minutes à feu modéré dans une petite quantité d’eau, et il faut arrêter la cuisson quand les fibres sont amollies. Il est inutile d’attendre que le fruit devienne en purée.

Elle peut être associée au poisson et à la viande ; elle peut remplacer le canneberge dans la plupart des préparations culinaires.

La rhubarbe se conserve au réfrigérateur quelques semaines, ainsi qu’à la température de 0 degrés C avec un haut taux d’humidité. Le fruit se congèle bien, coupé en morceaux, sans blanchiment ni sans sucre et encore en compote. On peut la mettre en conserve, soit stérilisée à chaud ou à froid; ou non stérilisée, il suffit dans le dernier cas de remplir d’eau des bocaux de rhubarbe et de les entreposer renversés.

La préparation de la rhubarbe est simple : Tout d’abord, il faut choisir des tiges fermes, croustillants et sans taches. Il faut couper les deux extrémités de la tige, pour enlever la base et la feuille. Laver ensuite les tiges et les sectionner en morceaux de 2 centimètres. Il faut peler la tige uniquement si elle est très fibreuse (procéder comme avec le céleri, en tirant sur les fibres).

La rhubarbe combat la constipation occasionnelle, parce qu’elle assure le fonctionnement normal de l’estomac et accélère le transit intestinal. Elle est préconisée en cas de constipation occasionnelle. Mais la rhubarbe agit également comme un laxatif au niveau du gros intestin.

Tisane de rhubarbe : Pour obtenir une tisane de rhubarbe, préparez 1,5 g de racines séchées de rhubarbe concassées (disponibles en pharmacie) et une tasse (200 ml) d’eau. Lorsque vous aurez porté l’eau à ébullition, disposez les racines. Laissez macérer pendant environ 10 minutes et buvez cette tisane le soir avant d’aller vous coucher. Attention! La tisane de rhubarbe est contre-indiquée chez la femme enceinte et chez l’enfant de moins de 10 ans. Il existe aussi des risques d’allergie, ainsi n’hésitez à vous rendre auprès d’un phytothérapeute avant de vous engager vers un traitement naturel.

Sources et bibliographie :

  • Site Web PasseportSante.net
  • Solange Monette, Dictionnaire encyclopédique des aliments, 1989, éditions Québec/Amérique.
  • La phytothérapie de A à Z, la santé par les plantes, édition Alpen.
  • 220 remèdes de grand-mère, une médecine alternative naturelle efficace et bon marché. Recettes simples à faire chez soi. X. Gruffat.
  • La pharmacie verte, James A. Duke.

Voir aussi :

Conifères
Forêt des conifères, parc des Prairies de la ville de Laval. Photographie de GrandQuebec.com.

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