
Pour une meilleure utilisation des retraités
Pierre Vellas, directeur de l’université du Troisième âge à Toulouse, en France, est formel : le vieillissement des populations se généralise à travers le monde et, à quelques exceptions près, la plupart des gouvernements n’ont pas encore de programmes cohérents pour utiliser les ressources formidables que représentent ces centaines de millions de retraités.
Pour Pierre Vellas, qui s’adressait à un fort groupe de participants au 3e Salon international des aînés qui se tient cette semaine au Palais des congrès de Montréal, «il s’agit là d’une situation ruineuse et piégée autant pour les individus que pour les collectivités»
« Toutes les recherches faites jusqu’ici aux États-Unis, au Japon et dans certains pays d’Europe, a-t-il expliqué, prouvent que les gens âgés se portent mieux physiquement et mentalement depuis une vingtaine d’années. Et c’est particulièrement vrai des femmes qui vieillissent mieux que les hommes. Or, ces femmes représentent des ressources humaines considérables.»
« Il faut comprendre, conclu Pierre Vellas, que la mise au rancart systématique des gens âgés n’est pas une opération rentable. Et pas seulement sur la plan économique. Considérés comme inutilisables, des millions de gens âgés en arrivent à se considérer comme inutiles et développent des comportements maladifs qui nécessitent des soins dont les coûts sont réels et énormes ».
(Cela se passait en mai 1987, à Montréal)
Le travail c’est la santé ; ne rien faire, c’est la conserver. Henri Salvador. CLSC Métro, à Montréal. Photo : © GrandQuébec.com.
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