Radis

Radis au Québec

Le radis, qu’il soit rouge, blanc (daikon) ou noir est un légume rafraîchissant et croquant. Généralement, il est légèrement piquant. Ses feuilles sont aussi comestibles.

Historique

Le terme « radis » vient du latin radix (racine). Il est apparu dans la langue française au XVIe siècle.

On pense que le radis vient du Proche-Orient. Il y aurait été domestiqué il y a des milliers d’années avant de se répandre dans le reste de l’Asie et en Europe. Il était connu en Égypte avant la construction des pyramides, c’est-à-dire il y a plus de 5 000 ans. Les Grecs et les Romains l’appréciaient et en cultivaient plusieurs variétés.

Au Moyen Âge et à la Renaissance, c’était le légume racine le plus commun dans le Nord de l’Europe et en Angleterre, d’autant plus qu’on lui prêtait de nombreuses propriétés médicinales. Le radis a été introduit en Amérique dès les premières années de la colonisation et n’a jamais perdu sa popularité depuis. Au XIXe siècle, dans les potagers du Canada et des États-Unis, on cultivait le radis noir, le daikon et divers types de radis chinois. On faisait aussi pousser une variété dite « radis de Madras » ou « radis-serpent », qui a pour particularité de monter rapidement en graines et de former des gousses comestibles. On produisait également un radis à chair jaune, dont on ne trouve plus trace aujourd’hui, ainsi qu’un très gros radis fourrager que l’on donnait à pâturer au bétail.

Les bienfaits du radis

Comme la plupart des crucifères, le radis contient des antioxydants. La présence d’antioxydants dans les légumes et les fruits joue un rôle dans la protection contre certaines maladies : Une consommation régulière des légumes de la famille des crucifères, incluant le radis, diminue le risque de maladies cardiovasculaires et d’autres maladies chroniques, dont certains cancers.

Une consommation quotidienne de légumes crucifères serait associée à une plus faible concentration sanguine d’homocystéine, ce qui diminuerait les risques de maladies cardiovasculaires. Certains antioxydants du radis pourraient diminuer le cholestérol.

Les composés actifs contenus dans le radis blanc (les isothiocyanates) ont démontré des propriétés antimutagènes, notamment les anthocyanines et le kaempferol, qui apporteraient une protection contre le cancer en diminuant la formation de tumeurs chez et la croissance des cellules cancéreuses. Des chercheurs ont également démontré que les antioxydants du radis noir avaient un effet sur les lipides des cellules intestinales et contribueraient à la prévention du cancer du côlon.

Plusieurs études chez l’animal ont démontré que la racine et les feuilles de radis contenaient des substances pouvant accentuer la motilité intestinale.

D’ailleurs, une étude menée chez des femmes âgées a conclut que la consommation de crucifères ralentirait le déclin cognitif.

Comme la majorité des légumes crucifères, le radis renferme des glucosinolates qui ont la capacité de se transformer en molécules actives (des isothiocyanates) lorsque l’aliment qui en contient est haché, mastiqué ou au contact de la flore bactérienne intestinale. La cuisson des légumes crucifères entraîne cependant une perte de glucosinolates dans l’eau de cuisson. À noter que le radis noir renfermerait de deux à cinq fois plus de glucosinolates que certaines variétés de radis rouges ou blancs.

Le radis est une source de vitamine C.

Contre-indications

Certaines personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable peuvent ressentir, à divers degrés, une intolérance envers les crucifères, comme le radis. Limiter ou éviter les aliments de la famille des crucifères, peut atténuer les symptômes (douleurs abdominales, ballonnements, diarrhée) chez les personnes aux prises avec ce syndrome. Lorsque les symptômes sont légers, ou pendant les périodes dites de « rémission », il est parfois possible de réintégrer graduellement ces aliments, toujours en respectant la tolérance individuelle.

Préparation

Voici quelques recommandations des plus simples :

Lors de la préparation, on conserve la peau du petit radis rouge ou du radis espagnol, mais on épluche le daikon et les radis chinois.

Le radis rouge se mange cru à la croque-au-sel ou dans une salade, par exemple avec de l’avocat, du thon, des tomates, du maïs doux et une mayonnaise maison. Pour varier, ajoutez du zeste de citron à la mayonnaise et garnissez la préparation de feuilles de menthe hachées.

Si vous préférez les radis très croquants, plongez-les dans un bain d’eau glacée pendant une heure.

Coupez les radis en fines tranches ou en bâtonnets et plongez-les dans l’eau : ils s’enrouleront ou se courberont, ce qui sera du plus bel effet dans une assiette.

Garnissez un hamburger ou un sandwich à la viande fumée de radis râpé.

On peut râper des radis ou coupez-les en fines tranches et les mélanger avec du beurre non salé, ensuite, tartiner des tranches de pain de cette préparation. Pour préparer les raids cuits, faites cuire de petits radis rouges entiers à la vapeur une quinzaine de minutes, puis glacez-les en les passant quelques minutes dans une sauce composée de beurre et de jus d’orange. Garnissez de zeste d’orange et servez.

Les très jeunes radis peuvent être cuits avec leurs fanes. Servez-les avec des yogourts ou kéfirs.

Coupez un radis noir en rondelles et faites revenir dix minutes dans le beurre. Saupoudrez de cumin ou d’une autre épice et servez en accompagnement d’une viande ou d’une volaille.

Les radis chinois sont généralement consommés cuits. Faites-les griller, sauter, rôtir, bouillir ou cuire à la vapeur. Par exemple, vous pouvez faire-les sauter dans de l’huile de sésame avec des tranches de concombre et de la ciboule; ajouter du bouillon et faire cuire jusqu’à cinq minutes.

Choix et conservation

Choisissez des racines fermes, lisses et d’une belle couleur brillante. Les fanes doivent être bien vertes. Pour éviter les mauvaises surprises, appuyez sur la chair avec le pouce; si elle cède à la pression, le radis est probablement creux et fibreux.

Les radis rouges et noirs se trouvent facilement dans le commerce. Les autres types, y compris le radis-serpent, sont plus rares : allez voir du côté des épiceries asiatiques, qui offrent en outre des radis marinés dans du sel.

On conserve le radis au réfrigérateur quatre à sept jours dans un sac de plastique ou un récipient rempli d’eau froide. Gardez les fanes séparément au réfrigérateur, si l’on désire les consommer; le radis se conservera d’autant plus longtemps. Les radis asiatiques et les radis noirs se conservent quelques semaines, voire quelques mois, dans un sac de plastique perforé.

Radis sauvage

Notons finalement que le radis sauvage fait partie des cent plantes considérées comme les plus dommageables sur la planète. Dans les régions où le radis sauvage constitue déjà un problème pour les cultures, cette résistance pourrait entraîner des pertes considérables. Un des auteurs de l’étude met donc en garde les entreprises de biotechnologie contre la tentation de mettre au point des variétés de radis génétiquement modifiées qui posséderaient ces caractères.

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Radis. Photo : © GrandQuebec.com.

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