Une mortalité infantile dramatique
Mortalité infantile au Québec : Comme un malheur n’arrive pas seul, une autre infortune s’ajoute aux maux qui affligent Montréal, déjà aux prises avec l’exode de sa population et l’appauvrissement de ses quartiers.
Cette fois, c’est la survie des enfants qui est en jeu, la métropole connaissant une mortalité infantile anormalement élevée.
Dans certains quartiers montréalais, la mortalité des enfants de moins d’un an atteint des niveaux inconnus au Québec depuis 20 ans et proches de certains pays en voie de développement, selon une étude du démographe Jacques Buy de la ville de Montréal.
Dans le centre-ville (arrondissement Ville-Marie), le taux de mortalité atteindrait 22 pour 1000 naissances. C’est un taux semblable à celui de la Roumanie, de l’Arménie. Ou du Sri Lanka, de la Serbie, de la Russie, de la Corée du Nord ou du Venezuela. Il est encore loin des taux africains qui dépassent souvent 100 décès pour 1000 naissances. Pourtant le taux du centre-ville de Montréal est tout de même quatre fois plus élevé que celui prévalant dans l’ensemble du Québec (5,4 en 1995) ou du Canada (6,3).
(2 mai 1997).
La mortalité infantile inquiétante au Québec. Dans le centre-ville de Montréal, le taux de mortalité atteindrait 22 pour 1000 naissances.
