
Intolérance au lactose
On se demande parfois, qu’est-ce que l’intolérance au lactose ?
Pour répondre, il faut savoir d’abord qu’est-ce que le lactose? Grosso modo, le lactose est un sucre présent dans le lait au moment de sa production par la vache ou tout autre mammifère.
Pour bien digérer ce sucre présent naturellement dans le lait, il faut posséder une enzyme appelée lactase, dont les mammifères disposent à la naissance.
Cependant, chez tous les mammifères terrestres, la production de lactase cesse presque complètement après le sevrage et dans le cas des humains, la lactase décroît en moyenne de 90 % à 95 % au début de la petite enfance. En résumant, on peut dire que ceux qui n’en ont plus qu’ils sont intolérants au lactose : lorsque ces personnes boivent du lait, ils souffrent à divers degrés de ballonnements, de gaz, de crampes, de flatulences.
Certains groupes ethniques continuent à produire cette enzyme jusqu’à l’âge adulte, mais selon les ethnies, la prévalence de l’intolérance va de 2 % à 15 % chez les Nord-Européens, jusqu’à près de 100 % chez les Asiatiques et Amérindiens. Chez les Canadiens blancs, le taux d’intolérance constitue de 6 à 22% environ, chez les Canadiens noirs, de 60 à 80%, par exemple.
Que faire en cas d’intolérance au lactose ?
Face à la forte variation du taux d’intolérance, les chercheurs se demandent si l’absence de lactase après le sevrage constitue l’état normal et si sa persistance parmi les peuples européens serait une mutation anormale provenant de la sélection naturelle.
Peu importe la réponse, beaucoup de professionnels des médecines alternatives croient que les gens qui sont intolérants au lactose devraient respecter leur état et réduire, voire cesser, leur consommation de produits laitiers plutôt que de tenter d’y pallier par diverses mesures.
D’autres, par contre, sont d’avis que l’intolérance au lactose ne devrait pas empêcher de profiter des bienfaits des produits laitiers, entre autres de son apport en calcium. En fait, souvent, les gens intolérants au lactose digéreront bien le lait s’ils en prennent de petites quantités à la fois ou s’ils le boivent avec d’autres aliments. Aussi, le yogourt, le fromage et même la crème glacée leur conviennent mieux.
De plus, quelques études médicales ont démontré qu’une introduction progressive du lait pourrait réduire l’intolérance au lactose et entraîner une réduction de 50 % de la fréquence et de la gravité des symptômes. Enfin, les préparations commerciales de lactase, Lactaid, peuvent aider à soulager les symptômes.
Boire du lait
On dit souvent que boire du lait de vache n’est pas « naturel » puisque aucun animal ne boit le lait d’une autre espèce animale et que l’homme est le seul mammifère qui boit encore du lait à l’âge adulte. Tout d’abord, ce n’est pas vrai, mais la meilleure réponse a été donnée par Les Producteurs de lait du Canada qui on rétorque que, selon la même logique, cultiver des légumes, porter des vêtements ou manger du tofu ne serait pas naturel, et que nous sommes la seule espèce terrestre à semer, à récolter et à moudre le blé… Enfin, les humains consomment le lait des vaches, des chamelles et des brebis depuis la préhistoire.
Par contre, donnée le degré d’intolérance au lactose présente au sein de différents groups ethniques, plusieurs humains, voir la grande majorité, ne sont pas programmés pour boire du lait à l’âge adulte.
L’allergie au lait
En fait, la seule raison pour laquelle le lait de vache est la première cause d’allergies chez les enfants est que la majorité d’entre eux en boivent. Si 90 % des enfants buvaient du lait à base de soya, le soya serait peut-être la première cause d’allergies », faisait valoir, au Devoir, Dr Ernest Seidman, chef du service de gastro-entérologie de l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal.
Soulignons que l’intolérance au lactose ne doit pas être confondue avec l’allergie aux protéines du lait qui touche 1 % de la population adulte et 3 % des enfants. Cette allergie provoque des symptômes qui peuvent impliquer le système digestif, causant des douleurs abdominales, vomissements, diarrhée. Les voies respiratoires peuvent en être également touchées (congestion nasale, éternuements ou toux), tout comme la peau (eczéma, plaques enflées). Ces allergies peuvent causer des coliques, des otites, des migraines et même des problèmes de comportement chez les enfants.
Chez les enfants, il arrive que l’allergie soit passagère, le temps que le système immunitaire atteigne sa maturité, vers l’âge de trois ans. Après consultation d’un médecin, on peut faire des tentatives de réintroduction du lait pour vérifier si l’allergie est toujours présente.
Par contre, les adultes allergiques doivent généralement s’abstenir complètement de consommer des produits laitiers.
Par Natella Yahyayeva
Bibliographie
- Barnard ND. The milk debate goes on and on and on! Pediatrics. 2003 August;112(2):448.
- Kalb Claudia. Got (Enough) Milk?, Newsweek, États-Unis, 2005.
- Laroche-Walter Anne. Lait de vache : blancheur trompeuse, Éditions Jouvence, France, 1998.
- Vachon Carol. Pour l’amour du bon lait, Éditions Convergent, Canada, 2002.
- Est-il naturel de boire du lait? Les Producteurs laitiers du Canada. Les allergies au lait, Les Producteurs laitiers du Canada. www.plaisirslaitiers.ca
Lachapelle Judith. Jamais sans mon lait ?, Le Devoir, Canada, 1er février 2001.
Otites et mastoïdites
Qu’elles soient primitives ou secondaires à une fièvre éruptive (rougeole, scarlatine), les otites et mastoïdites aiguës peuvent donner une réaction vive (agitation, terreurs nocturnes chez les enfants). Une paracenthèse opportune amène rapidement la sédation.
La mastoïdite peut donner à sa phase aiguë des réactions cérébroméningées à type confusionnel ou du délire onirique.
Si l’on n’intervient pas et qu’on laisse s’installer un foyer d’encéphalite à tendance suppurative, on aura la symptomatologie mentale d’abcès cérébral (v. ce mot).
Une modification de l’humeur et du caractère, des troubles du comportement, du ralentissement psychique ou de l’obtusion cérébrale survenant au cours d’une otite chronique doivent donner l’éveil et faire suspecter une complication cérébroméningée, souvent une simple méningite sérieuse enkystée; l’intervention est alors fermement indiquée.

Lait sur les rangées. Photo de GrandQuebec.com.
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