Hypothyroïdie

Hypothyroïdie

La prise en charge de l’hypothyroïdie : une question d’équilibre

La glande thyroïde

La thyroïde est une glande en forme de papillon située à la base du cou, au-dessous du larynx. Une glande est un organe qui sécrète des hormones, substances qui agissent comme des messagers pour contrôler différentes fonctions du corps). Son rôle est primordial. Elle agit comme « chef d’orchestre » de plusieurs fonctions hormonales et régule la « vitesse » de fonctionnement d’un certain nombre de cellules et d’organes du corps. Elle sécrèet les hormones « thyroïdiennes » (T3 et T4).

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie ?

On parle d’hypothyroïdie lorsque la glande thyroïde devient incapable de fabriquer des quantités suffisantes d’hormones thyroïdiennes. Ce manque d’hormones thyroïdiennes a de multiples effets sur les tissus et les fonctions biologiques de l’organisme.

L’hypothyroïdie est une maladie relativement fréquente.Elle se manifeste plus souvent chez la femme que chez l’homme, et sa fréquence augmente avec l’âge. Au Canada, environ 1% des adultes souffrent d’hypothyroïdie. Chez les femmes âgées, la proportion augment jusqu’à 10% à 20%.

Comment reconnaître l’hypothyroïdie ?

L’hypothyroîdie entraîne généralement une constellation de symptômes témoignant d’un ralentissement global du métabolisme (c’est-à-dore des fonctions du corps contrôlées par les hormones thyroïdiennes). Ces symptômes apparaissent souvent de façon graduelle, lorsque la maladie est bien installée, mais leur intensité dépend du degré de déficit hormonal. Comme on peut les confondre avec ceux de plusieurs autres maladies, il est parfois difficile de poser un diagnostic. Chez l’adulte, les symptômes d’hypothyroïdie sont notamment les suivants :

  • Visage enflé ;
  • Peau pâle, sèche et froide ;
  • Diminution de la transpiration ;
  • Cheveux ou ongles secs et cassants, poussant plus lentement ;
  • Problèmes d’audition ;
  • Prise de poids ou difficulté à en perdre ;
  • Intolérance au froid (frilosité) ;
  • Constipation ;
  • Voix grave ou rauque ;
  • Manque d’énergie, fatigue, somonlence ;
  • Dépression, modifications de l’humour ;
  • Diminution des réflexes ;
  • Crampes et raideurs musculaires ;
  • Rhytme cardiaque ralenti ;
  • Changements touchant les menstruations.

Beaucoup de temps peut s’écouler entre le moment où débutent des symptômes et celui où on diagnostique la maladie.

Comment conformer le diagnostic ?

En vue de poser ou de confirmer un diagnostic d’hypothiroïdie, votre médecin vous demandera de subir une prise de sang. L’analyse de l’échantillon sanguin permettra d’évaluer le taux d’une hormone, la TSH (thyroid stimulating hormone). En cas d’hypothyroïdie, le taux de TSH sera élevé. Sera s’explique par le fait qu’une autre glande, l’hypophyse, tente d’envoyer un message (par la TSH) à la thyroïde pour l’amener à produire plus d’hormones thyrodiënnes, mais en vain… Les taux sanguins des deux hormones principales produites par la thyroïde, la T3 et la T4. Sont plus faibles, par suite de la difficulté de la thyroïde à les produire. Il se peut que le médecin vérifie également le taux de T4 pour confirmer le diagnostic.

Quels sont les traitements ?

L’hypothiroïdie est une maladie qui ne se guérit pas mais qui se contrôle très bien. Le traitement réside généralement dans la prise de supplements d’hormones thyroïdiennes synthétiques (dérivés de T4). Le médicament disponible sur le marché pour pour ce traitement est la lévothyroxine.

Pour plus de renseignements sur l’hypothyroïdie on son traitement, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien.

(Texte rédigé en collaboration avec l’Académie Jean-Coutu, Conseil santé, on pense à vous).

Parathiroïdes

Les parathiroïdes tiennent sous leur dépendance le métabolisme phosphcalcique et interviennent dans le fonctionnement neuromusculaire. Les troubles mentaux, décrits dans les hypo- comme dans les hyperparathiroïdes, n’ont pas une grande spécificité, mais ont parfois soulevé d’intéressants problèmes pathogéniques.

1) L’hyperparathyroïdie (ostéose kystique de Recklinghausen) peut s’accompagner de tendances dépressives plus ou moins marquées, de somnolence, d’asthénie surtout, de troubles du comportement de type névrotique parfois (Eitinger). Des accidents aigus confuso-oniriques peuvent également survenir, au cours desquels une soif importante serait un signe de toxicose hypercalémique (Fitz).

Debré et Brissaud ont montré l’existence de lésions vasculaires cérébrales irréversibles par hypercalcémie et insisté sur les dangers de traitements abusifs par A. T. 10 ou vtiamine D 2 pouvant entraîner par ailleurs les mêmes désordres mentaux.

2) L’hypoparathyroïde est surtout représentée par la tétanie, post-opératoire ou idiopathique (v. Tétanie).

L. Mondzain.

Tétanie et spasmophilie

La tétanie est caractérisée par une hyper-excitabilité neuromusculaire permanente et par des accidents paroxystiques de contracture qui peuvent affecter en particulier les extrémités des membres (spasme carpo-pédal), les voies respiratoires supérieures (laringospasme) et divers domaines viscéraux. La tétanie chronique, souvent latente qu’extériorisent certaines manœuvres (signes de Chvostek) et de Trousseau; épreuve d’hyperpnée de trois minutes), est la spasmophilie. La tétanie peut se voir à tout âge. Chez le jeune enfant, elle provoque souvent des convulsions; à l’âge adulte, elle prédomine chez la femme et ses manifestations apparaissent souvent en période prémenstruelle.

Spasmophile et tétanie comportent une forme idiopathique, dans laquelle, au moins chez l’adulte, le taux du calcium sanguin est souvent normal. Plus rarement, la cause peut être trouvée dans une insuffisance parathyroïdienne manifeste (tétanie succédant à une parathyroïdectomie). On admet enfin l’existence d’une tétanie neurogène (J. Decourt, H. P. Klotz) résultant de lésions ou de dysfonctionnement s du système nerveux central. Dans tous les cas, l’affection a pour substratum biologique un déséquilibre humoral complexe et d’ailleurs variable, dans lequel l’abaissement de la calcémie, l’augmentation du phosphore et les variations du pH sanguin représentent les éléments les plus importants.

La tétanie est responsable de manifestations psychiques disparates et assez banales :

  • Chez l’enfant, ce sont surtout des troubles de l’émotivité et du caractère, avec tendances à l’anxiété, beaucoup plus rarement des retards intellectuels (ou même des détériorations si le début est tardif, irréversibles).
  • Chez l’adulte, on peut observer assez exceptionnellement des psychoses confusionnelles hallucinatoires, accompagnées de déviations thymiques dans la note maniaque ou dépressive.
  • Plus souvent, ce sont des manifestations anxieuses, surtout nocturnes, accompagnées de sensations constructives et de paresthésies des extrémités, fréquemment surchargées d’un appoint névropathique.

L’E.E.G. est presque toujours modifié, mais ses altérations sont peu spécifiques et d’ailleurs discutées.

Quelle que soit la nature des troubles psychiques, ils apparaissent rarement comme des symptômes indiscutables d’une tétanie. Le plus souvent on observe d’une part des manifestations néropathiques, généralement teintées d’angoisse hypocondriaque, d’autre part des signes de spasmophilie qui demandent d’ailleurs à être recherchés et qui ne s’accompagnent pas d’une hypocalcémie notable. En pareil cas il est plus souvent difficile d’élucider la nature et même le sens des relations entre les deux séries de manifestations. Dans certains cas au moins les symptômes psychiques ne sont pas engendrés par le trouble humoral mais ils en sont au contraire responsables : l’anxiété entraîne une polypnée qui provoque elle-même, par déperdition de CO2, une alcalose et des manifestations cliniques de tétanie; c’est ce qui se produit dans certaines névroses respiratoires et dans le « syndrome d’hyperventilation ».

J. M. Sutter.

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