Ergothérapie

Ergothérapie au Québec

L’ergothérapie ou traitement pour le travail a conquis une place importante dans la thérapeutique. Cette science cherche à résoudre les problèmes qui font obstacle à la capacité d’effectuer des activités de toutes sortes. Ces problèmes peuvent être le résultat d’une lésion, d’une maladie, de l’environnement ou d’un désavantage social.

Cette science répond à un triple objet : elle est d’abord « la plus saine et la plus agréable des distractions » (Rogue de Fursac); et à ce titre elle procure au malade la possibilité d’attendre sans impatience excessive le retour à une liberté d’action plus complète.

Par les exercices musculaires et psychiques qu’elle suscite, l’ergothérapie aide à la disparition des idées fixes ou délirantes des uns, à la récupération de l’adresse et des réflexes conditionnés des autres, accélère le retour des forces chez les déprimés, sert d’exutoire à l’activité des excités, etc. Dans tous les cas, elle favorise le jeu de l’attention, des associations d’idées, des initiatives, entraîne en outre une certaine détente affective.

Enfin, par les résultats productifs qu’elle apporte, l’ergothérapie permet au malade de prendre conscience de ses aptitudes renaissantes et de ses facultés d’adaptation, de retrouver sa confiance en lui-même. En même temps, la qualité et le rendement du travail se prêtent à une sorte d’étalonnage des progrès du convalescent qui peut servir de test de guérison.

Le choix des occupations à donner aux malades dépend évidemment à la fois de la personnalité du sujet et du lieu de traitement.

L’homme de lettres et le débile mental ne seront pas traités absolument de même.

À la ville, le malade soigné à son domicile n’a qu’un domaine occupationnel restreint. On devra souvent se contenter d’un réentraînement progressif aux travaux de sa profession dont les instruments ont pu rester plus ou moins à sa disposition. La gradation des tâches sera souvent difficile à obtenir du patient et de son entourage.

À la maison de santé, à l’hôpital (surtout extra-urbain), les possibilités sont déjà plus grandes : aide aux services généraux (depuis la cuisine jusqu’aux divers ateliers), mais surtout au jardinage. Rogues de Fursac donne ses préférences à cette dernière activité, comme étant généralement bien acceptée par les malades de toutes les catégories sociales et aussi parce qu’elle s’exerce au grand air, dans d’excellentes conditions hygiéniques et s’adresse aussi bien à l’intelligence qu’elle se prête à des efforts physiques d’intensité variée.

Le travail en commun offrira souvent le plus grand avantage ; grâce à l’émulation, il soutient la persévérance, fait naître le goût de la besogne soignée; il favorise, en outre, la réinsertion sociale en fournissant un thème simple et dépourvu de passion aux rapports humains (thérapeutique « de groupe »). C’est dans ce sens que doit être orientée, pour être valable, la sociothérapie (v. Sociale (Thérapeutique).

À l’hôpital psychiatrique néanmoins, le travail en commun ne conviendra pas toujours et sa surveillance peut offrir des difficultés chez certains chroniques au caractère solitaire, chez les déséquilibrés anti-sociaux ou les aliénés à tendances criminelles.

L’ergothérapie fait partie des procédés dits de réhabilitation et elle est une des modalités de la cure occupationnelle. Elle caractérise par l’éducation, la rééducation et la réadaptation par l’activité et c’est par le biais d’activités que l’ergothérapeute organise une thérapie visant à améliorer des capacités d’agir et des compétences des patients.

Les ergothérapeutes mettent au point des programmes individuels et collectifs pour les personnes souffrant de maladies, de blessures, de troubles de comportement, de vieillissement ou de problèmes affectifs ou psychologiques. Ils font appel à divers types de techniques d’évaluation et de traitement.

Les ergothérapeutes usent d’une approche systématique pour aider les individus, les familles, les groupes, les collectivités, les organismes ou les populations à trouver différentes façons et possibilités de choisir et de participer aux occupations de la vie. Ce processus fait appel aux fonctions d’évaluation, de planification, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation du rendement du client par rapport à sa participation aux occupations entourant les soins personnels, le travail, les études, le bénévolat et les loisirs.

Les ergothérapeutes collaborent avec leurs clients pour décider des objectifs du traitement. Cette approche permet au client d’établir les objectifs qui sont importants pour lui. Cette pratique dite centrée sur le client constitue le fondement de la profession d’ergothérapeute au Canada.

Les possibilités pour exercer l’ergothérapie sont grandes. Par exemple à l’hôpital on peut aide aux services généraux (depuis la cuisine jusqu’aux divers ateliers), mais surtout au jardinage (Rogues de Fursac donne ses préférences à cette dernière activité, comme étant généralement bien acceptée par les malades de toutes les catégories sociales et aussi parce qu’elle s’exerce au grand air, dans d’excellentes conditions hygiéniques et s’adresse aussi bien à l’intelligence qu’elle se prête à des efforts physiques d’intensité variée).

Le travail en commun offre souvent le plus grand avantage ; grâce à l’émulation, il soutient la persévérance, fait naître le goût de la besogne soignée; il favorise, en outre, la réinsertion sociale en fournissant un thème simple et dépourvu de passion aux rapports humains (thérapeutique « de groupe »). C’est dans ce sens que doit être orientée, pour être valable, la sociothérapie.

Les besoins en ergothérapie sont nombreux et la demande est en forte croissance. De cette façon, le Québec connaît actuellement une pénurie d’ergothérapeutes et les perspectives d’emploi sont donc excellentes.

En effet, la grande majorité des étudiants en ergothérapie trouve un emploi dès la fin de leurs études.

Constitué en 1973, l’Ordre des ergothérapeutes du Québec (OEQ, site Web : www.oeq.org ) surveille et contrôle l’exercice de la profession pour s’assurer que le public reçoit des services de qualité. Pour atteindre ses objectifs, l’Ordre met en place des mécanismes de contrôle et apporte un soutien professionnel à ses membres. D’ailleurs, les personnes ayant reçu leur formation hors du Québec ou du Canada doivent demander à l’Ordre de statuer sur l’équivalence de leur diplôme avant d’obtenir leur permis.

Pour exercer la profession d’ergothérapeute il faut avoir la formation de niveau universitaire qui se donne à l’Université Laval de Québec, à l’Université McGill, à l’Université de Montréal, à l’Université de Sherbrooke (Sherbrooke) et à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Les ergothérapeutes peuvent exercer leur profession aux centres de santé communautaire, commissions des accidents du travail, milieu hospitalier, établissements de soins de courte et de longue durée, centres de réadaptation, établissements correctionnels, milieu scolaire centres de recherche, cliniques privées, centres d’évaluation et de formation, compagnies d’assurance, bureaux d’architectes, ministères œuvrant dans les domaines de la promotion de la santé, de la prévention et de la gestion de la maladie, dans les Forces armées canadiennes, etc. En 2011, 80 % des ergothérapeutes au Québec travaillaient dans le secteur public, principalement dans les établissements du réseau public de la santé et des services sociaux, et le reste (soit 20 %) travaillaient dans le secteur privé.

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La chance aide parfois, le travail toujours. (Proverbe brahman). Photo : Équipe de service de la Journée de vélo, tous droits réservés © GrandQuebec.com.

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